Éliminée sans gagner le moindre match durant cette Coupe du Monde, l'Italie affiche un bilan guère plus brillant que l'équipe de France. Les joueurs italiens ont rapidement fait part de leur honte et de leur responsabilité dans cet échec. «Quand on a gagné le Mondial, ils nous avaient fait Chevaliers du Travail. Maintenant, ils vont nous faire Chevaliers de la Honte. C'est normal. Le football italien doit faire son examen de conscience, parce que ce soir nous avons touché le fond», a déclaré le Milanais Gennaro Gattuso. Son coéquipier du Milan AC, Andrea Pirlo, ne s'est pas montré plus tendre : «On prend nos responsabilités. C'est carrément la honte de sortir d'un groupe comme ça. On pouvait faire vraiment mieux. On n'a pas gagné un seul match… C'est une grosse désillusion. Tout le monde est fautif. Je crois que c'est la fin d'un cycle parce que pour beaucoup ce sera dur de refaire un autre Mondial. Pour ma part, je suis à la disposition du prochain sélectionneur». Même son de cloche du côté du milieu de terrain de l'AS Roma, Daniele De Rossi : «On est tous fautifs. C'est une immense déception. Quant au football italien, il vaut ce qu'il vaut…». A l'image de Laurent Blanc, un grand chantier attend le futur sélectionneur italien, Cesare Prandelli, qui devra renouveler un effectif vieillissant. Blessé au dos (nerf sciatique) lors du premier match du Mondial face au Paraguay (1-1), le gardien italien, Gianluigi Buffon, est revenu sur l'élimination de la Nazionale. Au micro de la Rai, le Turinois a trouvé logique le résultat de la formation de Marcello Lippi lors de ce premier tour. «La Slovaquie et la Nouvelle-Zélande sont des équipes que nous devons respecter mais rien de plus. Alors, si on ne réussit pas à battre au moins une des deux, c'est normal d'être éliminé. On a joué un bon match contre le Paraguay (1-1), mais on s'est loupé contre la Nouvelle-Zélande (1-1) et la Slovaquie (2-3). On n'a rien proposé qui pouvait nous rendre compétitif. Et avec l'absence de Pirlo (blessé), il nous a manqué quelque chose au niveau créatif. C'est ça la réalité du football italien», a affirmé le portier de la Juventus à la télévision transalpine.