L'un des plus grands camps illégaux de migrants subsahariens a pris feu dimanche dernier. Il s'agit du terrain de foot installé devant la gare routière emblématique d'Oulad Ziane de Casablanca que les centaines de migrants venus illégalement au Maroc de différents pays d'Afrique subsaharienne ont pris comme refuge. Si les autorités Casablancaise fermaient l'œil sur le chaos qui sévissait dans le camp (bagarres, vols, agressions, confrontation avec les habitants des quartiers Derb El Kabir et Oulad Ziane...), ce dernier incendie a été l'élément déclencheur d'une prise de mesure stricte par les autorités locales. En effet, les autorités locales ont interdit toute tentative de retour des migrants subsahariens au camp en question explique une source locale à Hespress. Après la maitrise de l'incendie du dimanche 30 juillet, qui a fait plusieurs blessés et provoqué l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances du déclenchement du feu, les forces de l'ordre ont encerclé le terrain, interdisant à quiconque de s'introduire pour éviter l'installation d'un autre camp de migrants illégaux. Toutefois, ses derniers continuent de chercher un autre lieu pour s'y installer « illégalement« , souligne la même source à Hespress, sous le regard « aveugle » des responsables de la métropole qui ont manifesté leur impuissance à gérer le flux migratoire important qui augmente d'année en année. Pour rappel, ce n'est pas la première fois que le camp informel d'Oulad Ziane prend feu. En octobre 2018, un incendie immense a éclaté près du terrain où campent les migrants subsahariens, provoqué par l'explosion d'une bonbonne de gaz. Il y a aussi l'incendie de novembre 2017 qui a été déclenché dans le premier campement de migrants à Derb El Kabir pas loin de la gare Oulad Ziane. Mis à part ses drames tragiques qui se produisent assez régulièrement dans les camps de migrants subsahariens situés dans la métropole et qui ne disposent pas des moindres conditions d'hygiènes ni de sécurité, ses derniers ne sont pas tolérés par les habitants des quartiers populaires qui les entourent. Des affrontements entre migrants et riverains ont largement été observés ces dernières années. Jets de pierres, usage de l'arme blanche, poubelles incendiées ... « les combats » entre habitants et migrants subsahariens ont causé plusieurs blessés dans les deux camps nécessitant à chaque fois l'intervention des forces de l'ordre pour calmer la situation. Mais jusqu'à quand ?