Certaines sources médiatiques françaises commencent à braquer les projecteurs sur une figure controversée du paysage religieux et politique en France : Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande Mosquée de Paris, dont le nom a longtemps été associé à des liens étroits avec les cercles du pouvoir militaire en Algérie. Cet intérêt tardif de la presse française intervient alors que la polémique enfle autour de son rôle et de son influence dans l'espace public, sur fond d'accusations d'ingérences non déclarées et de motivations politiques dépassant le cadre strictement religieux. Des articles de presse soulignent que Hafiz ne se limite pas à diriger la plus grande institution religieuse musulmane de France ; il est perçu comme l'un des acteurs contribuant à faire passer des agendas politiques favorables au régime algérien, profitant de l'influence qu'il exerce au sein des milieux religieux, médiatiques et même politiques. Cette image en fait une cible de critiques virulentes, d'autant plus que la relation entre religion et politique demeure sensible dans un pays attaché au principe de laïcité. Certaines sources médiatiques évoquent également des « méthodes opaques » dans la gestion des affaires de la Grande Mosquée de Paris, ainsi que des réseaux d'influence où s'entremêlent intérêts religieux, politiques et économiques. De telles allégations soulèvent des interrogations sur la frontière entre le service rendu à la communauté musulmane de France et la promotion d'agendas extérieurs. Cette polémique survient dans un contexte marqué par des tensions récurrentes entre la France et l'Algérie, ce qui rend toute action de personnalités proches du régime algérien sujette à un examen minutieux de la part de l'opinion publique et des médias. Pour beaucoup, ce qui se déroule actuellement ne serait que le prélude à l'ouverture de dossiers plus vastes sur l'influence de certains lobbies liés à l'étranger dans l'espace public français.