La tradition ancestrale qu'est « Boujloud » sera célébrée ce dimanche 3 septembre par les habitants de Salé. Appelé communément «Boujloud» ou «Bilmaoun» en tamazight, cette figure de la culture locale reste un symbole de l'Aïd El Kébir dans les quartiers de la ville. Initié par l'Association "Espace de solidarité et du développement", en coopération avec les autorités locales et provinciales de Salé, sous le thème "Bilmawen, une tradition annuelle au goût du passé". Au programme de cette journée, des déguisements de jeunes se couvrant de peaux de moutons, de chèvres et de vaches, ainsi que des jeux de jonglage. Ces spectacles seront accompagnés par divers groupes folkloriques, artistiques et musicaux du patrimoine immatériel marocain, afin de préserver le patrimoine et promouvoir la culture marocaine amazighe. Ce festival , à pour objectif de contribuer à la préservation du patrimoine immatériel, d'ouvrir des perspectives aux jeunes résidant dans les quartiers marginalisés pour valoriser leurs talents et de créer une ambiance festive dédiée aux habitants de la ville. Pratique carnavalesque par excellence, cette manifestation aux évocations symboliques, culturelles et historiques bien ancrées, se présente, à bien des égards, comme le condensé mnésique de croyances. Selon les différentes régions du Royaume, elle est appelé ‘' Boujloud", tantôt "Boulabtayne", "Bouhidour", "Harma", "Bashikh" ou "Souna" dans le nord-est marocain. Ce rituel consiste à confectionner minutieusement des costumes d'apparat qui, parfois, nécessitent jusqu'à cinq peaux par individu selon la taille et la morphologie de tout un chacun.