L'institut des études sociales et médiatiques (IESM) a dévoilé les résultats d'un sondage réalisé sur un échantillon de 875 femmes et hommes âgés de 18 ans et plus en prévision des prochaines élections de 2021. Et les résultats montrent que les Marocains restent tout de même réticents vis-à-vis de la classe politique. Les résultats du sondage montrent donc que parmi les 875 personne sondées, 84% étaient des hommes contre 15,2% de femmes. Cette baisse de la participation des femmes revient au fait que la plupart refusent de remplir le formulaire de sondage et de répondre aux questions sous différents prétextes, à leur tête le fait que les affaires politiques ne les intéressent pas. Ainsi, 67% des Marocains sondés affirment avoir déjà voté aux précédentes élections, tandis que 27,9% n'ont jamais voté et 4,9% n'avaient pas l'âge réglementaire pour le faire lors des précédentes élections, font savoir les résultats du sondage. S'agissant de la confiance des personnes sondées en les partis politiques marocains, 60% ont affirmé ne pas avoir confiance , 11,5% leur font confiance, 26,7 n'ont pas une confiance totale en eux tandis que 2,6% ont répondu ne pas savoir. Pour ce qui est de la connaissance des partis politiques, de leurs programmes et leurs orientations, les résultats montrent que 42,2% des personnes interrogées ont une parfaite connaissance des partis politiques, de leurs programme et de leurs orientations, tandis que 25,3% ont une connaissance moyenne, 22,3% ont une connaissance et des informations sur quelques partis politiques tandis que 10,3% des personnes affirment n'avoir aucune information sur ces derniers. Venons ainsi à la question « ultime » qui revient avec l'approche des élections 2021 et vu que le parti au pouvoir depuis 8 ans est un parti à référentiel islamique, c'est de savoir si la religion est un critère dans le choix d'un parti politique. Réponses : 84,2% des personnes interrogées ont affirmé que le critère religieux ne définissait pas leur choix de parti politique, environ 11% ont déclaré que le critère religion est pris en compte pour choisir, et environ 5% n'ont précisé aucune position concernant cette question fait savoir l'enquête de l'Institut d'Etudes Sociales et Médiatiques du Maroc. L'argent impacte-t-il énormément les résultats des élections était l'une des questions du sondage. Ainsi, 81,3% des personnes interrogées affirment que l'argent impacte fortement les résultats des élections, 16,2% estiment que l'impact est limité tandis que 2,5% des interrogés affirment que ces deux paramètres n'affectent plus les résultats des élections. La question de la liste des jeunes a également été soulevée par le sondage. Ainsi, 60,2% des personnes interrogées l'ont qualifiée de «rente politique», 40% ont affirmé qu'il s'agissait d'un acquis tandis que le restes des personnes questionnées restent sans avis. Concernant la possibilité de voter pour quelqu'un seulement pour son sexe ou son âge, 90,6% déclarent qu'elles ne voteront pas pour un candidat juste parce qu'il est homme ou femme, jeune ou vieux, fait savoir l'étude de l'IESM. À quoi aspirent les Marocains ? Les secteurs de l'éducation et de la santé ont toujours montré des défaillances ces dernières décennies, raison pour laquelle les citoyens marocains ont toujours exprimé leur souhait de voir ces deux secteurs s'améliorer notamment en leur accordant des budgets importants mais surtout avoir la volonté de le faire. Sur ce point, également évoqué dans le sondage, les résultats révèlent que 83% des personnes interrogées ont exprimé leur désir de voir s'améliorer le secteur de l'éducation avec toutes ses composantes, 79% souhaitent voir le système de santé s'améliorer tandis que 77,6% aspirent à améliorer les conditions de vie des citoyens et à lutter contre la précarité et la pauvreté. D'autre part, et sur la question du chômage, 74,4% des personnes interrogées ont appelé à la création de nouvelles opportunités d'emploi, 68% ont exprimé leur aspiration à améliorer les revenus des familles tandis que 64% ont exprimé leur besoin d'améliorer le climat des libertés, une question largement débattue ces dernières années dans le Royaume.