L'ancien chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, refait parler de lui. Cette fois c'est le ministre de l'éducation nationale, Said Amzazi qui fait les frais de sa sortie médiatique, axée sur la loi cadre 51-17 relative au système d'éducation, de formation et de recherche scientifique. Dans un live diffusé tard dans la soirée de dimanche 17 février, Benkirane, accuse le ministre «d'aller à l'encontre des directives royales concernant la vision stratégique de la réforme éducative », estimant que les « tentatives de faire passer la décision d'enseigner les matières scientifiques en français relèvent de la ruse inacceptable». Pour lui, ce projet est condamné d'avance, car considère-t-il, « même si cette loi est votée, l'échec sera au rendez-vous pour absence de moyens ». Il explique : « Dans les années 70, quand les cadres français ont quitté le Maroc, nous souffrions d'un manque d'enseignants marocains qui maîtrisent la langue de Molière, maintenant, il faudra en trouver qui peuvent enseigner les matières scientifiques en cette langue ». Poussant plus loin encore, l'ancien secrétaire général du PJD a assuré que sa formation « n'est pas prête à faire des concessions sur l'identité des Marocains quel qu'en soit le prix ». Et de faire valoir que « feu Hassan II avait juré de ne pas placer ses enfants dans les établissements de la mission française, et heureusement aujourd'hui nous, nous arrivons à bien nous entendre avec Mohammed VI car nous avons la même mentalité, parlons la même langue et avons reçu le même enseignement ». Le PJD n'est pas contre les langues étrangères ou leur enseignement, au contraire, il l'a toujours encouragé, a-t-il ajouté, accusant Amzazi de vouloir entretenir la confusion sur cette question. Le ministre veut faire croire que le parti de la lampe est contre les langues étrangères et leur enseignement, a insisté Benkirane, notant que Amzazi et ceux qui travaillent sur ce dossier, ne sont « peut-être pas conscients de ce qu'ils font ». Et d'aller de l'avant dans ses accusations en affirmant que « ceux qui poussent vers l'adoption du français comme langue d'enseignement veulent en fait nous imposer la langue de Molière et toutes sortes de concessions ». Ces lobbies nourrissent des velléités hégémoniques, a-t-il dit. Pour Benkirane, la langue arabe n'a jamais été à l'origine de la détérioration de la qualité de l'enseignement au Maroc. كلمة الأستاذ عبد الإله ابن كيرانحول مشروع قانون – إطار رقم 51.17المتعلق بمنظومة التربية والتعليم والتكوين والبحث العلمي Publiée par عبد الإله ابن كيران – Abdelilah Benkiran sur Dimanche 17 février 2019