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“L'important est de créer un pôle bancaire marocain qui puisse faire face à la concurrence internationale ”
Publié dans La Gazette du Maroc le 01 - 12 - 2003


Saâd Kettani, Administrateur de SOPAR
L'opération d'achat du groupe Wafa par la première banque privée, la BCM, n'en finit pas de faire couler de l'encre. Les spéculations et les conjectures vont bon train. Saâd Kettani,
le président-directeur général de Wafa Assurances et administrateur de SOPAR, donne certains éclaircissements. Pour lui, l'essentiel est que l'économie marocaine puisse faire face à la mondialisation grâce à un système bancaire contrôlé par des nationaux et non pas par un capital étranger. Au passage, il rend hommage à Abdelhak Bennani. Mais en lisant entre les lignes, on peut supposer qu'une page est définitivement tournée.
La Gazette du Maroc : les analystes et observateurs s'attendaient à d'imminentes opérations de ce genre dans le secteur bancaire. Mais, le rapprochement avec la BCM est tout de même une surprise. Quelles sont les raisons qui ont présidé à cette opération ?
Saâd Kettani : par cette cession, nous espérons arriver à la consolidation du secteur bancaire marocain. L'économie nationale aura ainsi une institution financière solide capable de faire face à la concurrence interne. Le maintien de ce groupe financier entre les mains d'une seule famille n'est sans doute pas le meilleur garant des intérêts du pays, c'est pourquoi il nous a semblé important de transférer les avoirs. Par ailleurs, d'autres éléments ont milité en faveur de cette opération. Les opérateurs économiques ne peuvent pas rester sans réagir face aux grands défis de la mondialisation. Comme en France, en Espagne, aux Etats-Unis et dans tous les pays développés, le système bancaire marocain était appelé à constituer de grands groupes par le biais de fusions, absorptions et rapprochement en tout genre. Le nouveau groupe qui vient de voir le jour est aujourd'hui à même de défendre les intérêts de l'économie marocaine et ceux de l'entreprise marocaine. Fallait-il s'embourber dans des querelles de familles et attendre que des banquiers étrangers viennent contrôler ce secteur si vital ? A mon avis non. Qui nous garantit qu'il n'y aura pas de rapprochement entre les maisons-mères des banques étrangères présentes ? Si par hasard la Société générale et BNP Paribas fusionnent, nous assisterons à une opération similaire au Maroc. Ce qui pourrait éventuellement donner naissance au premier groupe bancaire du pays, lequel serait contrôlé par des banques étrangères. Par ailleurs, il faut déjà souligner que quand une multinationale s'installe dans un pays, elle a souvent tendance à choisir les banques avec lesquelles elle est habituée à travailler. C'est donc naturellement une bonne partie du marché qui échappe aux banques marocaines. Quoi qu'il en soit, par cette opération, nous choisissons d'être proactifs plutôt que d'essayer de réagir après coup, si la donne vient à changer. Je demeure convaincu que l'importance que revêt le système bancaire, par son rôle dans l'économie, fait qu'il n'était pas opportun de le laisser entre les mains d'entreprises étrangères.
Par cette opération, on assiste au mariage de deux des cinq premiers groupes financiers du pays. Au final, on assiste à la naissance de la première banque marocaine. Peut-on parler déjà d'un prix de cession des parts détenues par OGM dans le groupe ?
On ne saurait parler de prix de cession ou de valeur ou encore de plus-values engrangées à travers cette opération. En effet, c'est la SOPAR qui cède ses participations dans OGM (Omnium de gestion marocain). Etant donné que ce dernier n'est pas coté à la bourse des valeurs de Casablanca, il serait difficile de parler de survaleur, au sens boursier du terme. Il s'agit en fait de la cession des intérêts financiers du groupe à la BCM, qui en devient le principal actionnaire. Par cette opération, la Société SOPAR, actionnaire du holding OGM, cède ses parts dans cette dernière à la BCM. Donc juridiquement, OGM, qui est l'actionnaire majoritaire de Wafabank et Wafa Assurances, n'est pas appelé à disparaître, mais son contrôle ne sera plus assuré par la famille Kettani.
On sait que le groupe Wafa est habitué aux opérations de fusion. Mais il est clair qu'il ne manque pas de moyens. Pourquoi Wafabank n'a-t-elle pas choisi de continuer sa croissance interne ?
Il était certes possible de préserver les activités du groupe ou même de les renforcer, notamment sur certains segments. Son marché n'était pas menacé dans la mesure où le nombre de clients pouvait encore croître, comme les dépôts et les crédits émis par la banque ou encore les primes de la compagnie. Mais, il serait illusoire de penser à une croissance à deux chiffres avec les données qui sont celles du contexte marocain. Une croissance capable de hisser Wafabank sur une courte durée au rang de leader serait difficile à réaliser. C'est pourquoi ce rapprochement qui insère désormais l'important pôle financier qui est celui du groupe Wafa au sein d'une entité autrement importante qu'est la BCM. A présent, nous sommes sûrs que le groupe Wafa apportera à l'entité BCM tout son savoir-faire, comme il profitera de celui de cette désormais première banque du pays. Des effets de synergie certains sont en vue.
En contrepartie, que reçoivent les actionnaires de la SOPAR ?
Certains avancent qu'ils recevront des titres de la BCM ou tout au moins d'autres actions de la SNI et de l'ONA…Désormais le groupe passe sous le contrôle de la BCM. Nous sommes en train d'étudier l'éventualité d'une prise de participation minoritaire au sein de la BCM. Cependant, valeur aujourd'hui, on ne saurait retenir une éventualité ou une autre.
Mais le plus important, c'est que l'opération dans sa globalité soit profitable à l'économie marocaine en général et au secteur bancaire en particulier. Ce qu'il n'est d'ailleurs pas besoin de démontrer.
Une bonne partie de la presse a affirmé que Abdelhak Bennani, l'actuel président de Wafabank a été écarté. Les rumeurs de démission courent les salons…
Abdelhak Bennani était un manager de La banque. Il a réalisé un travail remarquable. Ses trente ans à la présidence de la Compagnie marocaine de crédit et de banques, devenue Wafabank, ont été très profitables à la structure. Cependant, il va falloir se faire au schéma nouveau. Wafabank existe désormais au sein d'une structure différente de celle où elle était auparavant.Ceci appellera probablement à certains changements, notamment au niveau managérial. Mais il est clair que l'actuel Président-directeur général qu'est monsieur Bennani a suffisamment de compétences et suffisamment d'expériences pour continuer à jouer un rôle important dans l'économie marocaine, et ce au sein d'une autre structure.


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