M. Bourita reçoit le président de la commission des AE au Parlement du Ghana    Rabat inaugure une plate-forme de pointe pour l'accélération de la sélection variétale en Afrique    La DGSN célèbre son 69e anniversaire à travers le Maroc : rigueur, engagement et continuité de l'action publique    Pacte stratégique tripartite entre TAQA Morocco, Nareva et l'ONEE pour refonder les réseaux d'eau et d'énergie au Maroc    Naif Alrajhi Investment et TGCC s'allient pour des projets immobiliers d'envergure en Arabie Saoudite    Le CRI Béni Mellal-Khénifra scelle un partenariat stratégique avec Maspex en Pologne    Lancement de l'application JAWAZ, un service digital simplifiant les déplacements sur autoroute (ADM)    Télécoms : les conditions pour accélérer le déploiement de la 5G    Israël va "prendre le contrôle de toute" la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu    Inter Miami : Lionel Messi sème le doute sur son avenir    Ismael Saibari : « Fier de notre titre avec le PSV, mes statistiques sont très satisfaisantes »    Recherche scientifique : l'Intérieur, l'Industrie et la Transition numérique offrent plus de 1500 bourses d'études aux doctorants    Journées portes ouvertes de la DGSN : vingt-quatre délégations diplomatiques à El Jadida    Plantes médicinales et aromatiques : le congrès de Fès pose les jalons d'une stratégie nationale    La BMCI renouvelle son soutien au « Moroccan Short Mobile Film Contest » pour sa 3ème édition    Casablanca Music Week : Une première édition du 20 au 29 juin prochain    Cannes : «Everybody Loves Touda » de Nabil Ayouch primé aux Critics' Awards for Arab Films    Aziz Akhannouch représente S.M. le Roi à l'inauguration officielle du pontificat du Pape Léon XIV    AG d'Interpol au Maroc : Une preuve de la position du pays comme partenaire fiable    À Vienne, l'Union européenne convie les Etats à un évènement conjoint avec le Maroc, le Pakistan et l'ONUDC sur la lutte contre le trafic de migrants et des biens culturels    Une vidéo rare du défunt roi Hassan II défendant la Chine à l'ONU suscite un vif intérêt en Chine et ravive la mémoire diplomatique entre Rabat et Pékin    Fenerbahçe : Youssef En-Nesyri marque et répond aux sifflets des supporters    HB. Africain /41e CACVC : Victoire des FAR. Défaite de MDS    National ''Amateurs". J30 : Cet après-midi, l'ordre d'arrivée décisif pour le titre et les barrages    Mondial 2030 : la HACA rejette les plaintes déposées par des partis politiques    Course aux élections 2026 : L'Istiqlal au-dessus des mêlées précoces [INTEGRAL]    Cours des devises du lundi 19 mai 2025    JPO de la DGSN: La "Salle de commandement et de coordination", véritable garant de la sécurité des citoyens    Le seuil du million de visiteurs franchi lors des JPO 2025 de la DGSN    Revue de presse de ce lundi 19 mai 2025    Les prévisions du lundi 19 mai    Santé : Le Maroc participe à Genève à la 78e Assemblée mondiale de l'OMS    Bourse de Casablanca : Taqa Morocco suspendue de la cotation dans l'attente d'informations cruciales    En Australie, Fortescue s'inspire du Maroc pour ériger les plus hautes éoliennes de l'hémisphère sud    La télévision algérienne au cœur d'un scandale de propagande : diffusion d'images espagnoles prétendant montrer un "tunnel secret" entre le Maroc et l'Algérie    Le cinéma chinois brille au Festival de Cannes : un pavillon dédié reflète l'essor de la créativité cinématographique chinoise    Festival de Cannes : Rachida Dati visite le pavillon marocain    Le président français Emmanuel Macron écarte une visite à la Grande Mosquée de Paris, sur fond de tensions avec Alger et de soupçons d'entrisme islamiste    Cri d'alarme de l'OMM : Quand les extrêmes climatiques menacent le Maroc    La ministre française de la Culture visite le pavillon marocain au Festival de Cannes    Ismael Saibari et Couhaib Driouech sacrés Champions d'Eredivisie    CAN U20 : L'Afrique du Sud décroche le titre face au Maroc    Fermée depuis 2012, le roi Mohammed VI ordonne la réouverture de l'ambassade à Damas    Akhannouch représente Mohammed VI à l'inauguration du pontificat du pape Léon XIV    Un musée américain restitue à la Chine de précieux trésors historiques datant de l'époque des Royaumes Combattants    Plus de 270 migrants secourus au large de la Tunisie par SOS Méditerranée    Ukraine : Trump va s'entretenir lundi avec Poutine    Les musées, gardiens des patrimoines et acteurs du renouveau culturel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Vidéo. A Casablanca, le quartier du CIL rendu insalubre par les déchets de chantier
Publié dans H24 Info le 19 - 12 - 2021

A deux pas de l'attractive Casablanca Finance City, une zone villas croule sous les débris depuis plusieurs années, sans intervention des autorités, au grand désarroi des habitants. De son côté, un élu de la Ville assure qu'un appel d'offres sera bientôt lancé spécifiquement pour la gestion des déchets inertes. Reportage.
« Ce n'est plus un quartier, c'est une décharge de Casablanca », s'exclame Latifa qui a vécu toute sa vie dans le quartier CIL. Depuis quelques années, sa mère, en âge avancé, a du être déplacée de la maison familiale à cause de l'insalubrité environnante. Débris de chantier, déchets ménagers, plastiques, bouteilles en verre, rats, cafards, matières nocives… Face aux maisons, s'affaissent des monticules en tout genre qui polluent et obstruent le passage.
Tout a commencé il y a environ trois ans avec la destruction d'un bidonville de plusieurs hectares, après quarante d'existence. Les débris des bâtiments n'ont pas été ramassés, et les triporteurs y ont vu l'occasion d'y déverser ni vu ni connu d'autres déchets, majoritairement « inertes », soit les déchets issus des activités de construction. Les habitants subissent ainsi ces conditions malsaines et dangereuses, suppliant les autorités d'agir, mais en vain.
Le passage de cette rue du quartier CIL est totalement obstruée par les décombres et les déchets.
« On a demandé à la commune, à la moqqataa… Ils n'ont rien fait », se désole Latifa, montrant du doigt le siège de la moqqataa visible à quelques mètres de leur domicile. « Les autorités sont juste devant nous, ils voient ça et laissent ça », s'indigne-t-elle. « Ma mère veut rentrer chez elle mais elle ne peut pas dans ces conditions ».
« Ce n'est pas la faute de la Ville »
Contacté, Ahmed Afilal Idrissi, 6e vice-président au Conseil de la Ville de Casablanca, réagit à ce cas, indiquant dans un premier temps que « ce n'est pas la faute de la ville ». « C'est la faute de la société qui s'est occupée de la démolition du bidonville, a priori Al Omrane, c'est à elle de ramasser ses débris, mais les autorités locales doivent faire le suivi aussi », explique-t-il. Et de tempérer: « On ne va pas faire la chasse aux sorcières, on est tous partenaires entre la Ville et les autorités, on doit trouver une solution à ce problème et c'est ce qu'on est en train de faire au niveau de la Ville ».
En effet, l'élu de Aïn Sebaa révèle que la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a demandé cette semaine à la société de propreté urbaine Arma de débarrasser cette zone. Serait-ce le début de la fin du calvaire pour les habitants de ces bâtisses en apnée? Afilal Idrissi assure que « cette fois, c'est la bonne ». « Ils vont répondre favorablement car on les force; on peut dire qu'ils nous font une faveur car ce n'est pas dans leurs prérogatives », souligne notre interlocuteur qui soulève aussi l'importance des frais mobilisés pour cette opération. « Cela va leur coûter entre 600.000 et 800.000 DH car ils n'ont pas les camions adaptés à ces déchets ».
Lire aussi : Vidéo. Casablanca: le parc Mehdi Ben Barka sera enfin rénové
Si le terrain n'a toujours pas été dégagé, c'est aussi parce que persiste depuis quatre ans une sorte de vide décisionnaire autour de la responsabilité du ramassage des déchets inertes de Casablanca. « Avant 2017, le cahier des charges des prestataires Arma et Averda incluait les déchets ménagers et les déchets inertes. Quand le contrat a été renouvelé cette année-là, ils ont retiré du cahier des charges les déchets inertes », éclaircit le représentant de la Ville, en précisant que « normalement, ce sont les préfectures qui sont chargées de cette mission ». « Mais nous, en tant que Ville, on doit trouver une solution à ce problème car cela devient grave ».
Bientôt des carrières dédiées et un système d'amendes
« Dans tous les quartiers de Casablanca, on trouve des déchets inertes à côté des poubelles ou des terrains vagues. Je n'arrête pas de recevoir des appels à ce sujet, j'appelle de mon côté les prestataires mais ils répondent que ce n'est pas dans leurs prérogatives », abonde-t-il.
« On va donc lancer un appel d'offre spécialement pour la gestion des déchets inertes et ouvrir des carrières pour les jeter, à Hay Hassani ou à Nouaceur, ainsi qu'à Sidi Bernoussi », poursuit Afilal Idrissi. « Les autorités par le biais du ministère de l'Intérieur sont en train de nous aider à trouver les financements car cela va coûter cher ».
Il existe également un vide législatif quant à la responsabilité des particuliers ou des entreprises qui abandonnent leurs déchets sur la voie publique ou des espaces privés, note l'élu. « Une personne fait des travaux chez elle et appelle un triporteur pour la débarrasser de ses déchets dans un terrain vague ou autre sans être inquiétée par la loi ».
A ce propos est prévue une session extraordinaire dans les prochains jours dans laquelle il sera question « de mettre en place une taxe pour sensibiliser les gens ». « On va également préparer la session de janvier durant laquelle on mettra en place un arrêté fiscal qui distribuera des amendes aux sociétés, usines et particuliers qui jettent n'importe où leurs gravats ». « On ne peut pas rester comme ça, sinon Casablanca deviendra une décharge de gravats à ciel ouvert », conclut Afilal Idrissi.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.