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Vivre sans eau à vingt Km de Marrakech
Publié dans Jeunes du Maroc le 02 - 09 - 2013

« Nous sommes une commune maudite et oubliée », déplore Laaziza. Ce commentaire lâché par cette Amizmizienne de 40 ans est acquiescé par plusieurs habitants en quête d'eau. Laaziza reprend sa besogne et remplit le bidon de 5 litres et six autres bouteilles d'eau avant de décider d'un air las de revenir plus tard pour reprendre de l'eau. « De toutes les façons, je dois revenir m'approvisionner cet après-midi, ces bidons ne suffiront pas. Pour Laaziza, comme pour plusieurs autres habitants de la commune, c'est quotidien. Deux fois par jour, elle doit traverser 300 mètres pour chercher de « l'eau potable » puisée dans un robinet d'un minotier. Tout comme Laaziza, chaque jour, des familles se déplacent avec des seaux, tonneaux et bidons pour chercher de l'eau potable dans le quartier Al Mouahidine, là où un minotier a installé un robinet alimenté par son propre puits.
« Dieu récompensera ce bienfaiteur qui met à notre disposition ce robinet d'eau depuis le début de l'été ». En cette fin de matinée, du 29 août, la queue est moins longue. Laaziza a rapidement rempli ses récipients. Un petit garçon de 9 ans se démène avec de gros bidons, lourds pour ses maigres bras pour trouver de l'eau et le transporter ensuite chez lui. « Regardez et prenez des photos ! N'est-il pas honteux d'avoir des situations de ce genre dans une ville montagneuse et entourée de barrages ? » s'exclame Hassan Gouamain, président du réseau associatif local et de l'association Izgouran. Depuis le début du mois d'août, Amizmiz, commune au pied du Haut Atlas (au sud-ouest de Marrakech) connaît un problème de pénurie d'eau. A signaler que l'alimentation en eau potable est assurée à Amizmiz à partir de 4 puits et un forage via les sous-écoulements des oueds. Leur capacité est très vulnérable aux effets de sécheresse et dès les premières grosses chaleurs, les réservoirs et les puits qui alimentent ce village s'amenuisent. « En l'absence d'apports pluviométriques suffisants, la capacité de production des ressources exploitées a enregistré une baisse durant l'été de 20 litres/seconde. Cette baisse de capacité, conjuguée à l'effet des fortes chaleurs qu'a connues la région a occasionné un déficit d'AEP de 20%, ressentis principalement au niveau des quartiers hauts de la ville », confirme Mohamed Nmirach, chef d'agence mixte Al Haouz. Et depuis, l'eau coule par rationnement dans les robinets de plusieurs quartiers de la ville. Mais si le rationnement a été sévère au début du mois d'août, l'eau arrive désormais plusieurs heures par jour dans les robinets puisque pour atténuer le déficit, l'ONEE a procédé à l'équipement et le raccordement d'un nouveau puits et un second forage. Ces équipements n'ont pas permis de résorber le déficit mais de l'atténuer tout en permettant de rallonger le programme de distribution. La population continue toutefois de s'alimenter auprès du puits du minotier bienfaiteur car, à ses yeux, son eau est plus « garantie » bien qu'elle soit alimentée par les mêmes sources.
« L'eau des robinets est infecte », rétorque Hassan Gouamain. « La grande partie du liquide redistribuée arrive par les seguias et est souvent trouble et malodorante » ; insiste Gouamain qui reconnaît les efforts de l'ONEE pour réduire les déficits. Mais pour le président du réseau associatif local, la problématique de l'eau à Amizmiz devrait bénéficier d'une stratégie globale. Les responsables de l'ONEE réfutent. « Nous avons des normes à respecter et il y a des points de surveillance un peu partout », insiste Mouadil Nourredine, chef de service contrôle qualité des eaux. « A son arrivée aux robinets après plusieurs heures de rupture, l'écoulement est un peu trouble en raison des décantations mais tout rentre dans l'ordre 5 minutes plus tard », explique-t-il.
Ce qui horripile et conforte les théories de la population est le déversement des eaux usées dans l'oued d'Amizmiz. La bourgade a en effet payé les frais d'une faillite d'un fournisseur. Il y a deux ans, la ville et l'ONEE ont entrepris de construire un réseau d'assainissement confié à la société marocaine de travaux souterrains et génie civil, ECG, retenu par appel d'offres. Le projet comprenait un réseau de collecte, une station de pompage et un autre de traitement. Malheureusement, seule la première partie a été réalisée et les eaux usées sont aujourd'hui déversées dans l'oued d'Amizmiz et inquiètent la population ainsi que les milieux associatifs.
Badra BERRISSOULE
www.leconomiste.com


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