Le spécialiste des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), Uber, a admis avoir reçu quelque 3.000 signalements d'agressions sexuelles en lien avec les trajets effectués aux Etats-Unis au titre de l'année 2018. Dans son premier rapport biennal sur la sécurité aux Etats-Unis, Uber tente d'atténuer la portée de ces chiffres en affirmant avoir constaté l'année dernière une baisse de 16% des faits d'agression sexuelle les plus graves par rapport à 2017. Ce n'est pas la première fois que la question est abordée, et au-delà même des frontière US. En effet, le transporteur a vu la capitale britannique, Londres, lui retirer récemment sa licence pour des « manquements répétés en matière de sécurité« , accentuant ainsi la pression mise sur Uber par les autorités de nombreuses autres villes. En dépit de ces chiffres alarmants, le champion VTC, présent dans 70 pays, a fait valoir que le rapport, aussi accablant soit-il, montre sa volonté de transparence, avec pour but de promouvoir « la responsabilité et d'améliorer la sécurité pour Uber et l'ensemble du secteur« . L'opérateur a, dans ce sens, fait part de sa volonté de se servir des enseignements de ce rapport « pour de nouvelles mesures dans d'autres pays ». « J'imagine que de nombreuses personnes vont être surprises par la rareté de ces incidents; d'autres penseront de manière compréhensible qu'ils sont encore trop courants. Certains vont apprécier tous nos efforts en matière de sécurité, d'autres diront que nous avons accord du travail. Ils auront tous raisons« , a à cet égard indiqué son directeur général, Dara Khosrowshahi sur Twitter. I suspect many people will be surprised at how rare these incidents are; others will understandably think they're still too common. Some people will appreciate how much we've done on safety; others will say we have more work to do. They will all be right. (2/3) — dara khosrowshahi (@dkhos) December 5, 2019 Mais, a-t-il ajouté, « À long terme, nous serons une meilleure entreprise pour franchir cette étape aujourd'hui, car je suis fermement convaincue que les entreprises ouvertes, responsables et qui n'ont pas peur sont en définitive les entreprises qui réussissent« . In the long run, we will be a better company for taking this step today—because I firmly believe that companies who are open, accountable, and unafraid are ultimately the companies that succeed. (3/3) — dara khosrowshahi (@dkhos) December 5, 2019 Dans le rapport, Uber souligne que 99,9% des 2,3 milliards de trajets effectués en 2017 et 2018 aux Etats-Unis se sont déroulés sans aucun incident. Il fait état également de neuf agressions mortelles en 2018, contre dix l'année précédente. Sur l'ensemble de ces deux années, est-il précisé, ces incidents ont entraîné la mort de huit passagers, sept chauffeurs et quatre personnes tierces – comme des passants. En termes de recrutement des chauffeurs, Uber affirme « passer au crible » les antécédents des chauffeurs avant de leur accorder l'accès à sa plateforme. « Un million de chauffeurs n'ont pas répondu aux normes de vérification en 2017 et 2018, et que plus de 40.000 ont été supprimés de la plateforme après des examens complémentaires« , est-il précisé dans le rapport. « Faire ce qui est bien, c'est compter, confronter et agir pour mettre fin aux agressions sexuelles. Mon cœur est avec chaque survivant de ce crime trop envahissant. Notre travail ne sera jamais terminé, mais nous franchissons une étape importante aujourd'hui« , a résumé Dara Khosrowshahi. Doing the right thing means counting, confronting, and taking action to end sexual assault. My heart is with every survivor of this all-too-pervasive crime. Our work will never be done, but we take an important step forward today. https://t.co/i8W1fpiU97 (1/3) — dara khosrowshahi (@dkhos) December 5, 2019