Le Maroc perd l'un de ses plus illustres serviteurs. Abdelhak Mrini, historiographe du Royaume et porte-parole du Palais royal, s'est éteint ce lundi à l'âge de 91 ans, rapporte la SNRT. Sa disparition marque la fin d'un parcours exceptionnel, placé sous le signe du savoir, du protocole et de la transmission du patrimoine national. Né à Rabat en 1934, Abdelhak Mrini a très tôt été plongé dans l'univers du savoir. Il mémorise le Coran durant son enfance et entame un parcours académique brillant. Diplômé de l'Institut des Hautes Etudes Marocaines en 1960, il obtient ensuite une licence en lettres à l'Université de Rabat, puis un diplôme de l'Institut d'Etudes Arabes et Islamiques Supérieures à Strasbourg, avant d'achever un doctorat d'Etat en lettres en 1989 à l'Université Mohammed V. Homme de rigueur et de culture, il a occupé des fonctions de tout premier plan, notamment celles de Directeur du Protocole Royal et de la Chancellerie. Il fut aussi l'un des rares intellectuels à conjuguer avec autant de constance engagement au sommet de l'Etat et production académique. Sa carrière, profondément enracinée dans les sphères institutionnelles du Royaume, fut également marquée par un travail de mémoire exemplaire. Il s'est employé, tout au long de sa vie, à préserver et valoriser le patrimoine historique du Maroc, en assumant le rôle d'historiographe du Royaume avec dévouement. Abdelhak Mrini laisse derrière lui un legs intellectuel et institutionnel considérable. Il restera dans les mémoires comme une figure majeure de la vie culturelle marocaine contemporaine, alliant élégance littéraire, érudition historique et sens aigu de l'Etat.