Le régionalisme, comme solution à l'instabilité du commerce international, a été au cœur d'un panel organisé dans le cadre du 16e rassemblement de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, auquel a pris part le ministre Ryad Mezzour. A l'occasion de la 16e session de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED16), un panel a été organisé sur le thème « le régionalisme comme réponse à l'incertitude des politiques commerciales », où le ministre de l'Industrie et du Commerce, M. Ryad Mezzour, a pris la parole mardi 21 octobre à Genève. Avec le concours des accords de libre-échange établis avec une centaine de pays à travers le monde, le Maroc personnifie le « régionalisme ouvert et compétitif » qui apporte une réponse coordonnée à la volatilité du commerce international, à travers un modèle économique conciliant ouverture sur les marchés et alliances régionales et internationales, nous informe le ministre. Le Maroc jouit de partenariats diversifiés avec le monde arabe, l'Afrique, l'Union Européenne, les États-Unis, la Turquie. Il se donne comme mission de consolider son positionnement géostratégique, poursuit M. Mezzour, afin d'accéder à de nouveaux marchés et renforcer sa compétitivité. Cette orientation se veut comme une réponse aux incertitudes et éventuelles perturbations qui peuvent survenir, et ce en renforçant la compétitivité et l'innovation de ses entreprises. Ceci s'inscrit également dans la vision du Roi Mohammed VI pour une Afrique intégrée, prospère et résiliente, par le biais de projets structurants relativement aux infrastructures, aux énergies renouvelables et à l'intégration régionale. « Nous ne nous contentons pas de signer des accords, nous construisons des ponts qui connectent notre continent au reste du monde », affirme le ministre. L'importance croissante du régionalisme en réaction à la volatilité des marchés mondiaux, a été également mis en relief par Rebeca Grynspan, Secrétaire générale de la CNUCED, lors de son discours d'ouverture de ce panel. Elle a mis l'accent sur l'unilatéralité des mesures commerciales, dont le nombre est passé de 190 par an il y a dix ans à 1 200 entre 2020 et 2024, entraînant un impact déstabilisant sur les fondements du commerce mondial. Les pays en développement, précise Mme Grynspan, sont les principales victimes de cette volatilité, ne disposant pas de moyens suffisants pour s'adapter rapidement. Cela pèse également sur les petites entreprises, en limitant leurs opportunités d'exportation, la confiance des investisseurs et la création d'emplois. Selon la SG, le principe de "régionalisme ouvert" s'avère donc une voie pragmatique et inclusive pour renforcer la résilience économique, et vient compléter et non concurrencer le système multilatéral.