En guise de réponse aux revendications des manifestations prodémocratie à Hong Kong, Pékin a annoncé, en ce début novembre, que le processus de désignation du chef de l'exécutif à Hong Kong sera révisé. La Chine a évoqué une « amélioration » dans le processus de désignation des prochains chefs de l'exécutif, mais aucune information supplémentaire n'a été communiquée à ce sujet. Cette situation laisse planer le doute sur l'exécution de cette amélioration ou même si elle pourrait répondre aux exigences des manifestants qui souhaitent un vote par suffrage universel. Lors d'une conférence de presse, Shen Chunyao, un haut responsable du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao du gouvernement chinois, a laissé croire que cette modification ne s'arrêtera pas là. En effet, les hauts dirigeants communistes ont également décidé d'opérer une « amélioration » avec le système juridique de Hong Kong afin de « préserver la sécurité nationale ». Dans une déclaration, le haut responsable des Affaires de Hong Kong et de Macao a par ailleurs ajouté qu'il fallait « enseigner à la société hongkongaise (...) en particulier aux fonctionnaires et aux adolescents, la Constitution » et « renforcer la conscience nationale et le patriotisme » à Hong Kong « par l'éducation à l'histoire et à la culture chinoises ». Les manifestants prodémocratie n'ont de cesse d'appeler depuis juin à ce que le régime du président Xi Jinping n'interfère pas dans les affaires de Hong Kong, en respect du principe « Un pays, deux systèmes » qui régit l'autonomie de l'ex-colonie britannique rétrocédée à Pékin depuis 1997. Dans une réunion à huis clos du Parti Communiste Chinois (PCC) à Pékin cette semaine, les dirigeants du PCC ont promis de « soutenir et de perfectionner » le concept « Un pays, deux systèmes », sans fournir plus de détails.