Lundi, le bureau du conseil communal de Casablanca, sous la présidence de Nabila Rmili, a tenu une réunion d'urgence pour examiner la question de la régularisation foncière du complexe. À l'ordre du jour figurait l'examen de parcelles cadastrées sous les références 5387/D, 33101/S, 20346/S et 17982/S, objet d'une correspondance émanant du délégué des domaines de l'Etat, Rachid El Hamidi, adressée à la présidente du Conseil sous l'égide du wali de la région, Mohamed Mhidia. Le projet de transfert du foncier abritant le complexe sportif Mohammed-V n'aura pas lieu. C'est ce qu'a affirmé une source au sein de la Wilaya de Casablanca-Settat, mettant un terme aux spéculations entourant une éventuelle cession de ce site emblématique. Face aux interrogations soulevées par une récente correspondance administrative, les autorités locales ont réitéré le caractère inaliénable de ce stade, dont la valeur historique et culturelle dépasse largement sa seule fonction sportive. Un patrimoine casablancais hors d'atteinte Edifié au cœur de la métropole, le complexe Mohammed-V ne se résume pas à une simple infrastructure sportive. Il s'inscrit dans l'histoire vivante de Casablanca, témoignant de décennies de passion footballistique et d'événements majeurs ayant marqué la mémoire collective. Sa situation foncière relève du domaine communal : il demeure la propriété exclusive de la municipalité, qui en conserve tous les attributs juridiques, conformément aux dispositions légales en vigueur. Toute tentative de transfert, quelle qu'en soit la finalité, aurait soulevé d'intenses débats, tant l'enceinte fait partie intégrante du paysage urbain et social de la capitale économique. Conscient de ces enjeux, le Conseil communal, sous la présidence de Nabila Rmili, s'est saisi de la question et a tranché sans équivoque : aucune cession ne sera envisagée. Une réunion d'urgence pour clarifier la situation Lundi, le bureau du Conseil communal s'est réuni en session extraordinaire dans l'enceinte de l'Hôtel de Ville. À l'ordre du jour figurait l'examen d'un dossier épineux : la situation foncière du stade, notamment les parcelles cadastrées sous les références 5387/D, 33101/S, 20346/S et 17982/S. Ces terrains, objet d'une correspondance officielle émanant du délégué des domaines de l'Etat, Rachid El Hamidi, faisaient l'objet d'une proposition d'acquisition par l'Etat, sous l'égide du wali de la région, Mohamed Mhidia. Dans cette missive adressée à la présidente du Conseil, le représentant des domaines de l'Etat expliquait que la transaction visait à régulariser le statut juridique du site. L'objectif déclaré était d'affecter ces terrains au ministère de l'éducation nationale, du préscolaire et des sports, qui avait déjà obtenu, en date du 8 mai 2024, l'aval de la direction du budget du ministère des finances. La démarche s'appuyait sur une expertise foncière menée par une commission administrative qui, réunie le 17 juillet de la même année, avait fixé la valeur du terrain à 400 dirhams le mètre carré. Pour l'ensemble des 96 171 mètres carrés concernés – soit près de dix hectares –, le montant total de l'opération était ainsi estimé à 38,5 millions de dirhams (3,8 milliards de centimes). Un rejet unanime et une fin de non-recevoir Mais face à ces sollicitations, le conseil communal a opposé une fin de non-recevoir. Selon des sources au sein de la municipalité, aucun document n'a jamais fait mention d'un projet de cession du complexe à une quelconque entité. Ce rejet unanime témoigne d'une volonté claire : préserver l'intégrité de cette enceinte mythique, qui demeure l'un des piliers du patrimoine sportif national. Au-delà de la simple question foncière, la décision municipale traduit une vision plus large : celle d'un attachement profond au rôle du stade Mohammed-V dans la dynamique sociale et culturelle de Casablanca. Théâtre des plus grandes épopées footballistiques du pays, il constitue bien plus qu'un équipement. Il est un symbole, un héritage et un repère indissociable de l'identité casablancaise. Si l'Etat souhaitait sécuriser juridiquement l'affectation du site à des usages publics, la méthode employée a manifestement suscité plus d'interrogations que d'adhésion. Le conseil communal entend désormais adresser une communication officielle à l'ensemble des groupes politiques siégeant en son sein afin de clarifier les tenants et aboutissants du dossier. Selon les sources de Barlamane.com, la gestion du foncier urbain provoque de vifs débats parmi les élus de la métropole. Cette décision marque un jalon important : celui d'une affirmation nette de la souveraineté locale face aux tentatives de reconfiguration du patrimoine collectif. Pour les autorités casablancaises, l'affaire est close. Le complexe Mohammed-V restera, sans compromis ni concession, l'un des joyaux intangibles de la ville blanche.