Toujours égal à lui-même, le secrétaire d'Etat en charge du portefeuille de la jeunesse a réussi son show sur la deuxième chaîne en étant l'invité très attendu de l'émission «Mais encore». C'est que Mohamed El Gahs est resté fidèle à sa formation politique d'adoption tournant le dos ainsi à toutes les mauvaises langues promptes à se délier. Mieux encore, le ministre-journaliste s'est franchement étonné du tollé soulevé dans les médias sur la prétendue interdiction de passage sur antenne qui lui aurait été faite, en guise de représailles, par Mohamed El Yazghi: «personne ne m'a jamais interdit de passer dans cette émission. La preuve, c'est que j'y suis». Coupant, ce faisant, le sifflet à tous les «médiocres de l'info» s'arrogeant l'exclusivité de penser et de décider à la place des autres en plongeant, tête baissée, dans la désinformation totale. Mais El Gahs, décidément en verve en animant plusieurs tribunes politiques ces derniers jours, va plus loin encore dans son décryptage des scores du dernier scrutin pourfendant impitoyablement le champ politique national et ses acteurs disparates : «existe-t-il trente projets de société différents pour qu'autant de partis entrent en compétition électorale?». Non sans faire remarquer, avec amertume, le grand vide sanctionné par le fort abstentionnisme des Marocains pour regretter que «la démocratie a été au rendez-vous sans trouver de démocrates». Ce qui a poussé El Gahs à revendiquer un changement radical en appelant les forces vives de la nation à provoquer un «big bang» politique dans le pays. Quant au premier secrétaire de l'USFP sur le compte duquel d'aucuns se sont acharnés à tisser des «scoops préfabriqués», homme de principe et d'honneur que les Marocains de la génération de l'indépendance et du Mouvement national connaissent très bien, il est déplorable de constater que ses adversaires politiques et leurs suppôts s'échinent à traîner dans la boue en lui prêtant des positions anti-démocratiques face auxquelles il a toujours montré patte blanche. Pour l'unique et bonne raison que si la démocratie au Maroc a marqué des progrès substantiels, si la liberté de la presse a su faire reculer les démons de la censure, si l'alternance politique a été menée au terme des deux législatures passées, si les grands chantiers mis en branle ont gagné en démarche participative de proximité, si la société civile et le mouvement associatif a pris plus d'envergure, c'est bien grâce à la détermination et au patriotisme d'un homme politique et d'Etat de l'envergure du compagnon de route d'Abderrahim Bouabid et du successeur d'Abderrahmane El Youssoufi à la tête du parti de la rose. Loin de nous à La Gazette du Maroc d'avoir douté un seul instant de la probité et de l'engagement exemplaire de ce dirigeant démocrate du Maroc moderne.