Le Chef du gouvernement, a contacté, ce jeudi matin, Abdelssamad Kayouh, le ministre du Transport et de la Logistique, afin de suspendre la campagne de contrôle des motos, qui suscite ces derniers jours des réactions et une large indignation parmi une grande partie des citoyens. Le ministre du Transport de son côté, a demandé des données concernant le nombre de motos contrôlées ainsi que le nombre d'infractions enregistrées. Selon des informations exclusives obtenues par Hespress, le chef du gouvernement a appelé à accorder aux conducteurs de motos un délai de 12 mois pour s'adapter aux normes et réglementations en vigueur dans ce domaine. Cette période servirait de phase transitoire durant laquelle une campagne de sensibilisation sera menée sur les dangers liés à la modification des caractéristiques techniques des moteurs de motos et leur impact sur l'augmentation des accidents de la route. Elle permettra également d'informer les services concernés de l'importance de contrôler la conformité des importateurs de ce type de véhicules aux normes en vigueur. Il est à noter que la campagne de contrôle des cyclomoteurs, lancée par le ministère du Transport et de la Logistique à l'aide d'un appareil de mesure de la vitesse maximale (speedomètre), a provoqué une grande polémique parmi les conducteurs et sur les réseaux sociaux. Une source responsable et bien informée, a déclaré à Hespress, par ailleurs que le ministre du Transport et de la Logistique, Abdelssamad Kayouh, « a demandé, ce jeudi, et durant une journée de fête nationale, des données précises concernant le nombre de motos contrôlées ainsi que le nombre d'infractions enregistrées, afin que l'Agence nationale de la sécurité routière puisse rédiger une nouvelle note prenant en compte les éléments du débat public ainsi que les aspects techniques et réglementaires liés à l'utilisation de ce type de véhicules ». La même source a ajouté que le ministre « est intervenu personnellement pour suivre l'élaboration d'une nouvelle version de la note, qui devrait être adoptée dans les prochaines heures de ce jeudi, qui coïncide avec la fête de la Jeunesse », en précisant que « le ministère suit de près le débat concernant l'importation de motos techniquement modifiées depuis leur origine en Chine, et qu'un travail de coordination sera mené avec le ministère de l'Industrie, du Commerce et l'Administration des Douanes afin de proposer une nouvelle approche sur cette question, de manière à éviter toute injustice ». La source a expliqué que « le débat reste cependant flou, car les importateurs consultés affirment que les modifications sont effectuées après la vente des motos ». C'est pourquoi « il y a une orientation claire vers un assouplissement », tout en veillant à ce que cela se fasse dans un cadre qui « garantisse la sécurité routière et préserve les droits des usagers ainsi que de tous les acteurs du secteur ». Il a été rappelé que le ministre « a demandé à ce que les données nécessaires soient préparées afin que la nouvelle décision puisse être annoncée ». La même source a également indiqué que « des responsables techniques ont confirmé au ministre que les modifications apportées aux motos touchent des composants sensibles, notamment le cylindre et d'autres pièces, ce qui impose de traiter ce dossier avec prudence, en raison de son impact sur la sécurité routière ».