Lutter contre les violences sexistes dans les médias, nécessite un « engagement collectif ». Tel est le message délivré par la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach lors d'un atelier régional « Traitement médiatique des violences à l'égard des femmes : Dialogue régional entre professionnels ». « Nous appelons à un engagement collectif dans un effort continu et récurrent de communication et de sensibilisation, pour empêcher la reproduction des violences et la transmission des inégalités d'une génération à l'autre », a-t-elle dit. Lors de cet atelier, organisé par le Conseil de l'Europe dans le cadre du 2è forum mondial sur l'égalité de genre, la présidente de la HACA, a également mis en avant la contribution normative et réglementaire de son institution en matière de lutte contre les violences sexistes et ce, à travers, d'une part, le renforcement de la visibilité des femmes, notamment dans les programmes d'information traitant des questions d'intérêt général et d'autre part, l'introduction dans les cahiers des charges des opérateurs audiovisuels de dispositions visant le respect de la dignité de la femme et la lutte contre le discours discriminatoire à son égard. Le régulateur marocain des médias porte également une attention particulière aux pratiques et contenus des réseaux sociaux et plateformes numériques d'information car, a-t-elle soutenu, les frontières entre les médias tendent à s'estomper de plus en plus. Pour elle, les médias constituent un outil de changement des mentalités et des perceptions, mais, dans le même temps, peuvent perpétuer les stéréotypes liés au genre et les attitudes qui banalisent la discrimination et la violence basée sur le genre. Cet atelier est organisé en collaboration avec la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle en Tunisie dans le cadre du programme conjoint Union Européenne-Conseil de l'Europe « Assurer la durabilité de la gouvernance démocratique et des droits de l'Homme dans le sud de la Méditerranée » (Programme Sud III), incluant la HACA, la HAICA, le Conseil de la Communication du Liban, ainsi que des représentants des médias de ces pays.