C'est une première dans l'histoire de la Coupe d'Afrique des Nations : le Maroc introduit la technologie Spidercam lors de la CAN 2025. En plaçant cette innovation au cœur de la couverture télévisuelle, le Royaume affirme avec éclat son ambition de faire de cette édition un tournant dans l'expérience footballistique sur le continent. Une immersion inédite au cœur du jeu Le public marocain a eu un avant-goût de cette révolution audiovisuelle lundi soir, lors du match amical Maroc-Bénin, organisé au stade de Fès. Suspendue à un système de câbles motorisés, la Spidercam a survolé la pelouse pour offrir des prises de vues spectaculaires, dignes des plus grandes compétitions internationales. Déjà utilisée en Coupe du monde ou dans les grands championnats européens, cette caméra mobile permet de suivre le jeu en temps réel sous des angles dynamiques, plongeant les téléspectateurs dans l'action avec une précision inégalée. « C'est une avancée majeure pour la réalisation télévisée en Afrique », commente un cadre de la chaîne Arryadia, initiatrice du projet. « La Spidercam change totalement la perception du match. Elle donne de la profondeur au spectacle, tout en respectant le rythme et les enjeux du jeu. » Une CAN résolument tournée vers l'avenir L'introduction de la Spidercam ne s'inscrit pas dans une simple logique d'innovation ponctuelle. Elle reflète une stratégie globale : positionner la CAN 2025 comme une vitrine du football africain nouvelle génération. Le Maroc, en tant que pays hôte, investit massivement dans l'infrastructure, la logistique et la technologie pour hausser les standards du tournoi. Neuf stades ont été retenus pour accueillir les rencontres, chacun bénéficiant de mises à niveau répondant aux exigences de la Confédération africaine de football (CAF) et des grandes chaînes internationales. « L'objectif n'est pas seulement d'organiser un tournoi, mais de le faire entrer dans une nouvelle ère », assure une source proche du comité d'organisation. Tradition, modernité et rayonnement continental Si le Maroc mise sur la Spidercam, ce n'est pas uniquement pour séduire les fans de haute technologie. L'initiative traduit aussi un positionnement stratégique plus large : faire du pays un modèle en matière d'organisation sportive, entre respect des traditions et ouverture à l'innovation. La démarche ne se limite pas à la réalisation télévisuelle. Elle s'accompagne d'une refonte des dispositifs de billetterie, d'une digitalisation des accès aux stades, de partenariats technologiques avec des entreprises spécialisées, et d'un effort de formation des équipes techniques locales. Le pari est clair : faire de la CAN 2025 un événement d'envergure mondiale, capable de rivaliser en qualité de production avec les compétitions européennes ou sud-américaines. Une promesse aux supporters africains Derrière la prouesse technique, c'est une promesse faite aux fans du continent. Celle de voir leur football valorisé à sa juste mesure, porté par des moyens de diffusion à la hauteur de son intensité émotionnelle. En installant la Spidercam, le Maroc ne cherche pas seulement à impressionner, mais à transformer durablement la manière dont le football africain est montré, perçu et consommé. La CAN 2025 sera donc plus qu'un tournoi : un moment de bascule. Une démonstration que le football africain, riche de talents et de passion, mérite un écrin technologique à sa mesure. Encadré : Qu'est-ce que la Spidercam ? La Spidercam est une caméra suspendue à un réseau de câbles motorisés reliés à quatre pylônes situés aux coins du stade. Contrôlée à distance, elle peut se déplacer en trois dimensions au-dessus du terrain, offrant des plans aériens dynamiques, des ralentis immersifs et des angles inaccessibles aux caméras fixes. Utilisée dans la NFL, la Premier League ou les Jeux Olympiques, elle s'impose comme un symbole de la réalisation sportive de pointe.