Le débat général de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations-Unies devra se tenir virtuellement du 22 au 29 septembre prochain en raison des restrictions de voyage et des limitations sur les réunions en personne en vigueur à New York, qui abrite le siège de l'organisation mondiale. Dans une lettre aux Etats membres, le président de l'Assemblée générale, Tijjani Muhammad-Bande, a indiqué qu'après avoir consulté le Secrétaire général de l'ONU, les autorités locales, le gouvernement hôte, et le directeur médical des Nations-Unies, il s'est avéré que les restrictions dictées par la pandémie du Covid-19 pourraient être toujours en vigueur, à des degrés divers, en septembre prochain. Par conséquent, l'Assemblée générale devrait envisager de tenir le débat général de sa 75è session et les réunions de haut-niveau prévues en septembre "sous un format différent", a-t-il préconisé pour les 193 Etats membres de l'organisation. La semaine de haut niveau de l'Assemblée générale est une véritable messe mondiale qui marque les travaux des Nations-Unies à New York, où convergent annuellement plusieurs dizaines de délégations conduites par des Chefs d'Etat et de gouvernement ou des ministres des Affaires étrangères. Ce conclave est d'habitude marqué par la présence simultanée au siège de l'ONU de milliers de personnes, entre diplomates, responsables gouvernementaux, journalistes et employés des Nations-Unies. Une situation rendue quasiment impossible à envisager cette année en raison des restrictions et des mesures de distanciation physiques liées à la pandémie de coronavirus. De ce fait, M. Muhammad-Bande propose que les chefs d'Etat et de gouvernement ou les ministres représentant les Etats membres prennent la parole lors du débat général au moyen de "déclarations vidéo préenregistrées", ou bien alternativement que leurs discours, qui durent généralement une quinzaine de minutes, soient prononcés par les ambassadeurs des Etats membres en poste à New York. Ces derniers, ainsi que leur staff local, seront les seuls autorisés à prendre part physiquement aux réunions prévues sur place.