Le bilan des victimes de l'effondrement de deux immeubles d'habitation situés dans le quartier Al-Moustakbal, au sein de la zone urbaine Al-Massira à Fès, dans la nuit du mardi au mercredi 10 décembre, s'est malheureusement aggravé. Selon le ministère de l'Intérieur, et à l'issue des opérations de recherche et du déblaiement complet des gravats sur le site du sinistre, le nombre de décès a atteint 22 personnes, tandis que 16 autres ont été blessées, avec des degrés de gravité variables. Selon les premières données recueillies, les bâtiments effondrés remontent à l'année 2006. Ils avaient été construits dans le cadre d'opérations d'auto-construction au profit des habitants du douar Aïn Smen, et ce, dans le cadre du programme « Fès sans bidonvilles ». Parallèlement à l'enquête judiciaire conduite sous la supervision du parquet compétent, des investigations administratives ainsi qu'une expertise technique ont été engagées. Celles-ci ont été confiées à un bureau d'études spécialisé, avec pour objectif de réunir l'ensemble des informations relatives à l'accident, d'identifier les causes techniques ayant entraîné l'effondrement des deux immeubles et d'examiner les éventuelles irrégularités procédurales susceptibles d'avoir affecté les démarches légales et réglementaires en vigueur dans le domaine de l'urbanisme et de la construction. Ces enquêtes, à la fois administratives et techniques, ont pour finalité de préciser l'étendue des responsabilités administratives et techniques découlant de cet événement dramatique.