L'UNICEF a appelé dans son dernier rapport au transfert urgent des enfants marocains non accompagnés de Sebta vers la péninsule ibérique, après plusieurs semaines d'inaction. Elle estime à 1.500 étaient de jeunes garçons et filles dont environ 1 128 cas de mineurs isolés. Dans son dernier rapport, l'organisation indique que plus de 1 000 mineurs non accompagnés ne sont toujours pas placé sous le système de protection de la ville autonome. L'organisation relève qu'il s'agit d'un « défi inacceptable », affirmant que ces enfants sont laissés pour compte et sont sur l'une des routes les plus dangereuses du monde. Ces enfants étaient arrivés au préside occupé de Sebta en mai dernier lors d'une migration de masse entre les deux villes voisines, l'une marocaine et l'autre espagnole. L'Unicef se base aussi sur le nombre d'organismes d'accueil dont l'Espagne dispose. Ils sont environ 820 mineurs non accompagnés dans les différentes structures d'accueil selon un rapport basé sur le recensement du parquet de Sebta pour les mineurs. Leur nombre fluctue selon les mois, mais aussi selon le nombre élevé de fuites ou d'entrées et sorties. Environ 600 ont moins de 16 ans et environ 80 sont des filles, selon les chiffres. Ils sont également entre 300 et 500 enfants à vivre dans la rue, selon les données présentées avant cette urgence migratoire humanitaire. A Sebta, le nombre enfants migrants non accompagnés enregistrés dans son système de protection, atteignait les 240 enfants. Dans son rapport, l'UNICEF affirme que les risques auxquels ces mineurs sont exposés «sont incalculables», et nécessite une intervention «au plus haut niveau de l'Etat» du fait des risque pour leur santé mentale. L'organisation a également pointé du doigt «la responsabilité collective de toutes les administrations en Espagne» et a exhorté les autorités de Sebta à «remplir le plus haut niveau de responsabilité, en tenant compte du référentiel des dispositions nationales et internationales». Sur place, une équipe de Save the Children en Espagne, de l'UNICEF, et soutenues par les autorités locales, ont déployés des efforts pour organiser le transfert de ces mineurs non accompagnés vers le Maroc, ou un autre pays de l'Union européenne. Mais ces expulsions doivent également respecter les lois espagnoles en vigueur ainsi que et les normes internationales. Le Roi Mohammed VI veut régler définitivement cette question des mineurs non accompagnés, en témoigne le communiqué conjoint des ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères qui indique que « le Maroc est disposé à collaborer, comme il l'a toujours fait, avec les pays européens et l'Union européenne pour le règlement de cette question ». Seulement, le problème se trouve en général dans la législation des pays d'accueil, qui retardent ce processus. Le document réitère « l'engagement clair et ferme » du royaume à « accepter le retour des mineurs non accompagnés dûment identifiés » et attribue les « lenteurs » du processus « à des blocages dus aux procédures complexes dans certains pays européens ».