Ouverture du 27e Salon International des Technologies Avancées à Pékin    Algérie : distribution chaotique des moutons importés malgré la promesse d'un rituel moins onéreux    Biennale de Venise : SM le Roi a accordé à la culture et aux arts la place qui leur échoit dans un Maroc moderne (Mehdi Qotbi)    Après le Forum économique Maroc-Mauritanie, des investisseurs algériens attendus à Nouakchott    Prix Mandela : Après le Polisario, un parti séparatiste rifain contre la candidature de Mme Bouayach    Lutte contre le hooliganisme au Maroc : Entre répression et éducation    Le Directeur Général de l'AFD en visite dans les provinces du Sud    Tunnel sous le détroit de Gibraltar avec le Maroc : Madrid alloue 1,6 million d'euros à une nouvelle étude de faisabilité    Le dirham s'apprécie de 3,6% vis-à-vis du dollar américain entre mars et avril 2025 (BAM)    Commerce de cosmétiques contrefaits : Le Maroc pointé du doigt par l'OCDE et l'EUIPO    Sahara : La Corée du sud fait un pas en direction du Maroc    Une partie d'un vaisseau spatial de l'ère soviétique s'écrasera sur Terre ce week-end    Trump attendu à Riyad : Le nucléaire en tête des discussions, sans lien avec Israël    L'Or franchit les 3.300 dollars l'once dans l'attente des négociations États-Unis–Chine    L'Université Hassan Ier accueille la 14e édition du Prix Moulay El Hassan des Jeux Universitaires    Glasgow Rangers envisage de vendre Hamza Igamane lors du mercato estival    Mondial de Beach soccer : Le Sénégal lorgne la finale cet après-midi    Lionceaux de l'Atlas : Ilyas Bouazzaoui s'engage officiellement avec le Club Bruges    Le temps qu'il fera ce samedi 10 mai 2025    Les températures attendues ce samedi 10 mai 2025    Fès : L'effondrement d'un immeuble révèle la précarité d'une population démunie    Le Président mauritanien reçoit le président de la Chambre des représentants    Signature d'une convention-cadre entre l'Académie du Royaume et la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé    Caftan Week : La jeunesse taille sa place dans la haute couture marocaine    Revue de presse de ce samedi 10 mai 2025    Plateformes de réserves : 7 MMDH pour asseoir la souveraineté nationale [INTEGRAL]    Enquête de "L'Express" : ainsi s'entrecroisent les services de renseignement algériens et l'influence sécuritaire de Moscou    Supériorité des armes chinoises dans le combat aérien entre l'Inde et le Pakistan : sommes-nous face à un véritable test de la puissance militaire ?    Hervé Renard salue Fouzi Lekjaa : un homme qui a révolutionné le football marocain    Le premier responsable de l'Agence française de développement en visite de terrain dans les villes du Sahara marocain    Le régime algérien interdit aux professeurs d'histoire de s'exprimer dans les médias étrangers sans autorisation préalable : peur du passé ?    Biennale d'architecture de Venise 2025 : Inauguration du pavillon Maroc    Los hombres en el papel de «niñero»: una nueva cara del cuidado infantil en Marruecos    Will the Polisario follow the PKK's lead and lay down arms ?    La cumbre DeepTech de la UM6P conecta la innovación africana con los mercados mundiales.    Espagne: Démantèlement d'un réseau de drogues relié au Maroc    Maroc-Côte d'Ivoire: Signature d'un accord de coopération militaire    Hakimi, Mazraoui et Ezzalzouli à l'assaut des finales européennes    Nouakchott : Rachid Talbi Alami co-préside l'ouverture du 1er Forum parlementaire économique mauritano-marocain    Maroc–Azerbaïdjan : convergence stratégique entre l'Anapec et l'agence publique azérie de l'emploi    SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, adresse un message de félicitations à Sa Sainteté le Pape Léon XIV    Caftan Week 2025 : Quand le Sahara s'invite à Marrakech pour sublimer la tradition    CAN U20 : les Lionceaux en patrons    Starlink arrive en RDC    Quinze années de prison pour Hicham Jerando, condamné pour menaces à caractère terroriste contre un haut magistrat : ce que l'on sait    FICAM® 2025 : quand l'animation entre en jeu    Théâtre : bientôt les trois coups du 18e FITC    CAN U20 / Groupe A : quel adversaire pour les Lionceaux en quart de finale ?    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Mode d'emploi

Y a-t-il pénurie d'organes ? Sommes-nous équipés d'infrastructures nécessaires pour réaliser des greffes et répondre au nombre grandissant des malades en attente d'une cornée, d'un rein ou d'un cœur ? Comment procède-t-on ? Dans quelles conditions ?
Les compétences humaines ne manquent pas, les techniques non plus. D'excellents chirurgiens ont fait leurs preuves bien avant l'adoption de la nouvelle loi sans aucune protection juridique, ni infrastructures adéquates. Des équipes chirurgicales se sont organisées pour effectuer les greffes.
Un schéma type a été respecté pour toutes les greffes à quelques exceptions près. D'abord, les tests de compatibilité (groupe sanguin, compatibilité tissulaire, maladies virales…). Survient par la suite la demande d'autorisation de prélèvement d'organe, puis le prélèvement (il s'agit d'un acte chirurgical) et la conservation de l'organe (chaque organe a une durée de vie limitée “ischémie”. La cornée : 6 heures, le cœur : 6 heures, le rein 12 heures). En parallèle, on prépare le patient à la greffe. L'opération, a priori simple nécessite des efforts coordonnés entre le coordinateur (personne de l'extérieur du service : de préférence assistant social), l'équipe de prélèvement, le transporteur et l'équipe de greffe. Tout doit être exécuté dans un temps record.
Greffe de la cornée
“Pour la greffe de la cornée, l'opération est plus ou moins simple, nous ne sommes pas confrontés aux affres de la mort cérébrale. Il s'agit de prélever le globe oculaire d'un mort, ayant une cornée saine et claire pour le greffer sur un patient inscrit en liste d'attente. Nous prenons en considération l'état d'urgence du patient. La priorité est donnée aux aveugles. C'est inouï de donner la vue à quelqu'un qui n'a jamais vu le jour. La greffe de la cornée a permis à un bon nombre d'aveugles, de voir. A partir de 1958, on greffait entre 20 et 60 personnes par an. Depuis 1998, les greffes on été interrompues dans l'attente des décrets d'application de la nouvelle loi. Donneurs, receveurs et professionnels de la médecine seront mieux protégés. ” nous révèle le Professeur Amina Berraho, chef du service d'ophtalmologie à l'hôpital des Spécialités à Rabat .
Greffe du rein
1986, une seconde chance s'offre aux malades d'insuffisance rénale chronique, (connus sous le nom de malades de dialyse) : celle de vivre normalement, exercer toutes les activités pleinement. La réussite de la première greffe rénale inaugure une nouvelle ère. 2.000 malades par an atteignent le stade d'insuffisance rénale chronique. Seulement 20 % des malades ont accès aux soins, estimés à 130.000 DH. Sur les 60 centres de dialyse au Maroc, 15 sont installés dans des hôpitaux publics. Ils traitent plus de 1.000 malades indigents. “ Le Maroc compte à son actif 45 greffes, nous explique le professeur Saâd Benjelloun, urologue et chirurgien. Il s'agit de reins prélevés sur un proche : frère, sœur ou parent. La compatibilité tissulaire est obligatoire. Le don posthume était jusque là exclu pour les complications liées à la mort cérébrale et à la demande d'organe. Une greffe rénale revient moins cher que les séances de dialyse en procurant au greffé une nouvelle vie. Effectuée dans un hôpital public, elle coûterait 150.000 DH et en privé entre 200.000 DH et 250.000 DH. La nouvelle loi interdisant au secteur privé d'effectuer des greffes, réduit les chances de survie des malades, qui décident de voyager outremer pour une greffe estimée à 600.000 DH. Le don d'organe est gratuit. C'est un geste extrêmement généreux et humain que de donner de son vivant un organe. Le don posthume constituerait une grande chance pour plusieurs condamnés à mort ”
Greffe cardiaque
«Un cœur pour Houcine», livre qui résume le calvaire d'une équipe chirurgicale dans l'attente d'un don d'organe. Techniquement parlant elle était prête bien avant le 24 septembre 1995, date de la première greffe cardiaque au Maroc… Et l'unique d'ailleurs. Une équipe s'est mobilisée pour reproduire plusieurs scénarios : du pronostic de la mort cérébrale, à la demande, au prélèvement et à la greffe du coeur. Durant 6 mois, Houcine un jeune homme de 27 ans guettait l'espoir de vivre. Il a vécu 7 ans de plus, s'est marié, a mis au monde Anas et a succombé à un cancer récemment ( le mois précédent). Le professeur Wajih Maâzouzi en témoigne : “ le don en provenance d'un cadavre reste le don idéal. Il permet de sauver plusieurs vies. Alors que le don à partir d'un être vivant comporte toujours des risques relatifs à l'intervention : un dosage inadéquat de l'anesthésiant, une infection post-opératoire... nous maîtrisons la technique chirurgicale, le suivi post-opératoire. La greffe peut réussir, mais le corps risque de rejeter l'organe intrus, aussi, le patient est-il soumis à une surveillance médicale étroite les premiers temps et à un contrôle rapproché par la suite. Nous attendons les décrets d'application qui vont structurer ce champ, mais avant il faut sensibiliser le grand public à la cause ”. Un avis partagé par le professeur Cherkaoui, président de l'Association marocaine d'information médicale AFIM, qui s'organise pour une future campagne d'information accompagnant la mise en application de la nouvelle loi.
Don d'organes
Les 13 réponses à savoir
1 Que dit la loi ?
La loi n° 16-98 autorise le don, le prélèvement et la transplantation d'organes et de tissus humains dans un but thérapeutique ou scientifique. Le prélèvement ne peut être pratiqué sans le consentement préalable du donneur.
2 Que puis-je faire ? Si vous êtes POUR le don en vue de greffe :
Dites-le à votre famille pour qu'elle puisse en témoigner.
Si vous êtes CONTRE le don en vue de greffe ou d'autopsie, ou de recherche :
‡ Dites-le à votre famille afin qu'elle puisse en témoigner.
‡ Demandez votre inscription sur le registre national des refus.
3 Et si je n'ai pas fais connaître ma volonté ?
Si, en cas de décès, le médecin ne connaît pas votre décision, il devra s'efforcer de recueillir le témoignage de votre volonté auprès de votre famille. C'est parce qu'elle ignore souvent la volonté du défunt que, dans le doute, sa famille témoigne parfois d'une opposition au don d'organes en vue de greffe.
4 Et si le défunt est un enfant?
Quand une personne mineure décède, seuls ses parents (ou son tuteur légal) sont autorisés à consentir par écrit au don d'organes en vue de greffe.
5 Le don d'organes en vue de greffe est-il gratuit et anonyme?
Oui. La loi interdit toute rémunération du don de ces éléments. C'est un acte de générosité et desolidarité entièrement gratuit. L'anonymat donneur/receveur est obligatoire.
6 Quand peut-on donner ses organes ?
Uniquement en cas de mort encéphalique (aussi appelée mort cérébrale). C'est le décès provoqué par l'arrêt définitif du fonctionnement du cerveau qui est entièrement et irrémédiablement détruit. la mort encéphalique est très rare. Dans ce cas, l'activité cardiaque et la respiration sont maintenues artificiellement. Ce maintien artificiel ne peut durer que quelques heures seulement.
7 Comment sont attribués les organes ?
Les organes prélevés sont attribués selon des critères principalement médicaux. Comme il y a plus de malades en attente de greffe que d'organes proposés, des règles de répartition fixées par le ministre de la santé sont appliquées.
8 En dehors de l'état de mort cérébrale, peut-on donner ses organes en vue de greffe après sa mort?
Oui, certains tissus tels que la cornée peuvent être donnés après tout décès survenu à l'hôpital.
9 Existe-t-il une limite d'âge pour être donneur ?
Oui, pour certaines greffes, l'essentiel étant que les éléments donnés soient sains.
10 Après l'opération de prélèvement, dans quelles conditions le corps est-il rendu à la famille?
Le prélèvement est un acte chirurgical, effectué avec toutes les précautions habituelles d'asepsie ... L'aspect extérieur du corps est respecté. La famille se charge des funérailles de son parent selon ses souhaits.
11 Y a-t-il des frais liés au prélèvement pour la famille du défunt?
Aucun frais lié à l'opération chirurgicale de prélèvement n'est à la charge de la famille.
12 Que greffe-t-on?
Les principales greffes réalisées aujourd'hui sont, à titre d'exemple :dans le domaine des organes, le rein, le foie, le cœur, les poumons, le pancréas ou l'intestin; dans le domaine des tissus, la cornée, les os, les valves cardiaques, les vaisseaux ou la peau.
13 Mais ne peut-on pas également faire don de son vivant ?
Oui, de son vivant, une personne peut, dans des conditions très particulières, faire don d'organes en vue de greffe (un rein, plus rarement une partie du foie ou du poumon, de la moelle osseuse ou des cellules.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.