Le Général Hosni Benslimane décoré par S.M. le Roi Engagé pleinement dans l'armée où il a fait toutes ses armes, ce militaire hors-série aura réussi le pari audacieux de concilier, avec quels succès, carrière professionnelle et passion sportive. Retour sur un parcours fabuleux. Le Général de corps d'armée, Hosni Benslimane arrivé au sommet de la hiérarchie militaire, n'est pas seulement un soldat émérite, au-dessus de tous les galons. Il a d'autres atouts dans son parcours et qui ont énormément contribué à sa popularité puisqu'aujourd'hui sa personnalité, à elle seule, a mené le sport national à des sommets rarement égalés. Et c'est en toute modestie qu'il qualifie toutes les performances réalisées en qualité de président du Comité national olympique marocain (CNOM), charge qu'il occupe depuis une dizaine d'années (1993). Flash-back d'un destin sportif fabuleux La carrière sportive du Général Hosni Benslimane commence dès les premières années 50 au Collège musulman de Casablanca où il est interne. Là, durant les séances d'éducation physique, tout un chacun est ébahi par les “exploits” du jeune prodige, bon et excellent dans plusieurs disciplines et notamment en saut en hauteur avec un coup de rein fantastique. Aussitôt, ses professeurs d'éducation physique, des Français, le préparent à cette discipline ô combien technique. Ils ne seront pas déçus puisqu'une année après, on est en 1953, le jeune Hosni, dans un Maroc sous Protectorat, est champion de France juniors en saut en hauteur avec un bond de 1,93m (ventral). En France, c'est la stupéfaction. On cherche à découvrir qui est ce nouveau champion de l'Hexagone, Marocain de souche certes mais totalement inconnu. Le destin sportif de Hosni ne faisait que commencer même si c'est souvent, en dilettante, qu'il va l'aborder privilégiant, avant tout, ses études. Ses profs français, découvrent en lui un sportif hors-normes puisqu'il flambe dans plusieurs disciplines approchées, telles que le triple-saut, la vitesse, le javelot et d'autres. Avec le ballon, le jeune Hosni, sportif longiligne qui aime les défis, se révèle rapidement un excellent volleyeur et c'est dans cette première discipline qu'il va exceller en Championnat national sous les couleurs d'un club huppé, celui de “Charles Netter”, équipe d'une alliance israélite qui regroupait les meilleurs espoirs du pays, de toutes confessions, attestant de ce Maroc pluriel d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Le jeune Hosni devient aussitôt le passeur et le smasher patenté de cette équipe qui fait sensation en compétition nationale. Le jeune Hosni, en pleine adolescence, touche à tous les sports en dilettante, y compris le football où il brille, quand il a l'occasion, dans la cage mais sa véritable passion, ce sont ses études et il entend les poursuivre jusqu'au bout dans ce Maroc sous occupation. C'est ainsi que, bac en poche, il rejoint l'Ecole Saint-Cyr à Versailles près de Paris pour poursuivre ses études. De retour au Maroc à l'Indépendance, il rejoint les FAR pour embrasser une carrière militaire où justement le Prince Héritier S.A.R le prince Héritier Moulay El Hassan, songe à créer une équipe de haut niveau à même de relever le niveau avec une préparation toute spéciale (merci Cluseau). Le jeune Hosni est de la première garnison en 1958 quand le club des FAR est créé et on le retrouve dans l'effectif qui va tout de suite s'illustrer en étant la première équipe de seconde division, en 1959, à accéder à une finale de Coupe du Trône et qu'elle va remporter au détriment du MCO. Le jeune Hosni est dans les bois et c'est lui qui va s'opposer aux rushs du légendaire duo Madani et Kabbour. Monté en grade, le jeune Hosni ne peut naturellement plus évoluer en équipe et il prend très vite d'autres fonctions, comme celle du commandant du centre des FAR, c'est-à-dire responsable de toutes les sections du club. Là, si l'on ose, il apprend son métier de gestionnaire et de stratège. Sous ses commandes, l'équipe militaire devient vite, en football, pratiquement invincible, trustant titres et sacres et, surtout, offrant les ossatures de plusieurs sélections nationales (période 60-70). Première consécration : en 1993, le grand général Hosni Benslimane devient le président du CNOM, charge dont il occupe toujours la présidence. Au retour de l'épopée du Mondial américain de 1994, la FRMF est dissoute. Le Général Hosni Benslimane prend la présidence de la Commission provisoire pour reformer le football national. Il s'entoure d'un comité et engage aussitôt les grandes lignes d'un changement avec notamment la création d'un Groupement à deux divisions. Plébiscité en 1996 comme président de la FRMF, le Général Hosni Benslimane va connaître la consécration au cours de la Coupe du monde de 1998 en France avec un parcours assez bon des Lions de l'Atlas au 1er tour. On ne reviendra pas sur le retour triomphal de cette équipe et de sa réception royale. Cependant, il y a lieu de mettre en exergue un élément de taille. En effet, seul le Président de la FRMF a soutenu et défendu Zaki contre vents et marées. Il a ainsi fait avorter tous les complots ourdis contre le sélectionneur national par des membres influents qui ont tout fait pour évincer notre cadre national et le remplacer par Troussier ou Henri Michel. Générosité et humilité Toujours à l'écoute du sport national, le Général de corps d'armée Hosni Benslimane est avant tout le grand dirigeant doublé de l'homme généreux, toujours à la rescousse des anciens sportifs dans le besoin. Ses multiples actions humanitaires se font le plus souvent dans la discrétion la plus totale car il n'aime pas le tapage. Homme humble et en toute humilité, le Général Hosni Benslimane fuit les feux de l'actualité pour laisser les seuls sportifs, héros du jour, sur la scène médiatique. Les Hicham El Guerrouj, Younès El Aynaoui et Noureddine Naybet savent qu'avec le Général de corps d'armée Hosni Benslimane, ils seront toujours suffisamment armés, moralement et physiquement, pour relever tous les défis.