Le Maroc figure parmi les dix premiers pays africains ayant attiré le plus d'investissements étrangers en 2024, confirmant sa capacité à séduire les investisseurs internationaux. En 2024, le Maroc a enregistré 1,64 milliard de dollars de flux d'investissements directs étrangers (IDE), soit une hausse de 55 % par rapport à 2023. Cette augmentation marque un retour en force du Royaume comme destination attractive pour le capital international en Afrique du Nord. Selon le rapport 2025 de la CNUCED, ce flux a porté le stock d'IDE au Maroc à environ 61,5 milliards de dollars à la fin de l'année, traduisant la confiance des investisseurs dans la stabilité macroéconomique et les réformes structurelles mises en place. Le Maroc bénéficie d'une base industrielle diversifiée, particulièrement dans la chaîne de valeur automobile, l'électronique et les composants. Sa proximité avec l'Europe et les accords commerciaux préférentiels lui offrent des avantages logistiques et un accès facilité à de larges marchés. Les projets d'énergie renouvelable et de transition énergétique, notamment le solaire et l'éolien, continuent également d'attirer des financements internationaux, renforçant l'attractivité du Royaume dans le domaine des infrastructures durables. Malgré ces progrès, les IDE du Maroc restent en deçà de leurs niveaux historiques, et le Royaume devra poursuivre ses réformes pour transformer ces gains ponctuels en flux d'investissements soutenus. Juste devant le Maroc dans le classement africain, on retrouve le Ghana, qui a enregistré 1,67 milliard de dollars d'IDE en 2024, en hausse de 27,5 % par rapport à 2023. Le secteur minier, notamment l'or, reste le moteur principal des investissements, soutenu par des réformes institutionnelles et l'expansion des infrastructures de services et manufacturières. Le Sénégal arrive en 8e position avec 2,02 milliards de dollars d'IDE, consolidant sa place comme hub d'investissement en Afrique de l'Ouest, particulièrement dans l'énergie et les infrastructures. Le pays développe également des projets d'énergies renouvelables, comme le parc éolien de Taïba N'Diaye, tout en devant faire face à des contraintes institutionnelles et réglementaires. La Namibie, 7e du classement, a attiré 2,06 milliards de dollars d'IDE, principalement dans l'énergie verte et les chaînes de valeur des minéraux. Le pays mise sur l'hydrogène vert et les projets solaires et éoliens à grande échelle, tout en devant consolider les garanties d'investissement et les infrastructures logistiques. L'Afrique du Sud arrive en 6e position avec 2,48 milliards de dollars, reflétant un flux modéré mais résilient. Sa force réside dans la diversification des secteurs attractifs pour les investisseurs : mines, industrie, services financiers, télécoms et infrastructures vertes, malgré des défis structurels et réglementaires persistants. La République démocratique du Congo (RDC) se classe 5e avec 3,11 milliards de dollars d'IDE, attirés par ses richesses minérales, notamment le cuivre, le cobalt et le lithium. L'accent est mis sur la transformation locale et la valorisation des ressources, bien que l'instabilité politique et sécuritaire reste un frein. L'Ouganda, 4e du classement, a attiré 3,31 milliards de dollars d'IDE, principalement dans le pétrole, le gaz et les infrastructures associées, avec des projets tels que le pipeline EACOP et le parc industriel pétrochimique Kabalega. Le pays cherche également à diversifier ses flux d'investissements vers les énergies renouvelables et l'agro-industrie. Le Mozambique, 3e, a reçu 3,55 milliards de dollars, soutenus par ses découvertes de gaz et les infrastructures associées, notamment le projet Coral South FLNG et la centrale à gaz de Temane. La sécurité reste un défi, particulièrement dans la province de Cabo Delgado. La Côte d'Ivoire occupe la 2e place avec 3,80 milliards de dollars d'IDE, consolidant sa position comme destination émergente en Afrique de l'Ouest, avec des investissements dans l'énergie, l'infrastructure et l'agro-industrie, notamment la transformation du cacao. Enfin, l'Égypte domine largement le classement avec 46,58 milliards de dollars d'IDE, principalement grâce au méga-projet urbain de Ras El-Hekma financé par le fonds souverain ADQ des Émirats. Cette opération représente près de la moitié des flux d'IDE en Afrique et couvre des secteurs tels que l'urbanisme, le tourisme, l'industrie légère et l'énergie.