Une cérémonie internationale pour la commémoration du centenaire de l'Armistice a été organisée, dimanche 11 novembre au pied de l'Arc de Triomphe à Paris, présidée par le Chef de l'Etat Français Emmanuel Macron, en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, dont le roi Mohammed VI qui était accompagné du prince héritier, Moulay El Hassan. Donald Trump, Angela Merkel, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan, Justin Trudeau, ont notamment assisté peu après 10H00 GMT (l'armistice a été signé à 11h GMT), à une grande cérémonie sous l'Arc de Triomphe, en haut de la célèbre avenue des Champs-Elysées, sous lequel gît le soldat inconnu et brûle perpétuellement sa flamme du souvenir, rappelant l'ampleur d'un conflit aux 18 millions de morts. Cette cérémonie offre l'occasion de se remémorer les sacrifices de tous les combattants de la Grande Guerre et rendre un hommage commun à tous ces hommes qui ont combattu pour les idéaux de la paix, de la liberté et de l'entente. Il y a cent ans, des soldats venus de plus de quatre-vingt pays ont posé les armes mettant fin à quatre années de guerre, aux termes d'un Armistice signé le 11 novembre 1918. Après avoir été reçu au Palais de l'Elysée, les chefs d'Etat et de gouvernement conviés à cette cérémonie solennelle se sont dirigés en compagnie du président français et de son épouse vers l'emblématique Arc de Triomphe, en haut de la célèbre avenue des Champs-Elysées, où ils ont pris place sur une tribune d'honneur aménagée pour l'occasion, avant de suivre le déroulé de la commémoration qui a débuté par un cérémonial militaire. Des artistes venus d'Amérique, d'Afrique, d'Europe, ont apporté une dimension internationale à cet événement au cours duquel des lycéens ont donné lecture à des lettres et autres témoignages de combattants de la Grande Guerre, alliés ou ennemis de l'époque. A cette occasion, le chef de l'Etat français a prononcé un discours dans lequel il a formé le vœu que le rassemblement d'aujourd'hui, puisse ne pas être celui d'un jour, appelant à ce que »la fraternité nous amène le seul combat qui vaille, le combat de la paix, d'un monde meilleur », saluant l'amitié entre les peuples. Après avoir souligné que la leçon de la Grande Guerre ne peut être celle de la rancœur des autres, le chef de l'Etat français a regretté que les démons anciens resurgissent. »L'histoire menace parfois de reprendre son cours tragique et de compromettre notre espoir de paix. Faisons le serment de placer la paix le plus haut que tout », a-t-il plaidé. Il a appelé, dans ce contexte, ses pairs à refuser »la fascination pour le replis, la violence et la domination », qui serait une erreur pour les générations futures. »Additionnons nos espoirs au lieu d'opposer nos peurs », a lancé M. Macron, invitant à préserver le souvenir : »Souvenons-nous, n'oublions pas. Le souvenir de ces sacrifices nous oblige à être dignes de ceux qui sont morts pour notre liberté. » Par la suite le Président de la République française et les dignitaires étrangers ont rendu hommage au Soldat inconnu, avant d'observer une minute de silence. L'armistice, signé le 11 novembre 1918 scelle la fin des combats de la Grande Guerre.