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PRIORITE À L'EDUCATION OU "JE-M'EN-FOUTISME" ? : Le ras-le-bol des parents d'élèves
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 11 - 2007

Le fossé est trop criard entre une volonté politique réaffirmée d'accorder la priorité à la réforme des systèmes éducatifs et de l'enseignement d'une part, et le laisser-aller coupable et les négligences impardonnables qui continuent de caractériser certains établissements scolaires. Pourtant, le Premier ministre Abbas El Fassi en a fait l'une des priorités incontournables de son programme d'investiture.
L'Education nationale, secteur budgétivore qui emploie le plus grand nombre de fonctionnaires de la Fonction publique, comme l'Administration publique, est un «serpent de mer» qui fait des siennes sans que les réformes annoncées n'aient réussi à ce jour à lui tordre le cou. Il faut dire que le gros problème dans notre pays est cette rupture catastrophique entre le modernisme et l'engagement des élites institutionnelles et administratives et le défaut cruel de relais d'étape mobilisant les compétences et la volonté nécessaires pour irriguer tous les paliers de la pyramide. Et, à ce rythme, les programmes ne peuvent que se tordre le cou en se heurtant à l'impéritie des pouvoirs publics pour mettre au pas de charge le corps administratif et enseignant dans les établissements scolaires du Royaume.
Enseignants «fantômes
L'on croyait naïvement qu'il n'existait que des «fonctionnaires fantômes» traqués par un Boussaïd qui a remis de l'ordre dans les fichiers et les caisses de l'Etat. Mais, surprise, il en existe une toute autre race, incorrigible et récidiviste, sous le masque d'enseignants «fantômes» qui perçoivent, hélas, leurs émoluments réguliers en s'affichant sans gêne aux abonnés absents. Les exemples ne manquent pas, et les associations de parents d'élèves s'en offusquent fréquemment, à telle enseigne que les plus décidés d'entre eux sont même disposés à faire «irruption» au département gouvernemental en charge ou, au besoin, manifester leur colère en tenant un sit-in devant les locaux du ministère de l'Education nationale, comme ce devait être le cas lundi dernier à Rabat. Car trop, c'est trop et les braves parents qui investissent leurs derniers ronds dans le financement logistique de l'enseignement de leurs rejetons ne sont guère payés en retour en termes de qualité éducative et pédagogique. Pis encore, les malheureux ont trop cru dans les discours officiels promettant une réforme en profondeur de l'Education Formation qui, en dépit de sa septième année de mise en œuvre, vit toujours une crise sérieuse dont les symptômes ont affecté un dispositif devenu irrationnel. Pour l'exemple, comment expliquer que la seconde session du Bac soit programmée après le déroulement des examens et concours d'entrée dans les grandes écoles, condamnant, ce faisant, les lauréats à poireauter une année supplémentaire au grand dam de leurs familles révoltées ? Ces tares d'un système dévoyé persistent au fil des ans et une véritable politique de réforme doit voir le jour le plus vite possible. Le nouveau ministre en charge du secteur, Ahmed Akhchichine et son secrétaire d'Etat ad hoc se doivent de prendre le taureau par les cornes pour faire oublier les déboires de l'ancienne équipe, totalement à côté de la plaque. Tout comme cette drôle d'initiative se traduisant par la décision de vendre des écoles publiques appartenant à l'Etat au secteur privé.
Mais il y a plus grave encore. Pour illustrer la débandade dans les rangs de l'Education nationale, nombreux sont les élèves et étudiants contraints, à leur corps défendant, de «sécher» leurs cours au motif d'enseignants «fantômes». Astreints, sous l'œil effaré de leurs parents, à une année pratiquement «blanche», et qui plus est, en pleine scolarité de deuxième année du Bac et, comble du malheur, pour des matières stratégiques dont le poids est décisif dans le décompte final. Certains lycées de Rabat ont battu tous les records d'absentéisme des profs, en laissant les classes complètement livrées à l'incertitude des lendemains. Sinon, comment expliquer que certains profs de comptabilité, par exemple, matière à très fort coefficient (6) pour l'examen final du Bac, soient les plus coriaces des enseignants «fantômes» qui vient de faire une réapparition éclair pour balancer un polycope aux élèves, ces derniers ont à charge de le photocopier selon leur nombre, pour leur donner rendez-vous sous quinzaine, en leur infligeant un contrôle. Un comportement totalement irresponsable, à l'image de l'attitude tout autant condamnable des responsables de l'établissement qui persistent à faire la sourde oreille aux doléances répétées des parents d'élèves. Mais quel «crime» ont-ils commis ces élèves pour subir pareil calvaire ?


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