Il y a des histoires qui semblent tout droit sorties d'un vaudeville et celle de l'imam marocain Mohamed Toujgani en est un parfait exemple. En effet, dans une tournure des plus burlesques, Toujgani, précédemment expulsé de Belgique, revient sur le devant de la scène grâce à une décision de la Cour d'appel de Bruxelles validant sa demande de nationalité. Sic ! Un retournement de situation qui mérite d'être raconté avec un sourire en coin. L'histoire de son expulsion en janvier dernier pour des raisons de sécurité nationale a donc pris une tournure inattendue, offrant à Toujgani une réintégration spectaculaire. La saga inattendue Les journaux belges ne se sont pas privés pour souligner le caractère burlesque de cette affaire. Pour eux, l'imam qui sort par la petite porte et rentre par la grande, c'est du pain béni. Les commentaires ironiques et les caricatures fleurissent, illustrant Mohamed Toujgani en conquérant, triomphant de la bureaucratie belge avec un sourire narquois. En janvier, Mohamed Toujgani, l'imam bien connu de la mosquée Al Khalil à Molenbeek figure emblématique de la communauté musulmane de Belgique, se voyait contraint de quitter la Belgique où il a vécu quatre décennies durant. Les autorités belges invoquaient des préoccupations de sécurité nationale, sans toutefois fournir de détails explicites. Cette expulsion a été un choc pour la communauté locale et un coup dur pour l'imam, mais certainement pas la fin de son histoire avec la Belgique. Retour triomphal et paradoxe juridique Mais, contre toute attente, la Cour d'appel de Bruxelles a récemment validé sa demande de nationalité belge, annulant de facto les mesures prises contre lui. Ce retournement de situation a provoqué une vague de réactions, oscillant entre l'incrédulité et l'amusement. En effet, l'imam, qui était sorti par la petite porte, revient aujourd'hui par la grande, armé d'une reconnaissance officielle et d'une citoyenneté belge. Cette situation met en lumière les paradoxes du système juridique et administratif belge. Comment un individu jugé dangereux peut-il voir sa demande de nationalité validée quelques mois plus tard ? Les experts juridiques sont perplexes, tandis que la presse belge se délecte de cette ironie du sort. Réactions et conséquences Du côté de la communauté marocaine en Belgique, la nouvelle est accueillie avec soulagement et joie. Pour les autorités belges, c'est un camouflet embarrassant, révélant peut-être des failles dans la gestion des dossiers sensibles. Toujgani, quant à lui, se retrouve au centre d'une saga qui restera dans les annales. L'histoire de Mohamed Toujgani est digne d'un scénario de film : expulsé en janvier, il revient triomphalement avec une nationalité belge en poche. Cette saga rocambolesque souligne non seulement les complexités du droit de l'immigration, mais également l'incroyable capacité des individus à rebondir malgré les obstacles. Une chose est certaine, cette affaire continuera à faire parler d'elle, et probablement même inspirer d'autres à persévérer face à l'adversité. Farce administrative L'affaire Mohamed Toujgani montre une fois de plus que la réalité peut dépasser la fiction. Entre expulsions et naturalisations, le parcours de cet imam est à l'image d'une pièce de théâtre où chaque acte réserve son lot de rebondissements. Et, pour les spectateurs que nous sommes, il ne reste qu'à savourer ce spectacle aux accents tragi-comiques. Avec cette nouvelle nationalité en poche, Toujgani peut désormais revenir en Belgique et reprendre ses activités. Et nul doute que son retour sera suivi de près, tant par ses fidèles que par ceux qui l'avaient poussé vers la sortie. Un véritable feuilleton qui pourrait bien réserver encore quelques surprises.