L'écrivain, romancier et chroniqueur français, Yann Moix, est au milieu d'une « grande » polémique. Mis à part son ouvrage qui vient de sortir, intitulé « Orléans », où il évoque les violences qu'il aurait subi de la part de son père, ce sont d'anciens dessins « antisémites et négationnistes », qui datent de 30 ans et publiés par L'Express, qui mettent aujourd'hui l'écrivain dans une mauvaise posture. Lundi 26 août, L'Express a dévoilé au grand public trois caricatures « antisémites » publiées par Yann Moix, à l'époque où il était étudiant en école de commerce, dans une revue baptisée « Ushoahiah, le magazine de l'extrême ». Dans l'une de ses caricatures publiées en première par la revue indépendante, L'Express évoque « un déporté jouer de la guitare électrique en uniforme de prisonnier, à côté de lui un pommeau de douche marquée de croix gammées de flammes, et dans le fond un amoncellement de cadavres ». Une autre caricature de Moix, à l'époque où il n'avait que 21 ans, met en scène Bernard Henry-Lévy (BHL) en déporté accompagné de la légende « Le véritable rêve de BHL : devenir un héros d'Auschwitz ». Mais pas que ! Le quotidien français dévoile également des textes « antisémites et négationnistes » qui attaquent non seulement BHL, mais également Marek Halter, représentant de la communauté juive, et le philosophe André Glucksman. Yann Moix qui a reconnu l'origine des dessins parvenue à l'Express, nie en revanche être à l'origine des écrits. « Je me suis strictement borné à faire les dessins. Je n'ai participé à aucun texte », a-t-il affirmé à L'Express. L'affaire qui a pris une grande ampleur dans un laps de temps a attiré la foudre des internautes sur les réseaux sociaux. Yann Moix accuse son frère d'une balance. Venant de quelqu'un qui a fait l'éloge des nazis et fait preuve d'un révisionnisme abject, on peut affirmer qu'en la matière, il dépassera toujours son cadet. #Ushoahia pic.twitter.com/UGzw2TLVuj — Maître Blabla (@BlablaMaitre) August 27, 2019 ? Le moraliste Yann #Moix démasqué : Après les révélations du frère de Yann Moix sur la violence dont ce dernier faisait preuve, l'Express révèle sa participation à des écrits antisémites publiés lors de sa jeunesse. L'arroseur est arrosé… ! — Alexandre del Valle (@alexdelvalle3) August 26, 2019 Avoir 20 ans ce n'est pas une excuse, avoir 20 ans ne donne pas le droit et l'excuse d'être antisémite, la jeunesse n'est pas un laisser passer à l'horreur, quand on écrit et dessine sur un torchon antisémite, on sait ce que l'on fait. Certains me donnent la gerbe #YannMoix — Kerima (@kkerima) August 26, 2019 Pour tirer les choses aux clairs, Yann Moix, qui s'est confié à L'Express, a pareillement déclaré que son rêve de jeunesse était de dessiner pour des revues plutôt sarcastiques, d'où les dessins sur la Shoah. « L'homme de cinquante ans que je suis est littéralement épouvanté de ce qu'il a pu produire, en l'espèce, à 21 ans (...) j'ai effectivement participé, durant l'année universitaire 1989-90, à l'âge de 21 ans, en tant que dessinateur, à ces trois numéros. J'étais à l'époque étudiant en école de commerce et je m'ennuyais. Je rêvais, alors, de placer mes dessins dans Hara-Kiri ». Pour se défendre, le chroniqueur et commentateur dans l'émission « On n'est pas couché », de Laurent Ruquier, poursuit « je souhaitais simplement, par le choix de sujets tabous, comme la Shoah, les myopathes, l'abbé Pierre ou la faim dans le monde, choquer les gens qui me liraient. Je me fichais alors du sujet », indiquant que « depuis quinze ans, je me passionne pour le sujet. J'ai appris l'hébreu, étudié le Talmud ». Et pour se libérer de ce fardeau et de cette étiquette « d'antisémite » qui lui a été collée après la révélation de ses anciennes caricatures, le romancier a affirmé à l'Expresse qu'il était « un jeune de 21 ans bien lamentable... Mais aussi pitoyable (...) En repensant à ces pages vieilles de plus de trente ans qui sont exhumés aujourd'hui, j'ai non seulement envie de vomir, mais de vomir le jeune de vingt ans que j'étais ». Cela dit, la question qui se pose et d'où le média français a déniché ce « secret caché » de l'écrivain. Après la sortie du dernier ouvrage de Yann Moix, « Orléans », où il raconte une enfance violente à cause d'un père « tyrannique », José Moix, géniteur de l'écrivain, s'est défendu dans les pages du Parisien en affirmant n'avoir « jamais » battu son fils. Toutefois, il assure que Yann était quant à lui « extrêmement violent avec son petit-frère, Alexandre ». Et ça serait d'ailleurs « le petit frère » de l'écrivain, Alexandre Moix, qui aurait filé les caricatures de jeunesse de Yann à L'Express. Selon Yann, Alexandre « le menace depuis des années avec ce trésor de guerre ». « Je savais qu'il finirait par contacter des journalistes pour leur refiler ces pages », a confié l'écrivain au média français. Il a également taclé son frère en déclarant à L'Express : « Mon frère a toujours été une balance. Mon père me frappait à coups de poing et de fil électrique sur une seule marque, un seul caprice, une seule plainte émanant de lui. Il a toujours tout raté, a toujours souhaité être moi (...) Avec ces dessins qui sortent aujourd'hui il tire son ultime cartouche. Cet aveu d'échec est d'une grande tristesse ».