Décès de Muhammadu Buhari: le Nigeria décrète un deuil national de sept jours    16ème Forum panafricain ministériel sur la modernisation de l'Administration publique et des Institutions de l'Etat    Le Royaume du Maroc, un partenaire clé du Royaume-Uni (Liam Fox)    Dessalement : OCP lance un pipeline entre Jorf Lasfar et Khouribga    Laâyoune: Le taux d'avancement des travaux de reconstruction du grand barrage de Sakia El Hamra a atteint 83%    Décès de l'ancien président nigérian Muhammadu Buhari à l'âge de 82 ans    Orages violents au Québec: Près de 100.000 foyers privés d'électricité, plusieurs vols annulés    L'Espagne franchit un nouveau record d'affiliés étrangers à la sécurité sociale    Mondial des clubs: Hakimi et Bounou dans l'équipe type du tournoi    La police saisit 36 000 comprimés psychotropes à Marrakech    Températures prévues pour mardi 15 juillet 2025    Justice : L'affaire des intermédiaires relance le débat sur l'équité procédurale    DGAPR : 962 détenus réussissent les examens du Baccalauréat en 2025    L'australien Royal Road Minerals fore 1 000 mètres à Lalla Aziza et révèle une continuité cuprifère exploitable    L'Inde conclut de nouveaux accords d'approvisionnement en phosphates avec le Maroc et l'Arabie saoudite    Le barrage de Sakia El Hamra atteint 83 % de réalisation, selon l'Agence du bassin hydraulique    En Couv'. Nouveau modèle de l'enseignement : Les contours de l'école publique de demain    Icon Urban Living : Le nouveau visage du centre-ville de Casablanca entre en commercialisation    Sa Majesté le Roi félicite le Président français à l'occasion de la fête nationale de son pays    TGR : Les recettes douanières en hausse de 8% à fin juin    Agadir : Le wali Amzazi recadre la gestion des plages    Championnat féminin de la CAF : face aux provocations puériles, le Maroc digne et droit dans ses bottes    Benguérir : éclaircissements après l'arrestation de deux frères pour ivresse, outrage et vandalisme devant un commissariat    Un séisme ressenti au Maroc après une secousse de magnitude 5,5 au large de Cabo de Palos    José Manuel Albares : «Madrid et Rabat s'étaient entendus sur un dispositif pour suspendre temporairement le transit de marchandises lorsque la fluidité du passage des voyageurs l'exige»    Le souverain chérifien se félicite du «partenariat d'exception renforcé» entre Rabat et Paris dans un message adressé au président Emmanuel Macron    Le Maroc accorde soixante bourses d'études à des étudiants équatoriens dans le sillage du rapprochement diplomatique    Le Maroc engage des négociations avec trois groupes émiratis pour édifier des parcs éoliens dans la région du Sahara    Maroc Telecom célèbre la 21e édition de son festival estival autour de la musique et du lien social    Les prévision du lundi 14 juillet    Droits de l'Homme au Sahara : Le Royaume-Uni exprime sa position    Violences racistes à Murcie : la FEERI dénonce une vague d'islamophobie et appelle au calme    Jazzablanca 2025 : Une édition qui fête le jazz avec les habitants, au-delà de la scène    Macklemore clôt le festival Jazzablanca avec un puissant message de solidarité pour la Palestine    Blessés dans un accident à Marrakech, Fidji Ruiz et Anas donnent des nouvelles    Mondial des clubs : Achraf Hakimi sacré meilleur défenseur avant la finale contre Chelsea    Sofiane Kiyine impliqué dans un nouvel accident de la route    Manchester United : André Onana forfait pour la tournée américaine de pré-saison    Arafat Najib, le gardien d'Al-Aqsa... des années de résistance face à l'exil et à l'arrestation    Dubaï : Trois fugitifs recherchés par Interpol et Europol, dont El Ballouti, arrêtés et extradés vers la Belgique    Renforcement du partenariat stratégique entre Moscou et Pékin : Lavrov rencontre Wang Yi à Pékin    Finale. CDMC : dispositif sécuritaire exceptionnel pour la venue de Donald Trump    Rissani : Lancement des travaux de sauvegarde et de valorisation du site archéologique de Sijilmassa pour 245,5 MDH    El Jadida en transe : le come-back triomphal de Saad Lamjarred !    Jazzablanca 2025 : Clôture en apothéose aux rythmes de gnawa et d'un show explosif de Macklemore    Alerte météo. Vague de chaleur extrême de mardi à vendredi dans plusieurs provinces    Clap de fin haut en couleur pour Jazzablanca    Le Maroc atteint les quarts de finale de la CAN féminine en battant le Sénégal    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



On est passé de l'ère de l'idéologie à celle de l'«imagologie»
Publié dans La Vie éco le 21 - 09 - 2007

L'image de soi se définit comme l'idée ou la perception que chacun se fait de son identité psychologique et sociale et qui va influer sur son comportement.
Le piège est qu'à un moment donné, les personnes
ne raisonnent plus qu'en image, elles perdent leur identité et leurs
valeurs.
Une image adaptée est une image
où l'on retrouve la cohérence avec
les actes.
youness bellatif
DG du cabinet Convergence et président de l'association Maroc coaching
«L'exposition aux médias fait que de plus en plus de managers recourent aux outils modernes comme le media training ou le coaching pour améliorer leur image.»
L'attitude exemplaire, la finesse de la communication sur le fond comme sur la forme, la maîtrise des émotions, l'équilibre dans le jeu relationnel… Autant de paramètres qui permettent de soigner son image et de s'imposer à ses collaborateurs.
Entretien avec Youness Bellatif, DG du cabinet Convergence et président de l'association Maroc coaching qui nous donne quelques clés.
La Vie Eco : Comment définissez-vous l'image de soi ?
Youness Bellatif : L'image de soi se définit comme l'idée ou la perception que chacun se fait de son identité psychologique et sociale et qui va influer sur son comportement. C'est comment on se voit, ce que l'on croit être, ce que l'on croit qu'on est capable de faire, comment on croit que les autres nous voient…
L'image de soi résulte essentiellement de sentiments et de sensations qu'on forme au cours de la vie. Elle n'est que le résultat de nos propres expériences.
Par la même occasion, la manière dont nous nous évaluons influe sur notre comportement et la manière dont nous allons agir avec l'environnement. Exemple : un manager qui porte un regard négatif sur lui-même va difficilement appréhender toutes les actions qu'il va entreprendre, même s'il est compétent. Ce qui va lui porter préjudice.
Je pense qu'aujourd'hui l'image de soi est tellement importante qu'on peut la qualifier de compétence tout comme les compétences techniques ou autres.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu'il y a quelques années un manager pouvait se contentait de jouer uniquement sur le message pour le faire passer. Ce n'est plus le cas maintenant. Nous sommes entrés dans l'ère de l'image marketing et commerciale.
Il suffit de voir les hommes politiques, les stars de cinéma et autres vedettes de sport qui jouent sur leur image pour véhiculer des messages.
On est passé de l'ère de l'idéologie à celle de «l'imagologie», si on veut pousser plus loin la dérision. C'est un facteur conditionnel de carrière. On voit bien, dans certains cas, que l'image peut dépasser l'identité d'une personne. Yves Saint Laurent, Zidane, et bien d'autres… Ils deviennent carrément des marques. Leur image marketing ne leur appartient plus. On voit bien que l'image peut être un vecteur puissant de communication parce que nous avons tous, d'une certaine façon, besoin de nous projeter vers une image idéale.
Le piège de l'image est qu'à un moment donné les personnes ne raisonnent plus qu'en image. Elles ne retrouvent plus leur identité et leurs valeurs.
Est-ce dangereux ?
Tout à fait. Car il y a un décalage entre l'image que l'on projette et ce que l'on fait réellement sur le terrain. En coaching, j'ai souvent tendance à dire aux gens «faites attention à l'appétit que vous donnez aux gens». Une image adaptée est une image où l'on retrouve la cohérence avec les actes. Par exemple, si un manager est dur, et qu'il n'essaie pas de le masquer derrière une image édulcorée, même si on n'est pas d'accord avec ses méthodes, on sait au moins à quoi s'attendre. Il ne faut pas oublier que les gens marchent par intuition. Si vous êtes bon à leurs yeux, ils vous adoptent facilement.
Quelle image portent généralement les personnes sur leurs managers ?
Il n'y a pas de règle générale. C'est souvent l'image d'un manager en quête d'identité propre. C'est aussi l'image d'un manager en transition et en mutation par rapport à son environnement. Ce qui est non négligeable. Tout simplement parce que cette période de transition permettra aux managers de mieux s'adapter à leur environnement et par conséquent de développer la confiance en eux-mêmes.
Pensez-vous que les managers se préoccupent de leur image pour se faire apprécier ?
Absolument ! De plus en plus, les managers recourent à des outils modernes comme le media training pour corriger leur expression orale et physique. Compte tenu de l'incontournable exposition aux médias et à des audiences de plus en plus exigeantes, les managers s'y sont mis. Ils ont recours également au coaching pour soigner leur image. L'attitude exemplaire, la finesse de la communication sur le fond comme sur la forme, la maîtrise des émotions, l'équilibre dans le jeu relationnel… sont autant de paramètres qui permettent aux managers de s'affirmer aux yeux de leurs collaborateurs.
Y a-t-il une attitude précise à envisager pour imprimer son image ?
Il n'y a pas d'attitude particulière. Il faut surtout se poser la question de savoir quel comportement adopter face à une situation qui dépend de ses ressources. Certaines situations exigent des comportements ou des attitudes différentes selon ses propres forces et faiblesses. En coaching, il y a une prise de conscience de trois paramètres à savoir : Quelle est la situation ? Qui ai-je en face de moi ? Quelles sont mes ressources dont je suis conscient ? L'alchimie de ces trois facteurs permet de produire le comportement adéquat et, in fine, donnera l'image qu'on souhaite véhiculer.
Comment alors soigner son image ?
D'abord, il faut prendre conscience de l'image qu'on porte sur soi ainsi que de celle qu'on pense projeter sur les autres. Il faut aussi respecter soi-même ce que l'on impose aux autres. Le manager doit être attentif à ce que les valeurs et les règles en vigueur dans l'entreprise soient respectées. Pour remporter l'adhésion des collaborateurs, le mieux est de pouvoir établir les règles collectivement, ce qui n'est pas toujours possible. Si elles sont imposées, le manager devra expliquer leur raison d'être, leur finalité pour permettre à chacun de les comprendre.
A l'évidence, le manager devra également montrer l'exemple et être le premier à suivre les règles qu'il impose sous peine de se faire griller totalement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.