«Nous ne voulons pas mourir de cancer, nous réclamons notre droit aux soins gratuits », tel est le slogan d'une vaste campagne lancée sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. A l'origine de cette campagne, des femmes souffrant de cancer et des survivantes à la maladie. Elles réclament un meilleur accès aux soins, la gratuité des traitement et donc une meilleure prise en charge de la maladie. Comme un plaidoyer, cette action voudrait attirer l'attention des pouvoirs publics quant à l'urgence de la situation. A travers des vidéos, des photos et des témoignages, ces femmes dénoncent « la lenteur des prises de rendez-vous et la pénurie voire la rareté des médicaments». Elle revendiquent « la gratuité du traitement pour l'ensemble des malades atteints de cancer ». Depuis son lancement le 09 décembre dernier, la campagne est devenue virale, portée par des témoignages diffusés à partir de plusieurs villes marocaines. Pour ces malades atteints du « fléau du siècle », cette campagne est un cri de détresse et un plaidoyer pour mettre la tutelle devant ses responsabilités et parler, d'une même voix, pour attirer l'attention des décideurs sur les difficultés que rencontrent les malades, dans leur bataille contre le cancer.
Au Maroc, ce sont 40.000 nouveaux cas de cancers qui sont diagnostiqués chaque année, selon le ministère de la Santé. Le cancer du sein arrive en tête chez les femmes avec 36% des cas. Le nombre de décès a doublé entre 2012 et 2018, passant de 1.076 à 2.465 décès. ما بغيناش نموتو بالسرطان Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie. La maladie continue à prendre de l'ampleur à travers le monde avec 18,1 millions de nouveaux cas et 9,6 millions de décès en 2018.
D'après l'OMS, les mauvaises habitudes alimentaires, notamment la surconsommation d'aliments riches en sucre et en gras, l'excès de viandes rouges et de charcuteries, la consommation d'alcool et du tabac, l'obésité et l'inactivité physique s'avèrent être des facteurs importants de risques de cancer.