La rencontre entre l'Italie et Israël, mardi à Udine, s'annonce à la fois déterminante sur le plan sportif et sensible sur le plan sécuritaire. En marge de ce match qualificatif pour la Coupe du monde 2026, près de 10 000 manifestants pro-palestiniens sont attendus dans les rues de la ville du nord-est italien. Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, a évoqué une "journée à risques", tout en appelant à la vigilance plutôt qu'à l'alarmisme. Environ 1 000 agents des forces de l'ordre seront déployés pour encadrer les manifestations et sécuriser l'accès au stade. Le choix d'Udine, éloignée des grands centres urbains où des rassemblements massifs avaient eu lieu début octobre, visait à limiter les tensions. Malgré ce contexte explosif, la Fédération italienne a confirmé le maintien du match. Seuls 8 000 billets sur les 16 000 disponibles ont trouvé preneur, et une centaine de supporters israéliens sont attendus dans les tribunes. Sur le terrain, les enjeux sont considérables pour la Nazionale, absente des deux dernières Coupes du monde (2018 et 2022). Deuxième du groupe I, l'Italie compte trois points d'avance sur Israël mais reste à six longueurs de la Norvège, solide leader avec un match de plus et une meilleure différence de buts. Depuis l'arrivée de Gennaro Gattuso en juin, après la déroute face à la Norvège (3-0), la sélection italienne a retrouvé de la confiance, enchaînant trois victoires consécutives et treize buts marqués. Toutefois, la qualification directe semble compromise, et les Italiens devraient vraisemblablement passer par les barrages pour espérer rallier l'Amérique. Quatre jours après le large succès de la Norvège contre Israël (5-0) dans un climat tendu à Oslo, l'Italie aborde ce choc décisif avec la pression d'un pays tout entier. Entre enjeu sportif majeur et forte tension politique, Udine s'apprête à vivre une soirée aussi scrutée que redoutée.