L'Algérie a réagi à l'évolution de position sur la question du Sahara marocain, exprimée dimanche par le Royaume-Uni, lequel a assuré qu'il « considère la proposition d'autonomie, présentée [par le Maroc] en 2007, comme la base la plus crédible, viable et pragmatique pour un règlement durable du différend » régional autour du Sahara marocain. Par la voix du Secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, David Lammy, le Royaume-Uni a affirmé qu'il « continuera d'agir sur le plan bilatéral, notamment en matière économique, ainsi que sur les plans régional et international, conformément à cette position, afin de soutenir le règlement du différend ». Face à cette reconnaissance, encore une, du sérieux et de la viabilité de l'Initiative d'autonomie proposée par Rabat, l'Algérie a dit « regretter » ce soutien du Royaume-Uni, annoncé dimanche, à un plan d'autonomie pour un « territoire non autonome » selon l'ONU. Dans une tentative d'amortir le choc et de minimiser les faits, un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a avancé que « l'Algérie regrette le choix fait par le Royaume-Uni d'apporter son soutien au plan d'autonomie marocain (...) En dix-huit ans d'existence, ce plan n'a jamais été pris au sérieux par les Envoyés onusiens qui se sont succédé ». A noter que lors d'une conférence de presse conjointe, ce dimanche à Rabat, avec David Lamy, le ministre des Affaire étrangères, Nasser Bourita, a salué l'évolution de la position du Royaume-Uni sur la question du Sahara marocain, dans le cadre de la nouvelle dynamique que connait ce dossier sur le plan international. « Aujourd'hui, grâce à cette dynamique lancée sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi, quatre de ces membres ont exprimé leur soutien à notre initiative : la France, les États-Unis, l'Espagne et désormais le Royaume-Uni », a-t-il souligné.