Ouverture à Praia de la 5ème réunion ministérielle du Processus des Etats Africains Atlantiques    Réforme du système éducatif : Aziz Akhannouch attendu à la Chambre des Représentants    Le Royaume-Uni réaffirme son engagement à approfondir le partenariat avec le Maroc    Le Maroc reconnu par le PNUD : l'heure d'une IA alignée avec nos valeurs    IA en Afrique. De l'avenir incertain à l'opportunité stratégique    L'ONEE renforce et sécurise l'alimentation en eau potable de Souk El Arbaa, Larache, Ouazzane, Ksar El Kébir et des communes avoisinantes    Vatican: Le cardinal Robert Francis Prevost élu nouveau Pape    Le monde a connu son second mois d'avril le plus chaud    Interview avec Dounia Ait Zakour : « Si nous ne périssions pas sous les bombes, nous mourrions de faim »    Botola D1/J28 : Les chocs ne manqueront pas ce soir !    CAN U20 Egypte 25/Groupe C : Ce jeudi, les Champions en titre au bord de l'élimination !    Echec d'une tentative de trafic de deux tonnes de chira à Larache    Procès de Mohammed Ziane : la peine de prison réduite à trois ans en appel    Le télétravail bientôt encadré par le Code du travail selon Sekkouri    OM : Bilal El Khannouss dans la ligne de mire de Medhi Benatia    Coupe du Qatar : Hakim Ziyech veut aider Al-Duhail à soulever le trophée    Rencontre entre Xi Jinping et Poutine : un reflet de la profondeur du partenariat sino-russe    Léon XIV, le nouveau souverain pontife, un Américain modéré    À l'occasion de son vingt-deuxième anniversaire : chaleureuses félicitations au Prince Moulay El Hassan    Libéria : Tanger Med Engineering s'occupera de la modernisation des ports    Allemagne: Le gouvernement Merz ordonne le refoulement des sans-papiers    Sardine industrielle : le CC ouvre une instruction sur de présumées pratiques anticoncurrentielles    Al Omrane : la succursale parisienne rénovée    Aviation civile : le Maroc parmi les pays candidats au Conseil de l'ICAO    Le Polisario tente la Russie, mais Moscou resserre ses liens avec Rabat    Diplomatie : Pedro Sánchez salue l'appui du Maroc lors du blackout en Espagne    Sonarges : allier performance et inclusion sociale, un défi stratégique    PSG : La finale de LdC face à l'Inter Milan, un match spécial pour Achraf Hakimi    La RDC et Agentis scellent un partenariat pour bâtir 10 établissements hospitaliers    Les actionnaires d'ADM appelés à se prononcer sur un programme d'endettement d'envergure et à acter la ratification d'accords majeurs le 10 juin    Marocains aux Pays-Bas : Intégration exemplaire malgré les défis    La commission mixte maroco-espagnole se penche sur Marhaba 2025    Peines alternatives : un guide pratique en préparation pour accompagner la mise en œuvre de la loi 43.22    Journée internationale de l'arganier : l'arbre au centre de la lutte contre le changement climatique    Bassin du Souss-Massa : les retenues des barrages demeurent à un seuil critique de 20,7 %    Terrorisme : Hicham Jerando condamné par contumace à quinze ans de réclusion par la cour d'appel de Rabat    S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa célèbre les femmes de culture à Bakou    Le Caftan marocain, de l'héritage saharien au label mondial    Souveraineté culturelle : une nouvelle législation pour protéger l'histoire marocaine    Industrie cinématographique : il était une fois Ouarzazate ?    FITC : Vingt ans sur les planches et pas une ride    Rose à parfum : une production annuelle de 4.100 tonnes    Tourisme et probité publique : Mohamed Benalilou plaide aux Maldives pour une gouvernance éthique du secteur    Entre Pékin et Washington, Rabat tisse une ligne de crête stratégique avec en vue ses priorités souveraines, au premier rang desquelles la question du Sahara, dit le New York Times    Prix des Médias Arabes : Les gagnants dévoilés le 27 mai    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    Achraf Hakimi marque le but de la victoire, le PSG en finale de Ligue des champions    SAR la Princesse Lalla Hasnaa visite à Bakou l'établissement scolaire "le complexe éducatif n°132-134", dans le cadre du jumelage éducatif entre Rabat et la capitale azerbaïdjanaise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Guerre en Palestine: Comment expliquer le silence assourdissant de l'Algérie?
Publié dans Hespress le 12 - 10 - 2023

L'attitude de l'Algérie face aux développements inquiétants dans la bande de Gaza, est hautement suspecte et difficile à appréhender. Comme à son habitude, le pays souffle le chaud et le froid. Où est passé le pays qui se présente et se targue d'habitude d'être le premier défenseur de la cause palestinienne?
Les médias algériens sont muets depuis le déclenchement du conflit armé entre Palestiniens et Israéliens. Mis à part un communiqué laconique du ministère algérien des Affaires étrangères et un appel entre le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le président algérien Abdelmadjid Tebboune, il n'y a eu aucune manifestation de soutien de l'Algérie avec le peuple palestinien.
La question de l'absence de réaction de la part d'Alger dans un contexte aussi difficile, où le soutien des Etats arabes est plus que nécessaire, est plus que jamais mal convenue, surtout que le président algérien n'a eu de cesse de faire des déclarations sur le conflit palestinien comme supposée cause nationale première de l'Algérie. Que reste-t-il du commentaire d'Abdelmadjid Tebboune qui disait suivre « personnellement » le dossier palestinien?
Lors de la réunion d'urgence convoquée par le Maroc en tant que président de la session actuelle du Conseil de la Ligue arabe sur instructions du Roi Mohammed VI, l'Algérie a eu un comportement des plus inadéquats en de pareilles circonstances. De leur côté, les médias algériens ont supprimé toute allusion au Maroc qui a convoqué cette réunion.
Réunis au niveau ministériel, les représentants des pays arabes ont abordé les actions politiques à entreprendre aux niveaux arabe et international afin de mettre fin à l'escalade dans les territoires palestiniens. Au lieu de soutenir l'action arabe, l'Algérie représentée par son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a émis des réserves sur le texte final à adopter.
Dans un discours, Attaf est allé jusqu'à défendre l'attaque du Hamas sans le nommer. « L'occupation sioniste pensait à tort que le peuple palestinien était impuissant et qu'il avait baissé les bras », a-t-il déclaré.
La belliqueuse Algérie ne reconnaît pas Israël comme un Etat et l'appelle l' »entité sioniste », elle ne reconnaît pas non plus les victimes israéliennes dans ce conflit alors que la résolution adoptée a condamné les assassinats de civils des deux côtés.
L'Algérie a émis des réserves aussi parce que la résolution a appelé à la libération des otages israéliens. En tant qu'Etat combattant la paix et qui se nourrit de la haine plus que d'autre chose, l'Algérie a naturellement refusé les termes justes de la position du Conseil de la Ligue arabe.
Alger, proche du régime iranien, ne pouvait donc pas soutenir le texte de la résolution qui souligne que l'Organisation de la libération de la Palestine (OLP) est le seul représentant du peuple palestinien. Mentionner le Hamas, téléguidé par l'Iran, aurait certainement levé les réserves de l'Algérie.
Pourtant le texte adopté mercredi, et qui devait réunir à l'unanimité l'action arabe, pour montrer son unité -et qui a failli notamment à cause de l'Algérie- avait tout pour passer sans aucune réflexion. Le texte exigeait l'arrêt immédiat de la guerre israélienne sur la bande de Gaza et son voisinage, et a appelé toutes les parties impliquées à la retenue, tout en demandant d'assurer la protection des civils.
L'Etat algérien qui nourrit son peuple avec des discours défendant la cause palestinienne, est resté muet durant toute cette période de guerre. Aucun contact avec les principaux acteurs de la communauté internationale n'a été noué, le président algérien est resté muré dans un silence assourdissant, les médias algériens observent le silence et critiquent le Maroc comme à leur habitude...
Le plus saisissant dans ce Black out algérien, c'est l'absence de réactions de la rue algérienne, connue pour être véhémente et très attachée à la cause palestinienne. Aucune manifestation n'a été organisée en Algérie en solidarité avec la Palestine, et cela ne peut pas passer inaperçu dans un pays qui ne rate pas une occasion de sortir les drapeaux.
Ce silence assourdissant ne pourrait être justifié que par la volonté du régime algérien d'éviter des débordements de la rue et la reprise subite du mouvement anti-régime du Hirak, essoufflé par les restrictions de la pandémie du covid.
Le pouvoir hypocrite algérien, qui fanfaronne d'habitude de son soutien à la cause palestinienne, est absent de la scène internationale quand il le faut, une attitude qui tranche avec celle du Maroc, avec qui l'Algérie a rompu ses relations diplomatiques à cause de sa « normalisation avec Israël ».
Le Royaume a pris les choses en main dès le début des hostilités en condamnant les attaques et en appelant à la désescalade immédiate, tout en convoquant la réunion d'urgence de la Ligue arabe sur instructions royales, sans oublier des discussions qui ont été lancées au niveau bilatéral avec d'autres pays. A retenir aussi, et surtout, la liberté du peuple marocain de s'exprimer et de manifester dans les rues. Les manifestations pro-palestine se comptent par dizaines, face à une Algérie qu'on n'entend plus.
Où sont passés les grandes paroles et les grands discours? Où sont les actions?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.