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L'ORIENTAL : De grands projets économiques voient le jour
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 11 - 2007

Dans un précédent article intitulé : «la grande mutation de l'économie marocaine à l'aube du troisième millénaire», nous avons apporté un éclairage sur les grands chantiers économiques ouverts dans les principales régions du Royaume. Aujourd'hui, nous allons porter quelques réflexions, à titre d'illustration, sur les grands projets économiques, en cours de réalisation dans la région de l'Oriental.
En 1985, j'avais invité mon défunt et grand ami Michel Jobert à faire une conférence à Oujda suite à la publication de son livre «le Maghreb à l'ombre de ses mains». Avant d'aborder le sujet, le conférencier s'est adressé à l'auditoire en disant :
«l'Europe et particulièrement l'Europe du Sud, devrait payer des indemnités au Maroc Oriental».
Comme l'assistance ne comprenait pas le rapport entre le thème de la conférence et ses propos, il lui déclare, l'empire Ottoman avait un plan pour dominer l'Europe et ce plan comporte deux axes??: forcer la porte de Vienne et l'armée Ottomane y est arrivée, l'annexion du Maroc oriental et ce fut l'échec en dépit de nombreuses tentatives.
En effet, la région de l'Oriental à travers son histoire plus que millénaire, a toujours constitué un puissant rempart à toute tentative visant l'indépendance du Maroc et son intégrité territoriale.
Deux périodes de l'histoire particulièrement importantes permettent de souligner ce fait majeur.
En premier lieu, aux 16ème et 17ème siècles, l'ensemble du monde arabe était sous le joug de l'empire Ottoman à l'exception du Maroc.
Plus proche de nous, le 20 août 1953 constitue une date sinistre dans la mémoire collective du peuple marocain??: c'était la déposition de feu SM Mohammed V et son exil à Madagascar.
Mais le 16 août 1953, Oujda capitale de l'oriental a eu l'insigne honneur d'avoir déclenché un mouvement insurrectionnel pour protester contre la décision des autorités du protectorat. Le mouvement de libération qui devait restaurer Mohammed V sur son trône et restituer au Maroc sa Souveraineté, a pris naissance le 16 août 1953 à Oujda.
Après ce bref rappel historique, il nous appartient de revenir sur la situation économique du Maroc Oriental.
A cet égard, on peut distinguer deux périodes saillantes. Avant 2003, cette période s'étend de l'accession du Maroc à l'indépendance aux années 70.
Pendant ces trois décennies, l'économie de l'oriental était caractérisée par un trend de prospérité.
Trois facteurs contribuaient à cette période faste. Tout d'abord, l'exploitation de gisements miniers de Zellija Boubeker??: plomb et zinc, celui de Jerrada : charbon, touissit : plomb et zinc, Bouarfa : plomb et wixan pour le Fer de Nador. Deuxièmement, l'agriculture sous ses deux formes : sèche et irriguée (plaine de Triffa). Enfin, L'élevage.
Ces trois facteurs ont assuré à la région le plein emploi de la main d'œuvre et une amélioration du niveau de vie.
La main d'œuvre régionale ne pouvait satisfaire la demande exprimée par ces trois facteurs et particulièrement l'exploitation des gisements miniers.
Pour combler le déficit, la main d'oeuvre complémentaire était importée d'autres régions du Maroc : le Sous, Beni Mellal, Marrakech,…
Après les années 70, on a assisté à un renversement de la tendance et la région de l'oriental va entrer dans une phase de sérieuses difficultés.
Quels sont les éléments qui assument une responsabilité dans le déclenchement d'une évolution économique dépressive ?
• Les gisements miniers jadis principaux facteurs de prospérité, ont cessé leurs activités les uns après les autres.
Le secteur agricole, second facteur de prospérité de la région doit souffrir désormais d'une sécheresse structurelle. L'élevage subira le même sort.
Il y a deux autres facteurs qui ont aggravé l'évolution difficile que traversait la région orientale.
• L'isolement : Oujda est à 350 Km de Fès / 520 Km de Rabat / 620 Km de Casablanca.
• La fermeture quasi permanente de la frontière algéro-marocaine, avec tout ce que cela peut avoir comme conséquences économiques sur la région.
Ces différents facteurs ont eu un impact négatif considérable sur l'économie de l'ensemble régional.
Ainsi, quand sur le plan national, la fraction de la population active affectée par le chômage était de 13% dans notre région le pourcentage atteignait 30%.
Les investissements créateurs d'emplois et de richesses se sont rétrécis comme une peau de chagrin.
L'une des conséquences les plus redoutables de cette situation, réside dans l'exode de l'élite régionale. Cette conséquence aura malheureusement un impact à la fois considérable et durable.
C'était en effet, la partie de la population active la plus dynamique, la plus créatrice, la plus imaginative et la mieux formée, qui a quitté la région.
Les conséquences se sont faits sentir sur d'autres secteurs d'activités.
Ainsi, certains clubs sportifs avaient une renommée nationale. Le club de foot Mouloudia a eu à plusieurs reprises la coupe du Trône. Pendant la période des difficultés économiques, ce club a traversé, à l'instar d'autres clubs sportifs dans d'autres disciplines, une grande zone de turbulence, en particulier parce que la source de recrutement s'est tarie, suite à l'exode des ressources humaines de la région vers d'autres régions du pays Rabat, Casablanca, Agadir.
Fort heureusement, ce tableau sombre fait partie du passé et l'année 2003 inaugure une nouvelle ère pour la région du Maroc oriental.
Après 2003, le 18 mars 2003 restera gravé de façon durable dans la mémoire collective et individuelle des habitants de région. Ce jour-là, le Souverain a prononcé à Oujda un discours historique qui va donner le coup d'envoi à la grande mutation que connaît le Maroc oriental actuellement.


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