Dans une correspondance adressée au Conseil de la ville de Casablanca, la direction des Domaines de l'Etat fait part de son désintérêt pour l'acquisition de la parcelle de terrain sur laquelle est érigé le complexe sportif Mohamed V. La direction des Domaines de l'Etat n'est plus intéressée par l'acquisition du terrain sur lequel est implanté le complexe sportif Mohammed V. C'est ce qui ressort de la correspondance signée par Mohammed El Kharmoudi, directeur des Domaines de l'Etat, destinée au Conseil de la ville de Casablanca. "La démarche entreprise par la direction des Domaines de l'État au sujet des titres fonciers concernés, conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur, avait pour but de régulariser la situation foncière du complexe sportif Mohammed V en unifiant la propriété du bâti et du terrain, en vue de son affectation au ministère de l'Éducation nationale, du préscolaire et du sport, à sa demande, et en tenant compte également du fait que le propriétaire est responsable de l'investissement et de la gestion", explique le responsable dans son courrier. Celui-ci mentionne également que sa direction n'est plus intéressée par cette propriété communale et qu'elle a donc décidé d'abandonner cette transaction immobilière. Il est à noter que ce courrier fait suite au refus catégorique exprimé par la présidente du Conseil de la ville de Casablanca, Nabila Rmili, à la demande du délégué régional des Domaines de l'Etat de vendre le terrain sur lequel est implanté le complexe sportif Mohammed V au Ministère de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports – département des Sports. Le coût de cette opération a été évalué à 38,5 millions de dirhams, soit 400 dirhams le mètre carré. Nabila Rmili a étayé son refus en rappelant le statut juridique du complexe, qui fait partie du domaine public communal et ne peut donc pas être vendu. Elle a également souligné son attachement à la préservation de ce site emblématique, considéré comme un élément central du patrimoine casablancais. Dans sa réponse datée du 10 mars 2025, elle affirme que la commune de Casablanca "n'a jamais exprimé son intention de céder les biens immobiliers mentionnés dans la correspondance, que ce soit aujourd'hui ou à l'avenir". Elle a également souligné que le complexe Mohammed V fait partie intégrante de "l'identité, de la mémoire, du présent et de l'avenir de Casablanca". Sur le plan juridique, la présidente du Conseil de la ville de Casablanca a rappelé que la commune n'avait ni sollicité la réunion de la commission administrative d'évaluation, ni été convoquée ou informée de sa tenue. Elle a invoqué l'article 4 de la loi n° 57.19 relative au régime des biens immobiliers des collectivités territoriales, qui classe le complexe Mohammed V parmi les biens du domaine public communal, destinés à un usage collectif et à l'organisation d'événements sportifs. Elle a également insisté sur le fait que l'article 5 du même texte interdit la cession des biens relevant du domaine public. Par ailleurs, elle a rappelé que la loi organique n° 113.14 encadrant le fonctionnement des collectivités territoriales définit précisément les entités habilitées à demander l'inscription de points à l'ordre du jour du conseil communal, excluant ainsi toute procédure qui ne respecterait pas ce cadre réglementaire.