Romain Saïss avec les Lions de l'Atlas : retour attendu ou risque pour l'équilibre ?    Seria A : Adam Masina toujours incertain avec Torino FC    Rétro-Verso : Toulal ou le conte de deux citadelles    Khadija Bendam nommée Présidente du Conseil International des Sociétés Nucléaires (INSC)    Hicham Balaoui appelle au respect des règles juridiques encadrant le traitement des avis de recherche    Hydrogène vert: adoption d'une série de mesures et validation de la clôture de la phase préliminaire du projet "Chbika 1"    Visite de Nasser Bourita en Chine : le pari du Maroc sur un partenariat stratégique élargi    ONCF : les trottinettes bannies des trains Al Boraq et Al Atlas    Global Innovation Index : Le Maroc consolide sa position de leader régional    L'IA pourrait stimuler le commerce mondial de près de 40% d'ici 2040    Israël : La tentation spartiate de Netanyahou    Gaza: plus de 100 Palestiniens tués depuis l'aube dans des attaques de l'armée israélienne    UE : Bruxelles propose des sanctions contre des ministres israéliens    Lancement effectif du partenariat FIT destiné à remodeler les règles du commerce mondial, le Maroc parmi les pays fondateurs    De Mistura à Alger : messages au régime algérien pour se préparer au choc    Le gouvernement attaché à la mise en œuvre optimale du chantier de généralisation de la protection sociale    Maroc-Rwanda: signature d'un mémorandum d'entente pour renforcer la coopération en matière de gestion des établissements pénitentiaires    Des responsables du KFCRIS reçoivent à Riyad Abdelhaq Azouzi, président de l'Alliance des civilisations des Nations unies à l'Université euro-méditerranéenne de Fès    Météo : Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent ce mercredi    Accès aux stades : les FAR et le Raja passent au numérique !    Sommet arabo-islamique : Démonstration de force ou de faiblesse contre le bellicisme décomplexé d'Israël ?    Été 2025, le plus chaud jamais enregistré en Espagne    Israël annonce le début de la phase "principale" de l'offensive sur la ville de Gaza    La DGSSI alerte sur des vulnérabilités critiques identifiées dans plusieurs produits Apple    Varsovie: Examen des moyens de renforcer la coopération agricole entre le Maroc et la Pologne    Nasser Bourita en visite officielle à Pékin du 19 au 20 septembre pour des entretiens de haut niveau avec les responsables chinois    Edito. Dans notre ADN…    Sofiane Boufal de nouveau freiné par un pépin physique    OM : Ounahi explique son choix fort en rejoignant Gérone, influencé par Regragui et Bounou    Marca : Brahim Diaz, l'atout explosif du Real Madrid    LdC : PSG vs Atalanta, Bayern vs Chelsea ... Voici le programme de ce mercredi    Réforme des retraites : vers un système équitable et durable    Logistique dans la grande distribution au Maroc: l'analyse de Salaheddine Ait Ouakrim    Zagora : Un enfant de 3 ans transféré d'urgence par avion médicalisé vers Rabat    Le temps qu'il fera ce mercredi 17 septembre 2025    Sáhara: Frente a De Mistura, Argelia se aferra al referéndum    Street art inside 2025 brings Moroccan artists to Rabat's HIBA_Lab    Princess Lalla Salma visits Hassan II University Hospital in Fez to support cancer patients    Les températures attendues ce mercredi 17 septembre 2025    Nouvelle Dacia Spring arrive au Maroc : Encore plus séduisante, toujours aussi électrisante    Bibliothèque nationale du Royaume: Les travaux de rénovation confiés à Bora Construction    Le Prix Antiquity 2025 revient à la découverte de la première société néolithique au Maroc    Jazz à Rabat : un nouveau souffle pour un festival emblématique    Histoire : D'Al-Andalus à l'Andalousie, une évolution documentée jusqu'au XIXe siècle    Fouad Laroui : Tbourida, ailes et liens brisés    Polisario, l'Iran et l'Algérie : le nouveau triangle d'instabilité qui menace le Sahara et la sécurité européenne    El Jadida célèbre la parution du roman "Mimosa" de Salah El Ouadie    Edito. Préserver l'authenticité, mais encore    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Abdelmounïm El Jamiï
Publié dans La Gazette du Maroc le 28 - 03 - 2008

Le chanteur Abdelmounïm El Jamiï a fait ses premières armes dans la chanson au début des années 70, à une époque où le domaine était en plein épanouissement, en plein dynamisme. El Jamiï a d'ailleurs eu cette chance d'avoir bénéficié, en quelques années d'intervalle, de trois chansons à succès qui lui ont été écrites par le célèbre parolier Ali El Haddani. Deux parmi elles, lui ont été merveilleusement composées par Hassan El Kadmiri. Il s'agit de «Machi dak ezzine hada» et chaf fya». La troisième, «Tayf ou m'nama», portait la griffe de Abdelâati Amenna. Avec ces trois œuvres toutes réussies sur les plans, paroles, composition et interprétation, on ne peut pas rater son envol vers les cieux de la réussite.
La Gazette du Maroc : «Machi dek Ezzine hada» est l'une de vos plus vieilles chansons. Quel souvenir gardez-vous de cette oeuvre inoubliable ?
A. El Jamiï : : «Machi Dak Ezine Hada» est, comme vous dites, l'une de mes premières chansons et elle a eu et a toujours, beaucoup de succès. Elle m'a été proposée par Feu Ali Al Haddani. J'ai accepté sans réticence. Vous savez, à l'époque, j'étais jeune et amoureux et cette oeuvre allait à merveille avec mes sentiments romantiques.
La chanson en question, ne passe que très rarement à la radio, avez-vous une explication ?
Mais pas du tout ! On l'entend très souvent à la radio, dans plusieurs émissions.
Vous avez débuté il y a une quarantaine d'années, et pourtant vous ne bénéficiez toujours pas d'une “médiatisation ” suffisante digne de votre ancienneté. Une telle indifférence de la part des médias a-t-elle un quelconque effet sur votre moral ?
Vous l'avez dit, c'est le rôle des médias. Je suis connu mais pas très médiatisé.
Il n'y a pas d'indifférence à mon égard. Chaque fois qu'il y a une manifestation artistique, on m'appelle. J'ai participé, dernièrement, à deux soirées à Rabat, qui rendaient hommage à la chanteuse disparue Rajaâ Belemlih et au parolier défunt Ali Hadani. Ceci dit, dans le monde arabe, en Arabie Saoudite, au Koweit, à Qatar où j'ai chanté, Abdelounim El Jamiï est connu parmi les artistes marocains en tête. Le public m'aime et apprécie mes chansons. J'essais de donner le meilleur de moi-même et je continue à me sacrifier pour mon art.
Comptez-vous dans le domaine artistique beaucoup, peu, ou pas du tout d'ennemis ?
Qui n'a pas d'ennemis dans ce monde ? J'en ai sûrement moi aussi, mais je ne les connais pas et je n'ai aucune envie de les connaître.
Que signifie pour vous la véritable amitié qu'on ne cesse de dire qu'elle est devenue rare de nos jours, à cause d'un certain comportement des gens ?/B
Certes, l'amitié sincère est devenue très rare. Les agneaux dociles se transforment en lions féroces à certains moments. Je dois m'estimer heureux, car j'ai beaucoup d'amis qui m'entourent d'attentions touchantes. C'est un soutien moral très précieux.
Loin du domaine artistique et de celui de l'amitié, si quelqu'un que vous ne connaissez pas suffisamment, vous demandait un jour de le tirer d'un embarras quelconque, en lui prêtant une certaine somme d'argent, le feriez-vous sans hésiter ?
Je ne vais pas me lancer des fleurs, si je vous disais que je ne lésine ni sur le temps, ni sur les dépenses nécessaires, pour aider mes proches et mes amis. On peut toujours compter sur ma générosité. Je suis comme ça, j'aime semer le bien autour de moi et j'aime faire plaisir aux gens.
Dans votre vie artistique, comme dans la vie de tous les jours, est-ce que l'échec vous fait vraiment peur ?
En réalité, l'échec ne doit pas nous faire peur. Il nous permet de donner le meilleur de nous mêmes pour rencontrer le succès. Tôt ou tard, le soleil de la réussite finit par se lever dans le ciel le plus sombre. Il faut accepter les désillusions avec courage, sans désespoir.
Pardonnez-vous facilement à ceux qui vous découragent, vous dénigrent et tentent de vous mettre les bâtons dans les roues ? oubliez-vous vite ou êtes-vous rancunier ?
«Pardonnez toujours à vos ennemis, rien ne les embête». Je suis loin d'être vindicatif et rancunier. Il faut toujours pardonner à ceux qui vous font du mal et les laisser face à leur conscience qui, tôt ou tard, se chargera de les punir en les tourmentant.
On dit que vous êtes très romantique. Est-ce vrai ?
Comme tous les artistes, je suis romantique mais «je garde la tête sur les épaules» et «les pieds sur terre». Il faut savoir être réaliste dans la vie.
La “retraite”, forcée ou non, dans le monde artistique, c'est quoi pour vous ? Vous fait-elle peur ? Quoique vous en êtes encore loin...
Il n'y a pas de retraite pour les artistes. Ils continuent à donner, à produire, jusqu'à leur dernier souffle. Prenez, par exemple, le grand maestro Mohamed Abdelouaheb  : il a chanté jusqu'à presque 90 ans ! Et quelque temps avant de décéder, il a chanté lui-même la merveilleuse chanson «Mine ghire lih», une oeuvre auparavant destinée au Rossignol de la chanson arabe Abdelhalim Hafed et que la mort, hélas, a empêché d'interpréter.
Etes-vous furieux contre ceux qui vous adressent des critiques gratuites et non fondées dans la presse, qu'elle soit marocaine ou arabe ?
On dit que «la critique est facile mais l'art est difficile». Moi, j'ai mieux à faire que d'écouter les critiques gratuites, les rumeurs, les médisances ou les potins locaux et qui n'avancent d'ailleurs à rien. Les gens méchants de nature, il faut tout simplement les ignorer sinon, on risque de tomber dans leur jeu...
Depuis le temps que vous “exercez” (si le terme convient) dans le domaine artistique, avez-vous amassé beaucoup d'argent ?
Je ne roule pas sur l'or, mais, Dieu merci, j'ai ce qu'il faut pour satisfaire mes besoins et mes caprices.
En tant qu'artiste connu, donnez-vous une importance excessive au côté vestimentaire ?
Tout artiste doit être élégant. C'est important pour lui d'abord, et un signe de respect pour ses fans.
Toujours côté habillement, êtes-ce que cela vous coute cher ?
De mon habitude, je ne jette pas l'argent par la fenêtre !
Loin de la mode, avez-vous un mot à souffler à l'oreille de ceux qui n'aiment pas vos chansons ?
Les goûts ne se discutent pas. Chacun de nous est libre d'écouter la musique qui lui plaît. Mais je leur dirais toute de même :
«écoutez mes chansons de temps en temps, vous finirez par les aimer».
Lorsque vous faites du mal à quelqu'un qui, logiquement, le mérite, vous arrive-t-il de le regretter par la suite ?
Pour bien préciser les choses, je ne fais de mal à personne. Sans aucune prétention de ma part, je suis juste réfléchi, extraordinairement loyal et je possède une intégrité sans faille.
De nature calme, je n'aime pas la violence, la haine, la guerre et surtout faire du mal à quiconque.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.