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France : Le drame de la jeune Lola et la vision Macron de l'Algérie
Publié dans Hespress le 18 - 10 - 2022

La principale suspecte du meurtre de la jeune adolescente de 12 ans, Lola, retrouvée dans une malle en plastique dans le 19e arrondissement de Paris, Dahbia B. est une Algérienne en situation irrégulière depuis la péremption de son titre de séjour délivré en 2016. Cette affaire sordide cristallise l'attention des internautes dans plusieurs pays, notamment la France, Belgique, Suisse et le Maroc.
Le 21 août 2022, Dahia B. avait été interpellée dans un aéroport français pour défaut de titre de séjour. Une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui avait alors été délivrée automatiquement. Dahbia B était connue des services de police plutôt comme victime de violences conjugales en 2018, est-il dit de source proche de l'enquête. Au cours de sa garde à vue, Dahbia B. a livré un récit effroyable des supplices et de la mort de la collégienne de 12 ans avant de contester ses propres aveux. La suspecte a été mise en examen dans la soirée du 17 octobre pour « meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de tortures ou actes de barbarie » et « viol sur mineur » et placée en détention provisoire à Fresnes et fait l'objet d'une surveillance particulière.
La principale suspecte dans cette affaire sordide, Dahbia B. est âgée de 24 ans et a reconnu lors de sa garde à vue avoir violé et infligé des supplices à la jeune collégienne de 12 ans, des actes brutaux ayant entrainé la mort de Lola selon le communiqué de la procureure de Paris. Le profil psychologique de la suspecte pose encore question et la jeune femme doit se soumettre à une expertise pour déceler de « potentiels troubles psychiatriques ». Elle aurait eu cette réplique à l'encontre des enquêteurs qui lui présentaient les clichés du corps de Lola lors de l'interrogatoire, « Ça ne me fait ni chaud ni froid », avant d'ajouter « Moi aussi, je me suis fait violer et j'ai vu mes parents mourir devant moi ».
Un homme de 43 ans de nationalité algérienne a été mis en examen pour recel de cadavre et placé sous contrôle judiciaire. Lors de sa garde à vue, il s'est présenté comme une « connaissance ancienne de la suspecte », il a reconnu l'avoir véhiculée « à sa demande » avec « deux valises et la caisse en plastique » depuis Paris jusqu'à son domicile à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), à la périphérie. Après l'avoir accueillie chez lui « avec les valises et la caisse », il a appelé deux heures après « un chauffeur VTC pour qu'elle retourne à Paris avec les valises et la caisse ». Outre Dahbia B. et cet homme, quatre autres personnes ont été placées en garde à vue. Il s'agit d'un homme à qui Dahbia B. aurait proposé « la vente d'éléments contenus dans la caisse » vendredi après-midi, un individu qui l'a hébergée dans la nuit des faits, de la sœur de la suspecte et du SDF qui a découvert la boîte, détaille la procureure. Tous les quatre ont été relâchés sans poursuite.
Ce 17 octobre 2022, jour de l'incarnation de Dahbia B, refait naître le souvenir d'un autre 17 octobre, 1961 celui-là, qui correspond à la répression meurtrière, par la police française, d'une manifestation d'Algériens organisée à Paris par le FLN. Emmanuel Macron a d'ailleurs saisi l'occasion pour rendre hommage aux victimes de ce tragique évènement, ce sont « des crimes inexcusables pour la République », a gazouillé le président français. On l'imagine de tels propos n'ont pas laissé indifférents les nostalgiques de l'Algérie française. En effet, des voix ont réagi au tweet de Macron pour décrédibiliser la reconnaissance par Emmanuel Macron des crimes commis en 1961. Pour la plupart de l'extrême droite, elles ont eu vite fait de lier ces évènements historiques au meurtre tragique de la jeune Lola et à « l'insécurité » en France à l'immigration.
C'est ainsi qu'en Alsace en soutien au parti d'Eric Zemmour, "Reconquête "un tweet à propos a défrayé la chronique « 61 ans plus tard, des Algériens massacrent une petite fille en France dans des conditions atroces. La lâcheté et la soumission du PR et des siens en un tweet ». Zemmour a réagi au tweet du président français en mettant en avant le fait qu'Emmanuel Macron, « ce président sans cœur et honneur » n'a pas encore commenté cet assassinat. La députée RN Catherine Griset a pointé du doigt le fait que les suspects du meurtre de Lola soient « des Algériens » et que cela soit dû à l'immigration sauvage, comme pour le meurtre de Samuel Paty. La députée profite donc de cet assassinat pour stigmatiser l'immigration, notamment algérienne. Dans ce sillage, le député RN du Gard, Pierre Meurin, a déclaré « Au moment où Lola est assassinée par des sauvages nés en Algérie, le président a choisi ses priorités mémorielles. J'ai honte, mais tellement honte ». D'un autre côté le vice-président de « Reconquête », Guillaume Peltier a exprimé : « Et sinon, la vérité sur le meurtre de Lola, ça vous intéresse, Emmanuel Macron ? ». Sic !
L'affaire prenant même une tournure politique à tel point que dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, on n'y a pas échappé. Marine Le Pen s'est montrée, cet après-midi, particulièrement vindicative à l'encontre d'Elisabeth Borne et du gouvernement, « Une fois de plus, la suspecte de cet acte barbare n'aurait pas dû se trouver sur notre territoire », a critiqué Le Pen en dénonçant le « laxisme migratoire de l'Etat. Trop de crimes et de délits sont commis par des immigrés clandestins qu'on n'a pas voulu ou pas su renvoyer chez eux », et demandant « des réponses et des solutions urgentes et intransigeantes pour que la loi soit appliquée et respectée dans notre pays ».
« Un peu de décence et respectez la douleur de la famille », lui a rétorqué Elisabeth Borne en évoquant « des circonstances dramatiques, des circonstances horribles » et ajoutant qu'Emmanuel Macron avait reçu la famille de la victime pour « exprimer toute l'émotion et la solidarité de la Nation ». Cela ne ramènera pas à la vie la jeune Lola.


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