Après intervention du Chef du gouvernement, le ministère du Transport suspend provisoirement la campagne de la NARSA. Une nouvelle formule de contrôle est attendue dans les heures à venir. L'aspect technique de la question sera étudié en coordination avec le ministère de l'Industrie et du Commerce et de l'Administration des douanes. Suivez La Vie éco sur Telegram La campagne de contrôle de vitesse des motocyclettes, initiée dernièrement par la NARSA, pour mettre fin à l'hécatombe dans nos villes, a suscité une grande polémique. La campagne n'a certes pas manqué de recevoir l'approbation des piétons et autres automobilistes, qui en ont plus assez des comportements inciviques des conducteurs de deux-roues sur la voie publique et les trottoirs, mais il n'en reste pas moins qu'elle semble avoir été menée sans prendre en compte différents facteurs, notamment techniques. Cela concerne particulièrement les engins d'une cylindrée de 49CC dont la vitesse enregistrée dépasse le niveau autorisé qui est de 57 Km/h. Les conducteurs, même de bonne foi, se sont ainsi retrouvés en contravention juste parce que, sans les avoir modifiés, leurs engins ne répondaient déjà pas aux normes techniques légales au moment de leur importation et de leur mise en vente. Ainsi, et pour mettre fin à cette situation, le Chef du gouvernement a donné des instructions pour suspendre cette campagne et accorder aux conducteurs de motocyclettes un délai pour se conformer à la loi. Selon des sources reprises dans certains médias, « Aziz Akhannouch a pris attache avec le ministre du Transport et de la Logistique, afin de demander un moratoire de 12 mois. L'objectif est de donner aux conducteurs le temps nécessaire pour se conformer aux normes techniques et réglementaires en vigueur ». Cette période transitoire sera mise à profit, poursuit-on, pour « mener des campagnes de sensibilisation sur les dangers liés à la modification des caractéristiques techniques des vélomoteurs, pratique qui augmente significativement les risques d'accidents de la route ». La responsabilité des importateurs et distributeurs de motos sera également engagée « afin de s'assurer que les modèles mis en circulation respectent bien les normes légales ». Sur son compte sur les réseaux sociaux, le ministre Abdessamad Qayouh annonce avoir « demandé, ce jeudi, aux services concernés des données précises concernant le nombre de motos saisies et le nombre d'infractions enregistrées, afin que l'Agence nationale de la sécurité routière puisse élaborer une nouvelle note en prenant en compte les enjeux de cette campagne ainsi que les aspects techniques et réglementaires liés à l'utilisation de ce moyen de transport ». Le ministre « est intervenu personnellement pour superviser l'élaboration d'une nouvelle formule qui devrait être adoptée dans les prochaines heures de ce jeudi », lit-on sur le post. Il a également indiqué que « le ministère suit de près le débat relatif à l'introduction de motos à moteur modifié techniquement depuis leur source en Chine ». À cet effet, une coordination avec le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Douanes sera établie pour concevoir une nouvelle approche sur ce sujet, afin d'éviter toute injustice.