La première génération avait créé Bimo L'affaire Bams n'est pas une affaire de famille. Ni la gestion ni la constitution du tour de table ne donnent des signes d'une entreprise familiale. Rabii Jillabi, Président-directeur général de Bams, explique que ni lui ni son associé n'étaient actionnaires dans Bimo, la société dont l'ONA et Danone sont devenus les uniques actionnaires à partir de septembre 1999. C'est pour lever l'équivoque que le P.D.G de Bams insiste sur l'identité des actionnaires. "MM. Meskini et Ebbo pères n'ont rien avoir avec l'investissement qui vient d'être effectué", précise Rabii Jillabi. Ces derniers, cofondateurs de Bimo, sont d'ailleurs logiquement liés à l'ONA et Danone par un contrat de non-concurrence. Ce qui ne saurait être le cas pour Rabii Jillabi et Jacques fondateurs de Bams. Certes ces derniers, associés dans la nouvelle société agroalimentaire, doivent tout leur savoir-faire dans le domaine à ces pionniers de l'industrialisation marocaine. Ils en parlent avec beaucoup de reconnaissance, mais tiennent à éviter tout malentendu. Ceci étant, le jeune management de Bams préfère mettre l'accent sur les ambitions d'une société qui veut se positionner à court terme comme un des leaders du secteur. Dans les trois prochaines années, l'entreprise se renforcera dans les trois branches que sont la confiserie, la chocolaterie mais également les céréales. Un investissement de 85 millions de DH est d'ores et déjà effectué sur un programme de 150 millions. Bams envisage de se lancer dans d'autres domaines toujours dans le secteur de l'agroalimentaire. Mais le P.D.G de la société préfère ne rien dévoiler pour le moment. Pour atteindre ses objectifs, Bams compte s'appuyer sur la recherche et le développement, mais également sur une bonne stratégie de marketing avec ce que cela comporte en termes de politique de prix, de produits, de communication mais également de distribution. Pour ce qui est du développement, "un investissement de 2 millions de DH a d'ores et déjà permis de se démarquer avec plusieurs gammes d'une dizaine de produits chacune", explique le patron de l'entreprise. Il s'agit de produits d'une qualité fort appréciable et disponible à des prix relativement bas. C'est d'ailleurs ce qui a contribué à crédibiliser la société auprès de Walt Disney avec laquelle l'entreprise est liée par un partenariat. Bams développera une partie de la gamme du géant américain pour l'Afrique du nord et pour certains distributeurs européens. Toujours selon le responsable de l'entreprise, le budget en recherche et développement devrait s'accroître l'année prochaine afin de maintenir le cap dans la diversification, mais également dans la différenciation. La stratégie marketing s'inscrit en droite ligne de ses efforts de recherche et de développement. L'offre Bams est on ne peut plus fournie, satisfaisant à la demande. Quant aux prix, ils s'adaptent parfaitement à la bourse des tout petits, une politique qui ne se fait pas au détriment de la qualité. En ce qui concerne la communication, Bams a déjà lancé une campagne institutionnelle. Une autre devrait suivre, laquelle sera destinée en principe aux consommateurs, acheteurs et prescripteurs. La distribution quant à elle sera assurée par un système mis en place progressivement depuis 3 ans.La machine est donc bien huilée et Bams compte s'appuyer sur cet outil qui a acquis sa maîtrise grâce à la distribution de produits importés et qui est aujourd'hui dédiée aux marques de l'entreprise. Dans un marché qui représente près de 600 millions de DH, Bams a donc de sérieux atouts pour asseoir sa présence. Certes, il s'agit d'un secteur où la contrebande a toujours fait des dégâts. Certains importateurs n'hésitaient pas à recourir à des sous facturations afin de réduire les droits de douane. Mais désormais, il semble qu'il y ait un blocage tarifaire grâce notamment à l'instauration de tarifs de référence.