La chambre correctionnelle de la Cour d'appel d'El Jadida examine un dossier dans lequel sont poursuivies quatre personnes. L'accusé principal doit répondre des accusations concernant des coups et blessures ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. 1er novembre 2007 à Azemmour. Une nuit calme et glaciale. Aziz, après une rude journée de travail, fixe rendez-vous à Ahmed dans une espèce de garçonnière que ce dernier a achetée à ses frères après le décès de ses parents. Ahmed utilise le local, situé au douar Swani, comme dépôt des marchandises qui ne trouvent pas preneur et comme lieu de rencontres entre son copain Aziz et des compagnes. Les deux copains ont pris l'habitude de boire, de fumer et de passer de bons moments avec des filles de joie. Ce soir-là, Aziz fait des courses et passe d'abord voir sa femme et ses trois enfants avant de se rendre à son lieu de prédilection. Aziz est de constitution physique forte, grâce à ses différentes activités manuelles. Il est connu aussi dans le douar pour être vulnérable, coléreux et très impulsif. Soudain, on frappe à la porte. Aziz ouvre et trouve un bonhomme qui demande des allumettes ou un briquet. Se sentant dérangé dans son intimité, il insulte l'étranger qui était accompagné d'un ami. Ce dernier prend la défense de son copain face à Aziz. Il a droit à une raclée qui dépasse l'entendement. Aziz le soulève à plusieurs reprises, plus haut que sa tête et le lâche par terre. Après l'avoir tabassé comme il le relâche. Le bonhomme prend la fuite avec son copain, sans allumette ni briquet. Le tumulte envahit le douar et les maisons avoisinantes. Humilié, le demandeur du feu retourne chez sa copine, mais n'avale pas les insultes et les coups qu'il a reçus. Il ressort et se dirige vers la garçonnière où Aziz s'amuse avec sa compagne. Celui-ci sait que les choses ne vont pas s'arrêter à ce niveau. Il ouvre la porte et guette l'entourage. Dans l'obscurité, il reçoit un coup de poignard dans le ventre. L'agresseur a bien remué le couteau dans la plaie pour le retirer et disparaître dans les champs. Les voisins avertissent les gendarmes et une ambulance transporte le blessé aux urgences de l'hôpital Mohammed V d'EL Jadida. Aziz succombe à ses blessures avant d'être admis au bloc. Le lendemain, l'agresseur se présente aux gendarmes qui, après interrogatoire, le défèrent devant le Parquet général. Ahmed et les deux filles de joie ont été poursuivis pour prostitution.