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Immigration La géographie impose sa loi
Publié dans La Gazette du Maroc le 06 - 06 - 2008

Le Maroc n'est plus simplement une étape de transit vers l'Europe, il est devenu malgré lui un pays d'accueil avec tous les problèmes que cela suppose.
Le Maroc a de tout temps accueilli des étrangers. Ils étaient essentiellement Européens, ou, quand ils sont Africains, Sénégalo-Mauritaniens. Aujourd'hui, le nombre de subsahariens installés sur notre sol a explosé, surtout celui des irréguliers. Ils sont en majorité en provenance des pays anglophones. Qu'est ce qui explique ce flux migratoire ?
Rabat, par ses engagements vis-à-vis de l'Europe, s'est installé dans le rôle de gendarme contre l'émigration clandestine. Pendant ce temps, ni les pays du Sud, ni l'Algérie à l'Est ne font de ce phénomène une priorité. Dès lors, c'est par le Maroc que l'immense majorité de ceux tentés par l'Eldorado Européen, tente de passer. Or, les frontières sont de plus en plus surveillées et les passeurs de plus en plus gourmands. Les migrants se retrouvent au Maroc désargentés, toujours animés de la volonté de traverser, refusant tout retour dans leurs lointaines contrées. Si le Maroc a aujourd'hui ce problème, c'est parce qu'il a choisi, sous la pression Européenne, de devenir la frontière avancée du vieux continent et de lutter sérieusement contre l'émigration clandestine.
Assis entre deux chaises
Ce phénomène crée des problèmes que nous traitons tout au long de ce dossier. Cependant, politiquement, la situation du Maroc est très compliquée. D'un côté, la lutte contre l'émigration clandestine est un engagement ferme, qui fait partie d'un package global de nos relations avec l'Union Européenne. Relations vitales pour notre pays et son projet de développement. Cette lutte ne peut donc qu'être menée avec fermeté en collaboration avec l'Espagne. En conséquence, le flot de subsahariens n'a aucune raison de tarir, parce que l'attrait de l'Europe restera très fort, quelles que soient les difficultés pour y arriver et que ceux qui échouent resteront au Maroc, en caressant le rêve de traverser un jour. Cette situation de pays d'accueil fragilise, politiquement, la position Marocaine. La rigueur, le renvoi des irréguliers dans leur pays par exemple, est impossible pour plusieurs raisons. D'abord, le Maroc a lui-même, protesté tant officiellement que par le biais de la société civile, chaque fois qu'un pays occidental a agi de la sorte avec nos concitoyens qui ont choisi de « brûler ». Il serait incohérent d'appliquer aux subsahariens ce que nous reprochons aux autres pays d'accueil. Ensuite, le Maroc, depuis une décennie, reprend sa place en Afrique et fait du charme aux pays subsahariens. Il est donc fort improbable qu'il crée un drame autour de l'émigration. D'ailleurs les seuls renvois ont été faits avec l'accord des pays d'origine et avec un grand respect de la dignité humaine.
Enfin, historiquement, le Maroc a été un pays d'accueil et de tolérance. Ce n'est pas une image usurpée, et il est peu probable qu'une politique dure soit acceptée par l'opinion publique.
Face à cette infortune, politiquement, le Maroc peu jouer gagnant. En se faisant le chantre de la liberté de circulation des individus, en régularisant massivement les clandestins, en acceptant sa destinée de pays d'accueil. Seule cette attitude pragmatique d'acceptation de la réalité et de son utilisation politique, a un sens. La géographie est un dictateur implacable.


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