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Liberté des médias : Le brainstorming méditerranéen
Publié dans Finances news le 11 - 02 - 2010

* Formation, déontologie, liberté et meilleure gouvernance du métier de journaliste sont, entre autres, les thèmes phares débattus à Marrakech.
* La réunion qui a regroupé plus de 80 journalistes de la région méditerranéenne avait pour objectif d’élaborer un certain nombre de recommandations pour une meilleure liberté et exercice du métier.
En conclave pendant deux jours à Marrakech, les représentants des médias du pourtour méditerranéen se sont donnés à un exercice très connu dans le métier qu’est le brainstorming. Cette rencontre régionale, organisée par la Commission européenne en collaboration avec le CMF MENA, a réuni plus de 80 journalistes de la région pour débattre de la liberté des médias dans le Partenariat Euromed.
Pour Saïd Essoulami, Directeur du Centre pour la liberté des médias, «cette conférence est un moment important pour les professionnels des médias dans la région Euromed pour débattre, échanger et réfléchir sur les solutions appropriées aux multiples entraves à leur liberté d’expression. Elle constitue aussi une occasion pour les journalistes de divers pays de se situer par rapport au projet de l’Union de la Méditerranée pour mieux le couvrir, le critiquer et informer les citoyens sur les politiques régionales qui affectent leur vie.»
Un exercice important dans le processus de rapprochement entre les deux rives. Faut-il rappeler que la liberté des médias est l’un des axes importants dans le processus de bon voisinage et dans le cadre spécifique du Statut Avancé. Il fait partie en effet de l’acquis communautaire au même titre que des aspects purement économiques ou juridiques. Un rappel très utile pour expliquer l’attachement de la Commission européenne à ce point précis. Comme le rappelle un membre de la Délégation de la Commission européenne au Maroc, la liberté des médias n’et pas un slogan mais un fondement du partenariat euro-méditerranéen. Et c’est l’un des indicateurs de bonne santé d’une démocratie. Bien évidemment, on parle d’une liberté responsabilisée pour éviter tout débordement.
L’une des thématiques de cette rencontre est la liberté d’expression des médias. Un work shop a planché sur la question et le fait marquant est que les problèmes rencontrés par les journalistes sont assez similaires, qu’il s’agisse du Maroc, de l’Algérie, de la Grèce de l’Egypte, de l’Italie, de l’Espagne, de la Turquie, de la Lituanie, de la Palestine ou d’Israël.
Une des questions communes à ces nations foncièrement différentes est : est-ce que le journaliste doit publier toutes les informations qui lui passent sous la main ou bien, dans certains cas de conscience, il doit prendre partie et se comporter comme citoyen ? Un dilemme qui semble particulièrement intéresser les journalistes dans l’exercice quotidien du métier.
Le journaliste peut-il être militant politique, associatif ou syndicaliste ? L’avis commun est qu’un journaliste est un citoyen qui se doit de défendre son pays, mais pas aux dépens des valeurs communes et universelles de justice. Justement, quelles seraient ces valeurs communes auxquelles tout journaliste peut se référer quelle que soit sa nationalité ou sa religion. Un point de plus donc qui mériterait d’être approfondi en vue d’aboutir à une sorte d’éthique de métier qui soit la même universellement. Et cela de pair avec le vœu des journalistes de disposer d’une réglementation du métier qui soit démocratique et libérale. Mais l’un des points majeurs, soulevé par l’un des intervenants, est celui de créer un réseau de solidarité international entre journalistes du monde. Une sorte d’entité de représentation des journalistes à l’échelle internationale.
L’un des problèmes vécu par les journalistes de la rive Sud est celui de la mobilité dans les deux sens de la Méditerranée. Le problème des visas imposés à tout journaliste qui veut se rendre en Europe a été évoqué, à tel enseigne que certains participants étaient prêts à signer une pétition pour que la mobilité puisse se faire aussi facilement que pour un journaliste européen qui peut se rendre sans visa dans les pays de la rive Sud.
Le panel travaillant sur la question de l’éthique et de la déontologie a, pour sa part, soulevé que dans plusieurs pays de la région, il n’existe pas de Code de la presse et que s’il existe, il est désuet ou appliqué de manière négative. La recommandation faite à ce sujet est que pour améliorer la gouvernance dans ce métier, les professionnels doivent eux-mêmes élaborer un code déontologique et mettre en place une agence régulatrice constituée de professionnels pour veiller à ce que les lignes rouges ne soient pas dépassées et à ce que les journalistes puissent exercer leur métier dans les meilleurs conditions qui soient.
De même que l’idée de créer un site Euromed a fait son chemin dans l’objectif d’entamer un dialogue entre différents professionnels de différents pays sur cette question de la déontologie. Mais aussi de débattre de l’apport des nouvelles technologies pour ce métier. En effet, si certains pensent que les TIC ont permis une plus grande liberté d’expression, d’autres estiment que ces nouveaux médias doivent être soumis à une pratique déontologique au même titre que les médias dits classiques.
L’autre carence soulevée est la formation et l’immersion. En effet, ce n’est que par la formation qu’on peut aboutir à une meilleure professionnalisation du métier. Une proposition intéressante d’échange a été évoquée. En effet, pour bien s’imprégner de l’exercice du métier sous d’autres cieux, il serait intéressant de procéder à des immersions des journalistes dans des rédactions d’autres pays. De même que l’UE a été invitée à soutenir les efforts de formation en facilitant des stages et en fournissant des bourses pour les journalistes désirant compléter leurs formations dans des institutions internationales.
Les journalistes ont également manifesté leur intérêt de veiller à ce que la presse n’incite pas à la haine. Ainsi, il est convenu d’établir une définition de ce qu’est cette incitation et de divulguer les cas flagrants dans la presse. Une commission mixte sera par la suite constituée pour statuer dans chaque cas de descrimination. Mais pour cela, le groupe de travail doit être consolidé au sein d’un réseau régional qui fera office d’observatoire. Le plus important de cette rencontre est que les journalistes se sont retrouvés entre eux et ont élaboré, par eux-mêmes, les différentes recommandations à même d’améliorer la liberté des médias et les conditions de travail des journalistes.
Cela dit, il est important que ces recommandations puissent être traduites concrètement. C’est le vœu pieu de tous ces professionnels venus de différents pays pour partager leurs expériences respectives.


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