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ONDM: Stop à l'exercice illégal de la médecine dentaire
Publié dans Hespress le 03 - 07 - 2019

L'exercice « illégal » de la médecine dentaire est très répandu dans le Royaume, notamment dans les quartiers populaires. Et c'est une problématique qui prend de plus en plus d'ampleur ces derniers jours.
D'un côté, ce sont les médecins dentistes qui dénoncent l'exercice illégal de la médecine par des « charlatans », entendez prothésistes!, et de l'autre côté, les prothésistes qui préfèrent se surnommer « denturologues », et réclament au gouvernement la possibilité de poser la prothèse dentaire en bouche sans que le patient ait recourt au médecin dentiste, appuyant cette requête par le fait que « leur savoir-faire qui remonte à l'époque de l'indépendance et qu'ils ont hérité de père en fils ».
Face à cette situation critique, l'Ordre national des médecins dentistes du Maroc (ONDM) est sorti de son silence pour mettre les points sur les « I » est couper court à toute confusion sur le sujet.
L'ONDM commence par rappeler dans son communiqué en date du 1er juillet et dont Hespress Fr détient une copie, que le projet de loi 25-14, validé par la Chambre des Représentants et en cours de discussion à la Chambre des Conseillers, est « une solution concrète qui marquerait le début de la fin de l'exercice illégal de la médecine dentaire au Maroc, dont la victime n'est autre que le citoyen ».
L'ordre tire pareillement la sonnette d'alarme quant au bilan des victimes des « charlatans » qui s'alourdit d'année en année « sans aucun respect des lois, mettant en danger la vie des citoyens marocains (...): morts, maladies graves, handicap, défiguration ... ».
Ces cas « alarmants » de patients, poursuit l'ONDM, « ne semblent pas provoquer de remords chez les charlatans ». Il souligne ainsi que « si le projet de loi n° 25-14 venait à être modifié durant son passage à la Chambre des Conseillers, ce massacre risque de se poursuivre ».
Contacté par Hespress Fr, Dr Mohamed Sdira, Président de l'ONMD a déclaré que « les actes de soins, traitements, prothèses, orthodontie et prévention y compris la chirurgie, sont des actes qui nécessitent une formation. Ce sont des actes purement médicaux qui nécessitent un certain nombre d'années de formation non seulement sur le fait de comment prendre une empreinte et comment poser une prothèse, mais sur la structure buccale elle-même. C'est-à-dire que le médecin dentiste a reçu une formation sur l'anatomie buccale, sur les types de gencive, les types de dents, comment il faut prendre l'empreinte, parce qu'il n'y'a pas une seule technique d'empreinte, mais plusieurs. Ça dépend du diagnostic buccal qu'effectue le dentiste avant de procéder à n'importe quel acte sur la bouche du patient ».
En effet, Dr Sdira insiste sur « la nécessité d'avoir une formation médicale et une connaissance en médecine ». « On étudie pendant 5 ans sur l'anatomie, diagnostic des maladies et en plus on nous fait apprendre les maladies générales, diabète, hypertension, comment il faut se comporter avec les différentes maladies, tout cela c'est une formation purement médicale qu'on apprend à la faculté de médecine dentaire », souligne-t-il.
Interrogé sur sa réaction suite au sit-in des prothésistes, tenu ce mercredi 3 juillet devant le Parlement, où ils ont réclamé l'amendement de la loi 25-14, affirmant que leur métier remonte à bien avant l'indépendance et qu'ils l'ont hérité de père en fils, Dr Sdira est catégorique.
« La médecine dentaire c'est une profession scientifique médicale de formation. On n'est pas là en train d'hériter de quelque chose. Ce n'est pas une voiture, une maison ou un lot de terrain. On parle d'un acte qui touche directement la santé du citoyen marocain ».
Et d'ajouter que « l'Ordre des médecins a été créé en 1952. Il regroupait tous les professionnels de la médecine (générale, dentaire, pharmacie). En 1977, après l'indépendance, on a eu le premier ordre des chirurgiens-dentistes marocains. On a même la liste des noms des médecins dentistes qui exerçaient depuis l'indépendance ».
Pour ne pas se comparer à plusieurs pays européens où le métier de « denturologue » n'est pas reconnu comme légal, Dr Sdira se contente de comparer le Maroc au pays arabe « où les prothésistes qui touchent en bouche n'existent pas. Comment cela peut devenir une spécialité au Maroc ? » s'est –il interrogé. »
« Il y a un vrai fléau de santé publique dans le Royaume. Il y a beaucoup de décès. Le dernier en date est celui de Souk Chtiba à Casablanca. Il y a beaucoup de contamination. Est-ce qu'ils ont (charlatans) une formation sur les maladies contagieuses ? Comment faut-il se comporter face à ces maladies ou à un malaise du patient diabétique par exemple ? », s'est-il indigné.
Concernant la demande des prothésistes qui réclament la possibilité d'effectuer l'empreinte et l'ajuster en bouche du patient sans avoir recours au dentiste, le président de l'ONDM affirme à Hespress Fr que « ce n'est pas une question de prendre une empreinte et placer un appareil en bouche. Si l'appareil n'est pas bien ajusté c'est un vrai problème. Le prothésiste a une formation sur le plâtre, sur le modèle, il n'a reçu aucune formation sur l'humain. Pour connaitre le corps humain, ça demande 5 ans à 6 ans de formation partout dans le monde parce que c'est une discipline très complexe ».
Pour conclure, Dr Sdira invite ces « charlatans » qui souhaitent exercer le métier de dentiste à travailler. « Ils n'ont qu'a passé un baccalauréat scientifique, Obtenir une bonne moyenne et passer le concours à la faculté de médecine dentaire et l'intégrer. Je connais des charlatans qui ont poursuivi leur formation pour devenir médecin dentistes. Et là, ils exercent en toute tranquillité, parce qu'ils étaient conscients de l'importance de la formation médicale. On n'est pas contre quelqu'un qui bosse », conclut le président de l'Ordre National des médecins dentistes du Maroc.


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