L'épidémie du Coronavirus étend son ombre sur les marchés financiers américains qui ont de nouveau chuté après une nouvelle journée folle vendredi, prolongeant la tourmente de Wall Street qui a terminé sa pire semaine depuis la crise financière de 2008. Le marché a récupéré une grande partie de ses pertes intrajournalières au cours des 15 dernières minutes de négociation lorsque certains acheteurs ont émergé, ce qui a maintenu les indices d'une nouvelle forte baisse. L'indice phare Dow Jones Industrial Average est revenu d'une chute précoce de plus de 1.000 points pour clôturer à environ 350 points perdus. Le S&P 500 a chuté de 0,8% et est maintenant en baisse de 13% depuis qu'il a atteint un sommet record il y a seulement 10 jours. Le Nasdaq a inversé une baisse précoce pour terminer à plat (0,01%). Les principaux indices new-yorkais, qui ont évolué très nettement dans le rouge toute la séance de vendredi, sont aussi un peu remontés après des déclarations du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui a exprimé la disposition de la banque centrale américaine à agir pour soutenir l'économie US si celle-ci était durement affectée par le coronavirus, laissant la porte ouverte à une prochaine baisse des taux directeurs américains, actuellement dans une fourchette de 1,50% à 1,75%. Sur l'ensemble de la semaine, les pertes restent toutefois colossales à Wall Street, la place new-yorkaise étant officiellement entrée en période de correction en perdant plus de 10% depuis la clôture de vendredi dernier. Dans un marché particulièrement frileux, les investisseurs se sont tournés massivement vers les obligations, jugées moins risquées que les actions. Le taux à 10 ans sur la dette américaine a ainsi une nouvelle fois atteint un plus bas historique, à 1,1143% en cours de séance, tout comme le taux à 30 ans sur les bons du Trésor américain, tombé à 1,6366%. Les prix du pétrole brut ont chuté de 4,9% en raison de la crainte que les voyages et les transports maritimes mondiaux ne soient sérieusement affectés et nuisent à la demande d'énergie. Le prix du brut américain de référence a maintenant chuté de 15% cette semaine. Cette semaine, l'incertitude s'est transformée en peur lorsque le virus a commencé à se propager à l'extérieur de son épicentre chinois vers des pays comme la Corée du Sud, l'Italie et l'Iran, anéantissant les espoirs de confinement.