La coordination syndicale nationale du secteur de la santé dénonce le retard du ministère et du gouvernement dans l'exécution des engagements pris dans l'accord du 23 juillet 2024. Face à l'absence d'avancées concrètes, elle annonce un mouvement de mobilisation progressif dans toutes les institutions de santé dès le 9 décembre. La coordination syndicale nationale du secteur de la santé (qui regroupe le Syndicat national de la santé publique (FDT), la Fédération nationale du secteur de la santé (UNTM), la Fédération nationale de la santé (UGTM), l'Organisation démocratique de la santé (ODT) et le Syndicat national de la santé (CDT) ) a annoncé, dans un communiqué, le lancement d'un mouvement de mobilisation nationale pour protester contre le non-respect des engagements contenus dans l'accord du 23 juillet 2024. Les cinq organisations signataires, représentant les infirmiers, techniciens, paramédicaux et différents corps de la santé publique, affirment que le ministère de la Santé n'a ni fixé un calendrier clair des réunions, ni avancé sur les textes réglementaires promis, malgré les échanges ayant eu lieu ces derniers mois. Les syndicats rappellent que cet accord prévoyait une série de mesures destinées à améliorer la situation professionnelle et statutaire des travailleurs de la santé. Ils citent notamment l'adoption de textes relatifs à la réforme du statut des infirmiers et techniciens de santé de 2017, la mise en place du système d'incitation pour les soignants, ou encore la publication des décrets statutaires concernant les médecins, pharmaciens, infirmiers, techniciens et assistants médicaux. À cela s'ajoutent des revendications jugées urgentes, comme la révision des indemnités de garde et d'astreinte, la correction de l'indemnité GST ou encore la régularisation de la situation des employés transférés vers l'Agence nationale du sang. Constatant l'absence d'avancées tangibles, la coordination estime que le dialogue sectoriel est désormais « rompu ». Elle dénonce également ce qu'elle qualifie de contradictions dans les déclarations officielles, ainsi que des « tergiversations » qui, selon elle, entretiennent l'incertitude sur les engagements de l'État. Dans ce contexte, les organisations syndicales affirment qu'elles n'ont d'autre choix que de recourir à l'action. Le mouvement de mobilisation débutera le 9 décembre 2025 par une série de protestations locales et régionales dans l'ensemble des établissements de santé. La coordination prévoit également de publier un mémorandum détaillant tous les points de l'accord non exécutés et les retards enregistrés. Elle annonce qu'elle organisera par la suite des mobilisations nationales devant le siège du ministère de la Santé si aucun signe d'engagement concret n'est donné. Les syndicats exigent enfin l'implication des représentants du personnel dans les conseils d'administration des groupements sanitaires territoriaux, l'amélioration des conditions de travail, la résolution du déficit en ressources humaines et la levée du gel des recrutements, rappelant que l'application intégrale de l'accord du 23 juillet 2024 demeure la condition essentielle pour stabiliser le secteur.