Le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle et les centrales syndicales les plus représentatives ont convenu de mettre sur pied des commissions spécialisées pour assurer la mise en oeuvre des engagements pris, et non encore honorés, dans le cadre du round d'avril 2011 du dialogue social et chercher des solutions aux différends en suspens. Les parties se sont aussi entendues sur la nécessité de continuer à inciter au respect total des libertés syndicales, en s'inscrivant dans l'élan de mobilisation impulsé par le ministère en coopération avec les partenaires sociaux en faveur du respect de l'action syndicale et des libertés énoncées dans la Constitution. Elles ont aussi convenu de mettre sur la table de discussion les projets de loi relatifs à la grève et aux syndicats, alors qu'un seul syndicat a demandé le report de ce débat, indique le département de l'emploi dans un communiqué jeudi. Cet accord fait suite à une série de réunions tenues du 21 au 23 mai par le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, avec les centrales syndicales les plus représentatives, avec pour objectifs de poursuivre le dialogue social et d'évaluer ce qui a été convenu entre les parties en avril 2011, souligne le communiqué. Au cours de ces réunions, le ministre a rappelé le cadre général du dialogue social et la vision du gouvernement à ce propos, à la lumière des dispositions de la Constitution et en application du programme gouvernemental en matière de promotion de l'investissement générateur d'emplois et de lutte contre le chômage, notamment parmi les jeunes, de consolidation de la bonne gouvernance des systèmes de protection sociale, d'élargissement de l'éventail de la couverture médicale et de perfectionnement de l'arsenal législatif relatif au Code du travail. Rappelant le rôle de premier plan que joue le secteur de la formation professionnelle et le projet de stratégie intégrée destiné à en assurer la promotion, il a indiqué que les rencontres tenues par M. Souhail témoignent de la ferme volonté du gouvernement de développer le partenariat avec les acteurs sociaux, en veillant constamment à l'écoute de leurs doléances et à la satisfaction de leurs revendications légitimes. Le ministre a également exprimé la disposition du département de tutelle à apporter l'appui nécessaire aux organisations syndicales, particulièrement dans le domaine de la formation, afin de leur permettre acquérir plus d'expérience et de jouer pleinement leur rôle dans le développement économique et social. De leur côté, les syndicats ont estimé nécessaire de développer les mécanismes de réconciliation, de revoir le mode de fonctionnement des commissions provinciales de réconciliation et de promouvoir la place de la négociation directe au sein de l'entreprise aux niveaux régional et national, selon le communiqué. Les discussions ont porté aussi sur l'institutionnalisation du dialogue social, l'emploi temporaire, l'appui à l'action des centrales syndicales, le respect des principes de l'Etat de droit en matière socio-professionnelle et la réforme des régimes de retraite, entre autres.