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Y a-t-il une véritable piste marocaine ?
Publié dans La Gazette du Maroc le 04 - 04 - 2005

Procès des complices présumés des assassins de Shah Massoud
Le procès de sept islamistes présumés, dont quatre sont soupçonnés d'avoir préparé en Europe l'assassinat du commandant Ahmed Shah Massoud, le 9 septembre 2001, en Afghanistan, s'est ouvert à Paris et durera jusqu'au 17 mai.
En clair, ce n'est pas là le procès des assassins, mais de ceux qui ont prêté main-forte en Europe aux tueurs d'Ahmed Shah Massoud, le Lion du Panchir. Le tribunal correctionnel de Paris a présenté les chefs d'inculpations : fourniture de faux passeports, de billets d'avion, de fausses accréditations et d'argent, toute une logistique qui a permis la mise en pratique d'un plan d'assassinat qui, dit-on de sources informées à Paris, a été préparé depuis au moins quatre ans. Inutile pour nous de revenir sur la coïncidence avec les attentats de New York et de Washington. Assassiné le 9 septembre 2001, c'était le début de la grande offensive d'Al Qaïda.
D'emblée, le tribunal a reporté au 21 juin 2005 l'examen du cas d'un huitième suspect qui, lui, répond à l'accusation de ”séjour irrégulier” en France. Quel est le lien avec les sept autres prévenus, dont cinq comparaissent en détention ? Pour le moment, le silence fait office de réponse et le tribunal a annoncé que le jugement serait rendu le 17 mai.
Ils ne sont pas Marocains
Longtemps, le flou est demeuré intact autour de l'identité des assassins du Commandant Massoud. Marocains, dans un premier temps, ils ont ensuite été présentés comme des Tunisiens, puis Marocains vivant en Belgique. Ce qui n'avait pas manqué de grossir les thèses sur les connexions marocaines avant les attaques de Casablanca et de Madrid, où le visage d'une réelle filière autour du GICM s'était précisé. Aujourd'hui, le tribunal correctionnel de Paris tranche : les deux assassins du commandant Massoud sont bel et bien des Tunisiens. Ils s'appellent Dahmane Abd El-Sattar et Bouraoui El-Ouaer. Ils s'étaient présentés comme des journalistes venus réaliser un documentaire sur le chef de guerre. “Ils détenaient des passeports belges falsifiés et une lettre de recommandation de l'Islamic Observation Center, une organisation islamiste basée à Londres. Grâce à cette lettre, ils étaient parvenus à obtenir une entrevue”, explique une source proche du dossier et aujourd'hui, c'est cette logistique “que l'on doit connaître”. La suite de l'opération en Afghanistan est connue, explosion, blessure mortelle, Massoud n'est plus. Le chef de la résistance anti-taliban ne pourra plus écraser l'armée du Mollah Omar. Beaucoup y voient encore une sombre affaire qui, d'un côté, a préparé, la guerre en Afghanistan, de l'autre, l'élimination d'un bastion fort contre toute intrusion militaire étrangère en Afghanistan. Quoi qu'il en soit, il est établi par la DST “que la caméra utilisée pour assassiner avait été volée le 24 décembre 2000 à Grenoble du véhicule d'un journaliste”. On ne connaît ni l'identité de ce journaliste ni la teneur de son témoignage.
Quel lien avec le Maroc ?
Pour le juge Jean-Louis Bruguière, c'est une filière bien organisée qui a été à la base de cet assassinat. La connexion, apprend-on d'une source proche du juge antiterroriste, est implantée au Royaume-Uni, en Belgique, en Italie et en France. Pour le magistrat, c'est un vol qui a permis d'avoir de faux documents : “les deux faux passeports belges avaient été fabriqués à partir de documents volés en 1999 à l'ambassade de Belgique, à La Haye, et au consulat de Strasbourg en août 2000”. Dans ce sens, Youssef El Aouni, Merhez Azouz et Abderrahmane Ameuroud ont, pour certains, reconnu en partie les faits. Le Tunisien Adel Tebourski a été mis en cause dans l'enquête sur les billets d'avion fournis aux deux assassins d'Ahmed Shah Massoud. C'est un Français, dénommé Ibrahim Keïta, qui a apporté le plus d'éclaircissements dans ce dossier. Il a affirmé “que certains des suspects avaient formé en France avant 1998 une cellule islamiste nommée “groupe des campeurs””. Leurs lieux d'entraînement ont été “la forêt de Fontainebleau, près de Paris, et en Normandie, à Etretat”. Dans ce dossier dirigé par un juge qui connaît très bien la filière marocaine, il paraît que le GICM ou du moins certaines de ses branches par le biais de quelques activistes auraient été dans le secret des organisateurs de l'assassinat. Aucune identité n'est livrée pour l'heure, mais il ne faut pas écarter d'un simple revers de main la possibilité de voir au moins quelques noms resurgir provenant des mileux belges et hollandais.
Affaire à suivre.


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