Le Maroc a enregistré un déficit budgétaire de 53,7 milliards de dirhams (MMDH) à fin juillet 2025, contre 35,3 MMDH un an plus tôt, selon les données publiées par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). Ce solde négatif prend en compte un déficit de 4,8 MMDH lié aux comptes spéciaux du Trésor (CST) et aux services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA). Les recettes ordinaires brutes ont progressé de 19,2 % pour atteindre 241,1 MMDH, soutenues par une hausse des impôts directs (+27,6 %), des impôts indirects (+9,6 %), des droits de douane (+1 %), des droits d'enregistrement et de timbre (+7,6 %) et des recettes non fiscales (+34,4 %). Parallèlement, les dépenses ordinaires émises ont augmenté de 15,4 %, s'établissant à 185,8 MMDH, dégageant un solde ordinaire positif de 16,4 MMDH. Les dépenses globales du budget général se sont élevées à 325,3 MMDH, en hausse de 5,9 % par rapport à fin juillet 2024. Cette progression est attribuable à l'augmentation des dépenses de fonctionnement (+16,1 %) et d'investissement (+10,5 %), compensée partiellement par la baisse des charges de la dette budgétisée (-19,1 %). Les charges en intérêts de la dette se sont chiffrées à 29,3 MMDH, en hausse de 10,8 %, avec une augmentation notable de la dette intérieure (+17,4 %) et une diminution de la dette extérieure (-10,4 %). Du côté des CST, les recettes ont atteint 116,9 MMDH, dont 19,9 MMDH provenant des charges communes d'investissement du budget général, tandis que les dépenses ont totalisé 122,7 MMDH. Les SEGMA ont, quant à eux, généré 1,86 MMDH de recettes (+33,8 %) et dépensé 793 millions de dirhams. Pour couvrir un besoin de financement de 74,7 MMDH, le Trésor a bénéficié d'un flux net positif du financement extérieur de 25,1 MMDH et a eu recours au financement intérieur à hauteur de 49,7 MMDH.