Trois projets de décrets au menu du prochain Conseil de gouvernement    Réorganisation du CNP : Bras de fer entre majorité et opposition    CAN 2025: le Maroc se dote d'un Centre de coopération policière africaine    Edito. Service client et dynamique continentale    Les Eaux Minérales d'Oulmes. Ali Chami : "La satisfaction client est le cœur de notre dynamique de progrès"    Maroc: le taux de remplissage des barrages avoisine 33%    Bâtiment communautaire du port de Casablanca : La gestion globale confiée à Thaïs    ANCFCC : 10,9 milliards de dirhams de chiffre d'affaires en 2025, un record inédit    Le complexe sportif Mohammed V, joyau sportif qui inscrit Casablanca au cœur de la CAN 2025    CAN 2025 : Morocco Now devient sponsor officiel    SONARGES : le plan stratégique présenté au chef du gouvernement    Les Lions de l'Atlas remportent la Coupe arabe 2025    Opération « Grand Froid » : 7.000 ménages soutenus dans la province de Chichaoua    Akdital consolide son développement en Arabie Saoudite à travers l'acquisition d'un hôpital privé au cœur de La Mecque    Météo : Chutes de neige, fortes pluies et temps froid, jusqu'à lundi    Revue de presse de ce vendredi 19 décembre 2025    Lancement de l'application officielle de visite audioguidée « Rabat Patrimoine »    Agadir : Timitar ouvre le bal africain    IPC en novembre: évolution par division de produits    Fracture numérique : l'ADD envisage la création d'antennes régionales    Coupe Arabe FIFA 2025 : le président de la FIFA salue le sacre du Maroc    CAN 2025 : Le Maroc lance un Centre de coopération policière africaine dédié à la sécurité sportive    « Elevate Your Business » : BANK OF AFRICA et Mastercard au cœur de l'écosystème entrepreneurial marocain    Etats-Unis : Trump annonce une prime de 1 776 dollars pour les militaires à l'occasion des 250 ans de l'indépendance    Accord Mercosur-UE : signature reportée à janvier en raison des réticences européennes    TikTok signe un accord de cession de ses activités américaines à un consortium d'investisseurs    Températures prévues pour samedi 20 décembre 2025    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif au salaire minimum légal dans les activités agricoles et non agricoles    La Présidence du Ministère public réaffirme l'examen médical obligatoire des détenus    Sahara, culture, sport : Les piliers du Maroc triomphant en 2025    CAN 2025 : l'Océanie Club de Casablanca lance « Saveurs & Couleurs d'Afrique »    « Alazar » sacré Grand Prix du Dakar Court 2025    Timitar 2025. Alpha Blondy : « Je suis séduit par l'immense changement opéré au Maroc »    L'Académie du Royaume du Maroc tient son assemblée académique    Clinton a-t-il convié Epstein et Maxwell au mariage du roi Mohammed VI ?    La JI des migrants relance le débat sur l'actualisation des politiques publiques au Maroc    En application des Hautes Instructions de SM le Roi, le gouvernement lance un programme de réhabilitation des zones touchées par les inondations exceptionnelles de la ville de Safi    SM le Roi félicite les membres de la sélection nationale de football vainqueurs de la Coupe Arabe-Qatar 2025    Opération « Grand Froid » : la Fondation Mohammed V aide 2.155 ménages à Taroudant    CAN 2025 : inauguration à Salé du Centre africain de coopération policière    Voici les hauteurs de pluie enregistrées ces dernières 24H    Suprématie aérienne au Maghreb : Soukhoï Su-57, F-35,... au-delà des mythes ! [INTEGRAL]    Recul des indicateurs de criminalité avec violence (Bilan de la DGSN)    CAN 2025 : Morocco Now, sponsor officiel de la compétition    Retro-Verso : Il était une fois la rue des Teinturiers de Rabat    Ferhat Mehenni écrit : le droit du peuple kabyle à l'autodétermination    USA : Trump impose des restrictions d'entrée aux ressortissants de sept nouveaux pays    AHMED    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La tentation qui "purifiera" le mouvement de Yassine : Al Adl Wal Ihsane en parti politique !
Publié dans La Gazette du Maroc le 18 - 06 - 2007

La question a fait le tour des chancelleries : la jamaâ de Yassine acceptera-t-elle de devenir un parti politique, et faire ainsi partie du champs politique marocain ? Aucune réponse, à ce jour du moins, de la part des voix autorisées. D'habitude promptes à récuser toute insinuation du genre, les têtes pensantes sont restées coï ! Bon signe ?
C'est la chaîne satellitaire qatarie «Aljazeera», qui en a donné toute l'ampleur : la jamaâ de Cheikh Yassine a été invitée par un membre du gouvernement à «s'instituer en parti politique comme les autres». En d'autres termes, renoncer au boycott de la vie politique légale et, partant, former un parti. A l'image du PJD ? La recette avait réussi, la revisiter ne serait pas un simple coup d'épée dans l'eau, serait-on tenté d'argumenter ! Pourtant, quels sont les «signes» et les faits qui militent pour une telle éventualité ?
Publiquement, la jamaâ, opte pour un «no comment» révélateur.
Il est à noter que l'appel de Mohammed Elyazghi, ministre de l'Environnement dans l'actuelle équipe, publié sur les colonnes de notre confrère ALM, a coïncidé avec un nouvel épisode de «frictions mutuellement échangées», entre autorités publiques et jamaâ. Il risquait de passer inaperçu ! Chose qui n'a pas eu lieu : force donc est de constater que la chaîne n'avait pas tort de donner tant d'importance à l'événement. D'ailleurs, un débat en live, parfois houleux, a eu lieu à ce sujet. La question, néanmoins : que fera réellement Al Adl Wal Ihsane ?
Faute de réplique «substantielle», on a eu droit à des «articles écrits» essentiellement par la jeunesse de la jamaâ, notamment par Hassan Benrabih et Omar Aherchane. Tous deux responsables nationaux de la Chabiba adlie. Ils sont montés au créneau pour «décliner» totalement et vertement l'invitation. Faut-il pour autant y déceler une «quelconque volonté de minimiser la proposition» ? La réponse par rhétorique : deux jeunes loups qui se hâtent de ricaner, c'est la moitié vide du verre. Et la moitié pleine ? C'est justement le silence des décideurs.
Ceux-là savent, mieux que quiconque, que la jamaâ, sortie affaiblie d'un bras de fer qui n'a pas été en sa faveur, est à même, sinon prête à reconsidérer autrement sa situation. Et donc «revoir à la baisse ses revendications». Son agenda politique, dans une situation de porte à faux, ne peut tolérér de risquer d'essouffler davantage le mouvement, que d'entamer la combativité de l'Etat. D'autant plus que les signes d'isolement deviennent de plus en plus apparents : Isolé et en confrontation continue avec l'Etat, le mouvement ne peut souffrir autant d'anathèmes, et de lignes de réfraction. Islamistes, nationalistes, gauchistes refuzniks et légalistes à la fois, personne ne côtoie les amis du cheikh. Les appels, de plus en plus fréquents à un modus vivendi politique, sont restés lettre morte. Un exemple des plus infligeants : l'adresse directe du MUR de Mohammed Hamdaoui, celui la même qui a succédé à Ahmed Raissouni, au mouvement yassiniste.
Analyse
Janvier 2006, l'année même des prédictions adlies, le MUR adresse une lettre ouverte à Al Adl Wal Ihsane, pour stigmatiser ses dérives de 2006. Le Mouvement, berceau théologique du PJD y a officialisé les différences qui séparent les deux tendances de l'islamisme marocain. Il y était question de «La vague des rêves prémonitoires (Moubachirates) et autres visions prophétiques» qui risquent «d'impacter négativement, et sur la Daâwa, et politiquement et médiatiquement» sur la mouvance islamiste. Depuis le temps, rares sont les moments politiques ou autres, où on entend parler de rapport MUR-Adl. Au niveau politique : rien ne semble aller entre le PJD et les amis de Yassine.
D'ailleurs, la variante adlie est à tenir en compte dans toute analyse, le cas échéant. Et pour cause : le modèle, politiquement réussi des frères ayant cédé à la tentation du parti, «pèserait certainement sur l'évolution de la jamaâ»; note Mohammed Tozy. Pour le politologue, il y a une évolution qui forge le destin de tout groupe politique. Et la jamaâ ne dérogera pas à la règle. En 1999, la Jamaâ avait mis en place des «cercles politiques» destinés justement à initier ses élites, au fonctionnement politique. Résultats: deux «ailes» cohabitent au sein de la jamaâ. L'une politique et l'autre mystique. Selon Mohamed Tozy, avec la fin inéluctable du Cheikh, la dualité finira par disparaître, et ce, «au profit du politique». En est-on là ?
Une chose est sûre, la jamaâ est consciente de sa force politique. Comme en témoignent les propos de Abdelouahed Moutawakkil, le secrétaire des cercles politiques.
Réponse : «notre force politique est effective et réelle, et nous n'avons nullement besoin d'exercer une quelconque pression pour être reconnus. Et d'ajouter : «nous n'avons jamais cessé de donner conseil, tantôt implicitement et tantôt explicitement».
Autre leader, même connotation. Le porte-parole, Fathallah Arsalane, a déclaré : «venez, gauche, droite et islamistes et tous ceux qui aiment ce pays, et qu'on discute ensemble pour produire une charte à soumettre au vote du peuple». Une procédure «politique», donc ! Elle prendra tout son sens dans le contexte de l'après-11 mai. Sa conclusion : «la nécessité d'ouvrir les portes à tous et donner sa chance à tout le monde». Précisément encore : «lever l'embargo en vigueur contre tout le monde» afin de donner sa chance à tous !
Que fera l'Etat, donc ? Attendre !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.