La pandémie du coronavirus (Covid-19) est la pire crise mondiale depuis la Seconde Guerre mondiale, a estimé mardi le secrétaire général de l'Organisation des nations Unis (ONU), Antonio Guterres lors d'un échange avec des médias. Il a également dit ses craintes de voir davantage de conflits dans le monde à cause de cette crise sanitaire qui secoue le monde et qui a déjà touché près d'un million de personnes dans 202 pays, et causé la mort de plus de 50 000 d'entre elles dont les trois quarts en Europe. Le coronavirus a tué plus de 31.000 personnes dans le Vieux continent. A la question de savoir ce qui le motivait à avancer cela, il a répondu « La combinaison d'une maladie qui menace l'ensemble de la planète et d'un impact économique conduisant à une récession sans précédent dans un passé récent, font de cette crise le plus grand défi auquel nous sommes confrontés depuis 1945 ». Antonio Guterres a également appelé au « rassemblement et à la solidarité internationale » car les pays en développement sont encore moins bien équipés pour répondre à cette crise. À défaut, « la pandémie du coronavirus (Covid-19) pourrait avoir un effet boomerang » et revenir dans les pays riches à partir des pays pauvres, notamment via l'Afrique, a-t-il estimé, réaffirmant que la maladie pourrait provoquer des « millions de morts ». Dans cet esprit, l'ONU a de son côté créé un nouveau fonds à destination des pays en développement dans le but de poursuivre ses opérations humanitaires sur le terrain tout en assurant la protection sanitaire du personnel soignant et des soignés. Les différentes agences des Nations Unies évaluent également où et comment les opérations humanitaires sont interrompues pour essayer d'identifier des solutions le plus rapidement possible. Des opérations de sensibilisation au coronavirus (Covid-19) sont également prévues auprès des communautés les plus vulnérables. « Nous avançons lentement dans la bonne direction mais il nous faut accélérer et faire davantage si nous voulons vaincre la maladie et soutenir les gens dans le besoin », a aussi déclaré le secrétaire général. Au-delà des aides traditionnelles des pays riches vers les pauvres, « nous avons à trouver des instruments financiers innovants » qui permettront « de créer des mécanismes pour que les pays en développement puissent répondre à la crise », a précisé Antonio Guterres.